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Auteur : Clélia Anfray
Date de saisie : 03/12/2012
Genre : Romans et nouvelles - français
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Blanche
Prix : 14.90 €
ISBN : 978-2-07-013837-1
GENCOD : 9782070138371
Sorti le : 22/08/2012
Simon est un homme plus qu'ordinaire, un représentant de chaussures dans le centre de la France. Quelques années après la guerre, il prend la route pour Valenciennes afin de s'acquitter d'une mission : accomplir la dernière volonté de Pierre Weil, son camarade déporté avec lui dans un camp de travail. Avant d'être transféré à Auschwitz, Pierre lui a remis un paquet contenant ses derniers mots pour sa famille. Mais depuis, les Weil sont devenus les Viéville, ont reconstruit leur vie, essayé de faire face au drame et l'arrivée de Simon va tout faire basculer. Dans une écriture fluide, Clélia Anfray construit une atmosphère sombre dans une ville qui tente de se relever après les destructions et où les sentiments ressurgissant sont confus. Un roman mélancolique chargé de vengeance, de remords et de violence.
Simon Abramovitch vendeur de chaussures dans le centre de la France vient en mission à Valenciennes. Il a connu Pierre Weill dans un camp de travail et Pierre est disparu après son départ pour Auschwitz. Simon ne l'a pas oublié, l'homme, ses poèmes, et ses précieuses lunettes qu'un Allemand s'appliqua à écraser méthodiquement, proprement sous sa semelle. Or Pierre lui confia quelques notes et le temps est venu de les apporter à sa famille. Simon pense déposer le paquet et retourner aussitôt chez lui. Mais dès son arrivée à Valenciennes, ville qui n'a pas encore digéré la guerre, l'ambiance devient étrange, pesante et lorsqu'il franchit la porte de la maison bourgeoise de la soeur de Pierre, les souvenirs s'imposent («La guerre était bel et bien finie. Alors quoi ? Alors rien. C'était lui dans le fond qui n'en avait pas terminé.»), les douleurs remontent, les sentiments deviennent confus, se venger, pardonner, oublier ? Le choix est fait, depuis le début certainement, Simon le sait maintenant. Un texte touchant avec comme toile de fond la vengeance et l'ambiance d'une ville du Nord en convalescence aux lendemains de la guerre.
«Simon Abramovitch ne ferait pas de vieux os à Valenciennes. Il remettrait le paquet à la famille - un poème et une lettre, autant dire pas grand-chose - et puis il rentrerait chez lui. Six ans déjà qu'il devait s'en acquitter. Mais il faut dire que ses affaires dans le commerce de chaussures ne lui avaient guère laissé de répit. C'était au camp de travail de Klein Mangersdorf que Simon avait vu Pierre Weill pour la dernière fois et c'était là qu'il avait fait le serment de restituer à ses proches ses derniers mots.
Dans cette ville ouvrière encore abîmée par la guerre, Simon ne s'imaginait pas tomber sur une famille bourgeoise. Artiste, dans son idée, ça n'avait pas le sou. Et là-bas, rien ne distinguait le vendeur du poète. Surtout, il ne s'attendait pas à découvrir dans l'enveloppe de Pierre un message d'une toute autre nature.»
Clélia Anfray.
Le coursier de Valenciennes est le premier roman de Clélia Anfray