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Auteur : François Baumann
Date de saisie : 30/09/2015
Genre : Guides et conseils pratiques
Editeur : J. Lyon, Paris, France
Prix : 17.00 €
ISBN : 9782843193569
GENCOD : 9782843193569
Sorti le : 18/09/2015
1) Qui êtes-vous ? !
Je suis médecin, j'ai écrit une dizaine d'ouvrages, dont 3 sur la souffrance au travail ou burn-out.
Le prochain, qui portera sur l'ennui au travail ou bore-out, est en préparation.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Le thème central de ce livre consiste à s'interroger sur l'avenir de ceux qui ont présenté un burn-out :
- Vont-ils s'en sortir sans aucune séquelle ?
- Risquent-ils de récidiver, et quels seront alors les facteurs de gravité et les risques évolutifs ?
- Comment évaluer ces risques et surtout s'y opposer lorsqu'ils sont présents ?
- Certaines personnes ont-elles plus de risques de récidives que d'autres ? Et comment les identifier ?
- Et finalement est-il possible de se sortir indemne d'un burn-out ?
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
«Un nouveau chemin à parcourir s'ouvre alors à nous. Il passe par un sens retrouvé de la vie, par le goût des choses simples et par des décisions strictes quant à sa protection personnelle et au respect de soi»
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Ce serait de la musique baroque anglaise - pourquoi pas Purcell - qui sait si bien mélanger la vivacité, l'énergie, le tragique et parfois la tristesse de l'existence.
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Les recommandations de santé et les conseils de bon sens qui permettront aux lecteurs d'éviter de rechuter un burn-out. En lisant cet ouvrage les lecteurs devraient adopter une attitude qui leur donnera la distance suffisante pour faire face aux problèmes relationnels, psychiques et physiques, à l'origine de ce syndrome.
6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
J'ai, bien sûr, de nombreux rituels qui me permettent d'accéder sans trop de difficultés à l'écriture. Avant tout j'ai besoin de concentration, et tout ce qui va y participer est bienvenu. L'important pour moi est de pouvoir m'isoler mentalement, du monde et de ses problèmes.
La musique instrumentale en bruit de fond, si possible classique, est également un moyen que j'emploie. Elle ne doit pas être trop prenante, ni m'entrainer vers trop d'émotions ; mais la disposition des lieux de travail est également importante à plusieurs égards. Tout doit être à sa place sur mon bureau. Je dois pouvoir porter mon regard le plus loin possible, afin de me reposer de l'écran de l'ordinateur.
Être face à un paysage tranquille, campagne ou mer, me permet de remettre en place mes idées. Par contre je peux écrire à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, avec une prédilection pour les fins de matinées et les fins d'après-midi.
Je n'insiste jamais lorsque «le courant ne passe pas», que les idées, «l'inspiration», ne sont pas au rendez-vous, et je remets à plus tard, après m'être activé physiquement. Bouger mon corps permet aussi de faire bouger mes idées et me remet sur le bon chemin.
7) Comment vous vient l'inspiration ?
L'inspiration vient toute seule, par l'accumulation des idées sur le sujet travaillé. C'est une sorte de résultante de nombreux efforts et d'une pensée quotidienne entretenue en sourdine sur le thème qui me préoccupe. Tout à coup la clarté se fait comme un insight ou une révélation. «C'est cela la bonne idée et pas autre chose», alors les choses s'éclaircissent et doivent me sembler «évidentes» pour prendre corps afin que je puisse commencer à les rédiger.
Ensuite la relecture de ces pensées spontanées suffit à me permettre de poursuivre mon chemin et à compléter la première inspiration.
8) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescent «un jour j'écrirai des livres» ?
L'écriture est rentrée dans ma vie comme une habitude familiale, une conduite exemplaire inspirée par les personnes autour de moi que je respectais et que j'admirais ; j'ai encore en mémoire le son de la machine à écrire d'un cousine écrivain à ses heures et qui me fascinait par son mystère et par la mise en mots écrits des idées et des pensées que l'on peut avoir.
Pour moi écrire est une façon de calmer l'angoisse de la vie (et de la mort) par l'impression d'éternité, et surtout de pérennité que donne le mot rédigé et fixé sur la feuille.
Oui bien entendu, je me suis dit très tôt : «Un jour j'écrirai des livres» ; je voulais faire partager mes idées, la musicalité des phrases et des mots, comme dans la poésie, et imaginer que d'autres en me lisant, comprendraient ce que j'ai ressenti et pourraient le comparer à leur propre vécu. Ainsi j'aurais obtenu une vraie approche de la liberté en me montrant capable malgré les difficultés, de ne plus être l'esclave de mes pensées et de mes phantasmes.
Gérer les suites d'un burn-out est délicat. Comment éviter les pièges de la rechute ?
On peut classer les personnes qui ont surmonté un burn-out en trois catégories :
° Celles qui ont définitivement surmonté le burn-out et ne revivront plus cet épisode traumatisant.
° Celles qui l'ont dépassé mais qui risquent de le revivre un jour ou l'autre.
° Celles qui, bien qu'ayant momentanément géré cet épisode, sont enclines à le revivre de façon quasi certaine.
Quels types de symptômes risquent de se développer ? Comment déterminer le moment de leur apparition ? Est-ce réellement une récidive ou s'agit-il d'un épisode nouveau ? Comment évaluer le temps que durera ce nouvel épisode ?
Grâce à cet ouvrage, vous apprendrez à évaluer les risques d'une éventuelle rechute. Vous découvrirez des solutions pour accéder à la reconstruction laborieuse mais nécessaire de votre identité dans le milieu professionnel mais aussi de votre personnalité, totalement impliquée dans l'évolution de cette maladie et de ce «mal-être».
Le Dr François Baumann, fondateur de la Société de Formation Thérapeutique du médecin Généraliste (SFTG), est également enseignant à l'université Paris V. Il est l'auteur de Burn-out, quand le travail rend malade et Le Guide and burn-out, parus chez le même éditeur.
Extrait de l'introduction
Pour éviter les pièges tendus par le burn-out, il faut savoir ce qu'il est.
Il est nécessaire de connaître aussi ceux que l'on va rencontrer et auxquels on risque de se «brûler» par trop de proximité et enfin, pour lutter contre cette grave maladie, il faut se connaître soi-même le mieux possible, pour anticiper ses réactions et pour trouver la bonne réponse aux agressions de la vie.
Il faut savoir aussi qu'être victime de burn-out n'est pas un état irréversible.
C'est généralement un événement passager dans une vie, souvent un de ces moments où l'on est le plus impliqué dans le travail, le plus actif, donc le plus jeune sans doute dans sa profession.
On y croit très fort et alors on se donne à fond. D'où la «brûlure».
Et puis peu de choses sont aussi importantes que le travail, qui est bien au centre de la vie, par l'investissement tant psychique qu'économique et physique que l'on en fait et par l'implication qu'il entraîne. Quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense.
Et le burn-out, cet aboutissement d'une souffrance au travail, fait alors figure de symbole.
Aujourd'hui on est «burn aouté», fatigué et déprimé, dès que l'on se sent submergé par le travail et ses conséquences délétères.
On perd le sens et le goût de la vie et des choses. On accélère le temps, on en veut de plus en plus, et plus vite.
Et puis au total on se brûle les ailes : «burn» : se vider, se consumer, montrer une façade intacte et bien conservée et cependant savoir que derrière il n'y a rien. Comme cet immeuble entièrement brûlé, mais dont la façade reste intacte. On ne perçoit rien. Au moins pour un temps.
C'est dans cet état tragique que l'on aborde une activité quotidienne dont on ne sait, bien souvent, rien abandonner : ni les qualités, ni les défauts.
L'individu se retrouve isolé entre une vie de stress, de vitesse croissante, de tâches ingérables, et surtout de perte du sens profond de ce travail qu'il a pourtant souvent choisi d'exercer !
Plus personne ne peut lui venir en aide et l'individu se trouve confronté à une solitude écrasante. La famille et les amis ne sont plus un recours, fatigués qu'ils sont d'entendre de façon incessante des propos désespérés et redondants. Il nous reste alors soit à nous épuiser dans un travail de plus en plus lourd, consommant de plus en plus d'une énergie pourtant en baisse, soit à plonger dans la déprime.
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