Editeurs, auteurs, valorisez vos livres
Libraires, partagez vos découvertes
Inscrivez-vous à la Lettre des Libraires.
Auteur : Jodi Picoult
Traducteur : Pierre Girard
Date de saisie : 17/05/2017
Genre : Romans et nouvelles - étranger
Editeur : Actes Sud, Arles, France
Prix : 23.00 €
ISBN : 9782330072650
GENCOD : 9782330072650
Sorti le : 04/01/2017
Plaidoyer
Jenna, 13 ans, engage une voyante et un détective afin de retrouver sa mère disparue depuis 10 ans. Elle était chercheuse et travaillait sur les éléphants, les sentiments qu'ils ont et l'étude de leur tristesse.
Un très bon roman où l'amour entre mère et fille est le fil conducteur de toute l'intrique. Mais c'est aussi et surtout un magnifique plaidoyer en faveur de la sauvegarde des éléphants.
Jodi Picoult est américaine, auteure de plus de 20 romans dont 4 ont été adaptés en téléfilms et un au cinéma.
Un roman dense, efficace et surprenant où il est question de maternité et de deuil. Jodi Picoult établit un parallèle intéressant avec les émotions ressenties par les éléphants.
Ce livre captivant nous fait découvrir des personnages atypiques et une fin totalement inattendue.
Des dialogues percutants, une construction habile, une bonne dose d'humour et une touche de surnaturel : tout ceci pour un roman parfois renversant !
Un gros coup de coeur de cette rentrée littéraire !
Jenna a 13 ans. Elle décide de partir à la recherche de sa mère, Alice, disparue lorsqu'elle avait 3 ans. Elle est persuadée que cette dernière n'a pas pu l'abandonner, et armée de sa détermination, elle est aidée par un ancien inspecteur devenu détective privé alcoolique et d'une voyante qui ne voit plus rien... Jenna commence à lire le journal de bord de sa mère, qui était scientifique spécialiste des éléphants, élaborant notamment un inédit programme de recherche sur leurs émotions. L'histoire se construit donc peu à peu autour de plusieurs voix, chacun des personnages qui mène l'enquête, ainsi qu'Alice à travers ses écrits. "La tristesse des éléphants" est un roman plus qu'étonnant. Une pépite de suspense, d'émotions, très bien documenté (vous ne verrez plus les éléphants de la même manière), fascinant et captivant, jusqu'au dénouement final époustouflant. Grand coup de coeur de début d'année !
Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil. Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu'elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l'aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l'au-delà ; et Virgil, l'inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi - et enterré - l'affaire à l'époque.
Habilement construit et très documenté, La Tristesse des éléphants est un page-turner subtil sur l'amour filial, l'amitié et la perte. Savant dosage de mystery, de romance et de surnaturel, ce nouveau roman de Jodi Picoult captive, émeut et surprend jusqu'à son finale aussi haletant qu'inattendu.
Jodi Picoult est née en 1966 à Long Island, dans l'État de New York. Après avoir étudié la littérature à Princeton et les sciences de l'éducation à Harvard, elle se consacre à l'écriture à partir des années 1990. Son oeuvre, traduite en trente-sept langues, compte vingt-trois romans, dont dix ont paru en France aux Presses de la cité et aux éditions Michel Lafon.
Habilement construit, agréablement écrit et élégamment traduit, La Tristesse des éléphants est de ces page turner de qualité qui ne sacrifient pas le travail stylistique et le jeu des points de vue à l'efficacité romanesque.
JENNA
Certaines personnes pensaient autrefois qu'il existait un cimetière des éléphants - un endroit où ces animaux venaient mourir quand ils étaient vieux et malades. Ils quittaient leur troupeau et s'éloignaient de leur pas lourd à travers le paysage poussiéreux tels ces titans de la mythologie grecque dont on nous parlait à l'école. La légende disait que cet endroit se trouvait quelque part en Arabie Saoudite ; qu'il en émanait une force surnaturelle ; qu'il y avait là un livre de magie pour apporter la paix dans le monde.
Les explorateurs qui partaient à la recherche de ce cimetière suivaient les éléphants pendant des semaines, pour finalement s apercevoir qu'ils avaient tourné en rond. Certains disparaissaient dans la nature. D'autres ne se souvenaient plus de ce qu'ils avaient vu, et parmi ceux qui prétendaient avoir découvert le cimetière, aucun ne fut jamais capable de le localiser pour y retourner.
Pour une simple raison : le cimetière des éléphants est un mythe.
En vérité, des chercheurs ont trouvé les restes de groupes d'éléphants morts dans un périmètre réduit, souvent pendant une courte période de temps. Alice, ma mère, aurait dit qu'il y avait une raison parfaitement logique pour expliquer la présence de chaque site funéraire d'importance : les éléphants étaient morts en peu de temps par manque d'eau ou de nourriture ; des chasseurs d'ivoire s'étaient livrés à un massacre. Il se pouvait aussi que les vents violents qui soufflent en Afrique aient ramené une grande quantité d'ossements dans un même endroit. "Jenna, m'aurait-elle dit, il y a une explication à tout ce que tu vois."
Nombre d'informations concernant la mortalité des éléphants ne sont pas des fables mais relèvent de la science pure. Ma mère aurait pu me dire cela. Nous nous serions assises, épaule contre épaule sous le grand chêne où Maura aimait se tenir à l'ombre, et nous aurions regardé l'éléphante ramasser des glands avec sa trompe et les jeter au loin. Ma mère aurait noté chaque lancer comme un juge aux Jeux olympiques. 8,5... 7,9. Ah ! Carrément 10 !
J'aurais peut-être écouté. Mais peut-être, aussi, que j'aurais fermé les yeux. Ou que j'aurais tenté de fixer dans ma mémoire le parfum du produit antimoustique sur la peau de ma mère, où sa façon de tresser mes cheveux, d'une main distraite, et de nouer la pointe des nattes avec un brin d'herbe.
Peut-être que pendant tout ce temps j'aurais désiré qu'il y ait vraiment un cimetière, mais pas seulement pour les éléphants. Parce que alors j'aurais pu la trouver.