18 secondes

New Jersey, années 70 : Earl Sykes et Sue Markey sèment la terreur. Si la jeune femme fait amende honorable et tente de retrouver une vie respectable, Sykes est un psychopathe : il viole et tue de nombreuses femmes dont les corps ne sont jamais retrouvés. Emprisonné pour une toute autre raison, il recouvre la liberté 30 ans plus tard, et à nouveau des femmes disparaissent. La police est sur les dents, et l’enquête est menée par deux femmes en tout point étonnantes. Kelly O’Shaughnessy, lieutenant de police fraîchement promue, obstinée, intuitive, pleine de ressources ; et Sherry Moore, superbe jeune femme aveugle dotée de la faculté de «voir» les dernières secondes de la vie des morts.
Cette enquête pourrait lui apprendre beaucoup sur elle, étant amnésique des 5 premières années de sa vie. Mais son don suffira t-il ? Un thriller très réussi, prenant, haletant. Les pans de multiples intrigues se dévoilent petit à petit, des éléments épars finissent par s’imbriquer de manière si naturelle qu’on s’étonne de ne pas y avoir pensé avant et on est surpris et émerveillé jusqu’à la dernière page par le talent de l’auteur.
Qui a dit que la police était allergique au paranormal ?

Pour attraper un serial killer, un détective a recours à une alliée inattendue. Sherry Moore est aveugle et dotée d’une faculté exceptionnelle : elle peut «voir» les 18 dernières secondes de la vie d’un mort en touchant son cadavre. Mais est-ce suffisant pour sauver sa propre vie ? Wilwood New Jersey, années 70. Earl Sykes et Sue Markey font des ravages. Ensemble, ils volent et kidnappent. Mais Sykes est un dangereux psychopathe : il a violé et tué un certain nombre de femmes. Les corps n’ont jamais été retrouvés, et Sykes ne fut jamais suspecté. Puis la chance a tourné. Après avoir provoqué une collision avec un bus scolaire provoquant la mort d’une dizaine d’enfants, il est arrêté sous le chef d’accusation de meurtre au second degré.

Trente ans plus tard, assoiffé de vengeance contre la femme qui l’a abandonné et l’homme qui l’a mis en prison, Sykes est relâché…

Kelly O’Shaughnessy, lieutenant de police à Wilwood enquête sur de mystérieuses disparitions de jeunes femmes.

Le don de Sherry suffira-t-il à rassembler les morceaux du puzzle ?

George D. Shuman s’est installé au début des années à Washington DC et a rejoint la brigade des stupéfiants en tant qu’agent d’infiltration. Il a ensuite été sergent à la police des polices, puis instructeur à l’Ecole de police et, enfin, a dirigé l’unité anti-corruption de la police des polices.

Le lieutenant Shuman a pris sa retraite après vingt ans de service. Il vit désormais entre la Pennsylvanie et la Caroline du Nord et se consacre à l’écriture.

Il s’assit sur son lit de camp. Son caleçon, son corps tout entier, dégoulinaient de transpiration. Sa chair cireuse flétrissait par manque de soleil. Sur ses bras s’affadissaient deux tatouages verts : un diable d’un côté, une femme nue de l’autre. LOVE était gravé sur son poing gauche, HATE sur son poing droit. Ses yeux étaient d’un brun maladif. Ses paupières tombantes lui faisaient un regard de serpent. Une profonde cicatrice courait, comme une limace, sur sa gorge : un détenu avait essayé de l’égorger avec des couvercles de boîtes de conserve soudés. Une tumeur sombre avait poussé derrière une oreille, tel un chou-fleur, et une autre grossissait sur son pubis. Sur sa nuque, une croûte de la taille d’une pièce de monnaie qu’il grattait jusqu’au sang.

Sykes s’essuya les aisselles et s’épongea le visage avec une serviette. La sueur coulait le long de ses tempes, sur son front, sur son ventre. Dieu qu’il avait chaud.

La pluie, qui s’écrasait contre la vitre, cessa brusquement. Il enfonça la serviette crasseuse contre son estomac, retroussa les lèvres, roula du lit et se précipita vers les toilettes. Quelque chose d’ignoble retournait ses intestins. Il se soulagea d’un seul coup.

Ce matin, il songeait encore à Susan Markey, se posait les questions habituelles : qu’était-elle en train de faire à l’instant précis, où vivait-elle, avec qui. Quand est-ce qu’elle avait pensé à lui pour la dernière fois, si elle pensait encore à lui, ce qu’elle penserait de lui maintenant. Si elle savait.