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19 secondes 83 centiemes

Auteur : Pierre-Louis Basse

Date de saisie : 03/10/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Stock, Paris, France

Collection : Bleue

Prix : 14.50 / 95.11 F

ISBN : 978-2-234-06044-9

GENCOD : 9782234060449

Sorti le : 03/10/2007

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  • Les presentations des editeurs : 12/10/2007

C’est l’histoire d’une poignee de secondes, qui va durer toute une vie.
Exactement : 19 secondes 83 centiemes. C’est le mercredi 16 octobre 1968, a Mexico. Tommie Smith est champion olympique du deux cents metres. Tom y pense depuis l’enfance : quand il monte sur la plus haute marche du podium, il leve son poing droit gante de cuir noir. Il le fera avec son compagnon de l’equipe americaine, John Carlos. La, dans cette nuit un peu moite, ce geste va fracasser le monde.
La revolte silencieuse, apres la performance eblouissante. Un geste pour en finir avec la segregation, les lynchages des noirs, l’humiliation, les bus et les logements reserves aux seuls blancs. Pierre-Louis Basse avait dix ans. Il a revu Tom. Maintenant, il se souvient de la course, merveilleuse. Il se souvient de la retransmission, avec son pere, professeur de gymnastique, a Nanterre. La mort de Martin Luther King.
La voix de Joan Baez et Bob Dylan. La guerre du Vietnam. Les filles en jupe plissee. La cigarette de Pompidou. De cette course, l’enfant conservera toujours le gout de raconter le sport. Ce livre est l’histoire d’une poignee de secondes qui se prolonge eternellement.

Pierre-Louis Basse est ne en 1958, a Nantes. Il est l’auteur chez Stock d’une biographie sur le jeune resistant Guy Moquet, Une enfance fusillee, 2000. Il a egalement publie une trilogie sociale : Ma ligne 13, (Le Rocher, 2003), puis Ca va mal finir, (Le Rocher, 2005), enfin, Ma chambre au Triangle d’or, (Stock, 2006). Il est l’auteur de Seville 82, (Prive, 2006). Pierre-Louis Basse vit et travaille a Saint-Ouen en region parisienne.

  • La revue de presse Marianne Payot – L’Express du 1er novembre 2007

1968, la France s’ennuie et le monde s’embrase, de Nanterre a Prague en passant par les ghettos de Los Angeles. 1968, annee electrique, scandee par les Beatles, Leonard Cohen, Jimi Hendrix. Vingt petites secondes et le journaliste-ecrivain d’Europe 1 revisite l’Histoire. A coups de ralentis et d’arrets sur image, l’homme de radio decompose la finale d’anthologie et son epoque. Tendre, enlevee, vive… la plume de Basse se fait enchanteresse. Le livre referme, une seule envie : revoir, sans fin, a notre tour, la foulee aerienne de Tommie.

  • La revue de presse Francois-Guillaume Lorrain – Le Point du 11 octobre 2007

Le biographe de Guy Moquet redonne vie a l’athlete noir Tommie Smith. Un recit en forme de course. Contre le temps et l’oubli…
Dilatant les 19 secondes 83 centiemes de cette course, Basse en renoue le contexte, en retrouve meme les acteurs. Smith, qui malgre la misere n’a jamais vendu les chaussures de sa victoire, lui raconte ses retrouvailles avec un pere fier de son rejeton. Une maniere pour Basse d’evoquer par la bande son propre pere, qui plane ici comme un reflet projete sur l’ecran de tele. Mais dont la presence fantomatique garantit l’emotion, pudique, de ce demi-tour de piste eternel.

  • Les courts extraits de livres : 15/10/2007

Ils n’avaient pas de chaussures. Ils portaient aussi un foulard de soie noire et, sous la veste de survetement ouverte, on pouvait voir un maillot de corps noir. Enfin, dans leur main non gantee, ils portaient une chaussure de sport.

Guy Lagorce, octobre 1968.

Dans ma nuit du 16 au 17 octobre 1968, un jeune homme, mince et noir, creve l’ecran du sport. Je realise le passage epoustouflant du temps, sous les semelles. Certains evenements sportifs se plaisent a couler dans nos veines. La puissance qui s’en degage, au moment de l’exploit, leur donne le droit de participer a l’Histoire. Pas meme un tour de piste. Un seul virage. Les bras en croix de Tommie, tout au bout de la ligne droite de la finale. Les Jeux changent de vie. Et je tourne febrilement les pages des journaux qui relatent ces performances. J’observe qu’en date du 17 octobre 1968 le journal Le Monde nous informe que le Noir americain Tommie Smith a remporte le titre olympique du deux cents metres. Les bombardements americains se poursuivent sur le Nord-Vietnam. Jackie Kennedy est une femme heureuse. Elle vient d’epouser son armateur grec prefere : Aristote Onassis, qui l’a meme presentee a une foule en delire.
En caracteres plus petits, la medaille d’or de Colette Besson. Je doute que nous soyons tenus desormais de preciser la couleur de peau d’un champion. Le talent des chroniqueurs – envoyes speciaux a Mexico – n’avait pas vocation a rejeter une epoque qui nous parait si lointaine. Toutefois : Ce soir a Mexico, ecrivait Jean Lacouture, les Jeux ont pris une nouvelle figure.
Ce sont les Jeux de mon enfance.
Avant Mexico, il y avait eu, au debut de l’annee – la quinzaine du 6 fevrier au 18 – les Jeux olympiques d’hiver. Les slaloms. La descente de Grenoble. Jean-Claude Killy pour toujours. Dans mon souvenir, le visage de celui que les copains de chambree appelaient affectueusement Toutoune finit par se confondre avec celui de Josh Randall, le heros de la serie televisee Au nom de la loi, interprete par Steve McQueen. Il suffit, aujourd’hui encore, d’interroger un enfant dans une cour de recreation. A la seule evocation du nom de Killy, il vous dira que cet homme a invente le ski. C’etait il y a quarante ans. Certains champions promenent longtemps le mystere d’une etincelante transmission de temoin.
Mon pere m’avait deniche un gros porte-cles representant un descendeur. Ce gadget a du se vendre a plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Petit bonhomme recroqueville dans la position de l’oeuf. Il portait un fuseau bleu ciel, tres moulant, avec une belle bande blanche sur les cotes. J’ai perdu de vue depuis longtemps ce petit personnage en plastique. Je sais toutefois qu’il a evite, durant d’interminables seances de slaloms imaginaires, des piquets invisibles que j’avais plantes dans la salle a manger !
Il y avait aussi la frimousse d’Annie Famose. Les rondeurs d’Isabelle Mir. La bonne humeur de Marielle Goitschel. Une France tranquille. La France s’ennuie, n’allait pas tarder a titrer le plus celebre des journaux du soir. A Grenoble, tout un peuple savourait dans les chaumieres la victoire insolente d’un type de vingt-cinq ans, aux depens d’un Autrichien un peu raleur. Pauvre Karl Schranz, perdu dans le brouillard. Camera sur l’epaule, Claude Lelouch filmait les Jeux d’hiver avec la fievre d’un jeune realisateur que le Festival de Cannes avait couronne au printemps 1966 : Un homme et une femme. Chabadabada… Chabadabada…

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