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A bonne ecole.

Auteur : Jean-Paul Brighelli

Preface : Laurent Lafforgue

Date de saisie : 08/01/2008

Genre : Education, Pedagogie

Editeur : Gallimard, Paris, France

Collection : Folio documents, n 40

Prix : 7.40 / 48.54 F

ISBN : 978-2-07-034286-0

GENCOD : 9782070342860

Sorti le : 06/09/2007

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

L’ecole se meurt, l’ecole est morte : enseignants ou parents, pedagogues et politiques, tous sont d’accord sur le constat. Le Savoir est lettre morte. La baisse de niveau generalisee a accentue l’inegalite des chances. L’ascenseur social est en panne. Les eleves eux-memes, peu flattes d’etre desormais des apprenants, et de decrocher un bac devalue, souhaitent que l’on sonne la fin de la recreation. A bonne ecole… est un livre de propositions. Son objectif central est de reconcilier le diplome avec la competence, et avec la connaissance, afin que chacun aille au plus haut de ses capacites. Programmes et formations doivent desormais viser l’excellence, parce qu’il faut de nouveaux maitres pour de nouvelles ambitions.

Aucune vaine polemique dans ce livre. Ni elitisme forcene, ni nostalgie exageree : apres La Fabrique du Cretin, Jean-Paul Brighelli a rassemble les suggestions de ses lecteurs, pour que vive l’ecole. Normalien, agrege de lettres, apres trente ans d’experience dans les etablissements les plus divers, il a decide de mettre sa colere au service de l’Education.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Extrait du preambule :

Un jeune homme… tracons son portrait d’un seul coup de plume : figurez-vous don Quichotte a dix-huit ans…
Une main se leve.
– M’sieur ! C’est quoi, donquichot ?
Le prof, qui, dans cette classe de premiere STT d’un grand lycee de province, pensait travailler sur le portrait du heros – d’Artagnan, en l’occurrence -, ne s’attendait visiblement pas a la question. Don Quichotte ne faisait-il plus partie des standards de la culture ? D’autant qu’ils sont tous hispanisants, que l’on sort d’une annee de celebration de la publication, en 1605, du roman de Cervantes, que leur prof d’espagnol ne peut avoir manque de…
– Don Quichotte, dit-il. Le Chevalier a la triste figure… L’homme qui attaquait les moulins…
Il croit habile de passer par un autre standard de la culture populaire.
– Tenez, dans Asterix en Hispanie, les deux Gaulois rencontrent don Quichotte, suivi de son fidele Sancho Panca… Et quand on lui parle de moulins, il rugit : Des moulins ? A l’attaque !

Gag. Humour tres Goscinny…
Il pourrait aussi bien parler de la Lune.

A vrai dire, il flirte depuis le debut de l’heure et de l’annee avec l’illegalite pedagogique. On n’etudie pas de roman en classe de premiere, c’est interdit par les programmes. Et pas de XIXe siecle, c’est reserve aux petits de seconde, ceux qui ne peuvent comprendre les subtilites de Rabelais ou de Racine dont se delectaient leurs homologues vingt ans auparavant. Alors, pensez, un recit de plus de huit cents pages ! Meme si c’est le roman francais le plus traduit dans le monde… Cela a de quoi defriser le premier inspecteur qui passe…

Deux jours plus tard, ce meme enseignant, decide a tester le niveau reel de cette classe tres ordinaire, concocta, en quelques photocopies et trois coups de ciseaux, un petit exercice d’evaluation culturelle – a partir d’Asterix. Les albums scenarises par Goscinny regorgent d’allusions litteraires et historiques hilarantes – le gag en plus, la touche surajoutee qui fait le genie de la serie. Et il distribua aux eleves eberlues deux pages de petits dessins dont ils devaient identifier les references…
Bide complet. Ni les clins d’oeil, constants, a l’histoire latine (Toi aussi, mon fils) ou francaise (le sommeil d’Osterlix dans Asterix en Corse), ni le demarquage de Hugo dans Asterix chez les Belges, ni les allusions a Pagnol (Le Tour de Gaule d’Asterix), ni meme Autant en emporte le vent (Le Combat des chefs) ne furent compris. Au terme de dix ou douze ans de scolarite, ces lyceens sympathiques, ignorants jusqu’au bout des ongles, vaguement conscients de leurs lacunes mais deja fatalistes, au demeurant les meilleurs fils et filles du monde, ne pouvaient comprendre aucune des fines allusions semees dans les pages d’une serie celebre qui, de 1961 a 1977 (le deces de Goscinny marque le glas de la serie), a fait la joie des petits et des grands. Et qu’ils avaient lue, pour la plupart.
Lue, vraiment ? Ou dont ils avaient simplement regarde les images ?
Savent-ils encore lire ?
Ce qui faisait hurler de rire les ecoliers du baby-boom est devenu incomprehensible, trente ans plus tard. Ah, le progres…
Devons-nous nous en etonner ? Devons-nous nous etonner que les propos tout pascaliens de Panoramix beat devant le nez de Cleopatre, la parodie de Victor Hugo, passent inapercus aujourd’hui ? L’annee derniere, a l’oral du Capes de lettres, une candidate interrogee sur le texte meme que l’album belge demarque avec humour (Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine…) affirma sans sourciller qu’il s’agissait d’une bataille gagnee par Napoleon III aux portes de Moscou… Comment en vouloir a des gamins dont la scolarite a ete si soigneusement mitonnee, depuis quinze ou vingt ans, par tant de vrais Pedagogues ?

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