A bout de course : le dernier dialogue

Un jour, dans un instant ordinaire, le regard se courbe sur lui-meme et l’homme prend conscience de “son” existence, de l’Existence en lui.

Essouffle et en nage, il realise qu’il court depuis longtemps et qu’un instant avant ce choc, un voile le separait de cette conscience.

Certains se contenteront de dire : “Qu’est-ce qu’on fait.ici ?”, “Quel est le sens de ma vie ?”, “Pourquoi courir ?”.

Pour le coureur qui s’interroge, commence la quete spirituelle, la recherche de la reponse.

La diversite des points de vue sur la question et le charme des reponses creent vite une nouvelle destination vers laquelle il se met bientot a courir. Il multiplie les rencontres, seminaires et conferences, porte par l’espoir d’entendre enfin la reponse attendue.

Ce livre s’adresse a vous les coureurs qui avez pris conscience de la continuite de la course au sein meme de la quete spirituelle. Ces lignes vont venir provoquer le coureur en vous dans son illusion et le bousculer dans sa croyance.

Pour le coureur qui s’interroge, les suites a donner a la question brutale du sens de la course ne sont pas evidentes. C’est alors que commence la quete spirituelle, la recherche de la reponse. La diversite des points de vue sur la question et le charme des reponses creent vite une nouvelle destination vers laquelle il se remet bientot a courir. Il multiplie les rencontres, seminaires et conferences, porte par l’espoir d’entendre enfin la reponse attendue.

La question resonne au coeur de l’etre, meme lorsque les mots n’y sont plus, car cette question est l’Appel de la Vie a se connaitre Elle-meme. C’est une question que la Vie se pose a travers chacun d’entre nous, meme lorsque nous ne croyons pas L’entendre. Mais la quete ne peut que reproduire ce que le coureur connait deja parce que la quete n’est pas la reponse mais la recherche. Le coureur en suspens, livre a lui-meme, ne peut generalement pas faire un pas hors de la course et il finit par la transposer sur cette autre piste qu’il appelle “la demarche spirituelle”. Le chercheur spirituel qui a entendu la question n’est pas moins un coureur que celui qui ne l’a pas encore entendue. L’ecueil des chercheurs tient dans la croyance que le coureur peut suspendre la course alors qu’il ne se connait qu’en tant que coureur.

Le coureur ne peut en effet poser que des questions de coureur et, meme s’il est de “bonne volonte”, il continue d’observer le monde comme une piste de course et cette lunette a travers laquelle il regarde la vie le tient tout autant a distance de sa veritable nature que celui qui n’a pas entendu la question.