
Auteur : Mathurin Maugarlonne
Date de saisie : 30/09/2004
Genre : Essais litteraires
Editeur : Grasset, Paris, France
Prix : 20.00 / 131.19 F
ISBN : 978-2-246-67351-4
GENCOD : 9782246673514
- La revue de presse Francois Gorin – Telerama
Des annees qu’un ami vous tanne avec les livres de Francois George. Un de ces injustement meconnus qui devrait nous ravir. Il faut savoir ceder un jour. Voici donc le nouveau George, une fois encore sous un pseudo qui parait tourner en derision l’idee meme de pseudo, prenom de matelot (Mathurin, a la hune !), nom a la Dumas (le vicomte de Maugarlonne ?). Titre qui fait le mysterieux : seul le rituel bandeau du secourable editeur vient annoncer blanc sur rouge que lesdits disparus ne sont pas les camarades de college de l’auteur (a Saint-Agil ?), mais des calibres de la pensee du XXe siecle : Sartre, Aron, Debord, Cioran, Jankelevitch, excusez du peu. Sans etre ses intimes, certains de ceux-la furent assez proches de Francois pour l’appeler George. Assez distants pour qu’il les observat sans exces d’affect ni de principe.
Il y a deux facons de faire autobiographie. En parlant de soi ou en parlant des autres. MM a eu l’idee de ne pas choisir. Cette troisieme voie lui va bien au style, vif, disert ici, discret la. Echotier parfois, ragoteur jamais. Raisonnablement erudit ou, mieux, connaisseur…
- La revue de presse Laurent Theis – Le Point
En intitulant son ouvrage A la rencontre des disparus, Mathurin Maugarlonne parait s’adresser un signe a lui-meme, tant il s’est applique jusqu’ici a cultiver la discretion, au risque de laisser passer son talent pour mort. Cette sorte d’obligation de reserve, propre a un haut fonctionnaire de la Republique, est pour Maugarlonne gage d’independance. Cet essayiste, dont le nom est subitement apparu voila dix ans, a publie, souvent a compte d’auteur, maints articles et une demi-douzaine d’essais dont l’importance n’etait jusqu’a present reconnue que d’un cercle etroit de diligents lecteurs…
La chance de connaitre Maugarlonne, qui veut bien me mentionner dans sa Rencontre des disparus, je la dois a Francois George, si proche de lui qu’on pourrait, non sans raison, les confondre… Liberte/memoire, c’est le couple intellectuel et affectif au service duquel cet anarchiste conservateur s’est maintenant place, eponyme de l’association qu’il anime pour perpetuer le souvenir de la Resistance. S’y ajoute, entree sur une adolescence fervente et espiegle jamais abolie, la force de l’amitie. C’est elle qui, doublee d’une capacite d’admiration lucide, a merveilleusement inspire Maugarlonne dans la pensee des morts qui compterent dans sa vie, de Jose Lupin, notre maitre a Lakanal, a Ionesco et a Raymond Aron, de Jankelevitch a Sartre et a Cioran.