Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

A mes amis qui ont elu Sarkozy : quand la gauche passe a droite : essai

Auteur : Gilbert Rignault

Date de saisie : 08/04/2008

Genre : Documents Essais d’actualite

Editeur : Sulliver, Cabris, Alpes-Maritimes

Collection : Essai

Prix : 15.00 / 98.39 F

ISBN : 978-2-35122-040-5

GENCOD : 9782351220405

Sorti le : 14/03/2008

  • Les presentations des editeurs : 09/04/2008

A mes amis qui ont elu Sarkozy
Quand la gauche passe a droite

Je suis ne heterosexuel !, On nait pedophile, On ne choisit pas son identite. Ou encore : La part de l’inne est immense !… Le president de la Republique francaise se permet aussi d’affirmer que dans l’imaginaire de l’Homme africain, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idee de progres.
Le principe de l’inegalite fatale et irremediable, puisque naturelle, est donc affirme d’entree de jeu, releve Gilbert Rignault. Ce point de vue sous-tend les formes variees du racisme et du fascisme.

Une reflexion aceree sur les mefaits de cette pensee unique, resolument droitiere, qui a fait perdre leurs reperes et oublier leurs valeurs a bien des leaders de gauche. Un salutaire traite de resistance au conditionnement des esprits.

Gilbert Rignault nait en 1938 a Beyrouth. Sa famille revient en France en 1946. D’une jeunesse tres engagee, il a garde le gout et l’obligation morale de l’action politique et syndicale, qu’il a parfois pratiquee dans ses formes les plus passionnees.

  • Les courts extraits de livres : 09/04/2008

L’ordre de la nature

Alors le President se leve et clame : Je suis ne heterosexuel ! Le ton peremptoire et fier fige le sourire bienveillant des psychiatres en mimiques dubitatives : d’evidence, ils aimeraient bien que le patient poursuive…
Toutes les theories esoteriques qui soutiennent l’immuabilite de l’univers defendent le concept imaginaire d’un homme lui-meme invariable, affuble d’un grand H. Qui serait independant de la civilisation dans laquelle il vit. Qui serait separe de la famille dans laquelle il nait et de la qualite du rodage de ses connexions synaptiques bourgeonnantes. Separe aussi du budget dont il dispose. En somme, qui serait extrait des conditions materielles qui, depuis sa conception, sont le quotidien de son histoire. Au surplus, systematiquement, la part d’animalite en lui serait preponderante et non sujette a la moindre evolution. Ces theories imaginent donc un homme fictif, sans la moindre analyse concrete. L’ignorance est bien le terreau des idees fausses et des prejuges !
Il est vrai que saint Anselme, l’un des premiers archeveques de Canterbury, cherchant a interpreter rationnellement la foi chretienne, estimait tellement belle l’idee qu’il se faisait de Dieu que cette caracteristique etait pour lui la preuve irrefutable de son existence. Ainsi, sont propagees des verites fondees sur l’illogisme, l’incoherence, l’absence de validation, et impossibles a verifier par la reproductibilite : en somme des verites archaiques ! C’est dans ce sens que Paul Valery imaginait que si Pascal avait trouve, c’est sans doute parce qu’il ne cherchait plus ! S’il avait continue a reflechir, il aurait certainement approche d’un peu plus pres la realite, au lieu de trancher la question de la foi par une formule digne de La Francaise des Jeux : si on ne joue pas, on ne peut pas gagner ! Mieux vaut parier que Dieu existe, on n’a rien a perdre ! Il avait donc bien, et a priori, son idee de Dieu. Sinon comment aurait-il pu etre aussi certain de ne pas perdre beaucoup ?
Il s’agit en realite d’un cas de dissonance cognitive qui survient lorsque deux elements de la pensee sont en contradiction entre eux. L’intensite de la dissonance est d’autant plus forte qu’il s’agit ici de l’existence de Dieu. Pascal est perturbe par son incapacite a trouver, certes, mais sa reflexion l’amenerait plutot a douter, sinon a soutenir l’inverse. Evitant les informations qui contredisent son systeme chretien de pensee, les interpretant pour les rendre moins derangeantes, pour lui comme pour son entourage, il finit par une pirouette.
D’Holbach, Gassendi, Sade, Nietzsche et d’autres ont clame que nous avions beaucoup a perdre. Michel Onfray le dit encore aujourd’hui, mais comme il y a des poetes maudits, il y a toujours eu des scientifiques excommunies et on ne compte plus les philosophes damnes et ceux, plus nombreux encore, dont la pensee est hardiment mise au rancard de l’Histoire, au nom, plus ou moins clairement affiche, d’un certain Ordre du monde. Sans doute une grande majorite des habitants de notre planete, les vrais gens, portent-ils encore credit a l’affirmation de Descartes, notre grand mathematicien rationaliste ( !) : Je pense, donc je suis, mise au pinacle dans tous les livres scolaires et qui regne benoitement sur la pensee et l’economie du monde dit civilise. Il s’agit pourtant d’un contresens, d’une confusion pathetique, d’une inversion des plus malheureuses des termes de la cause et de l’effet, puisque dans la realite pratique, la cause est que je suis, l’effet est que je pense ! Tel que je suis, justement.