Preface : Jean-Louis Maunoury
Date de saisie : 02/11/2006
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Phebus, Paris, France
Collection : Domaine turc
Prix : 16.50 / 108.23 F
ISBN : 978-2-7529-0221-4
GENCOD : 9782752902214
Sorti le : 02/11/2006
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- Les presentations des editeurs : 23/11/2006
Ou nous retrouvons, toujours juche sur son ane, Nasr Eddin Hodja, le plus celebre idiot du folklore arabo-musulman, pour de nouvelles aventures. Dans le respect de la tradition populaire, Jean-Louis Maunoury restitue toute la saveur et l’irreverence d’historiettes tour a tour morales, absurdes ou coquines. Qui dit profondeur ne dit pas forcement esprit de serieux, au contraire. La sagesse s’avance masquee et la naivete a toujours eu raison des fausses certitudes.
Le livre presente par Maunoury se lit a petites bouchees gourmandes. Au plaisir de rire s’ajoute celui d’un surprenant voyage dans un Islam qu’on ne soupconnait pas qu’il put receler de tels tresors de liberte frondeuse. A offrir et a propager : ne serait-ce que pour faire oeuvre de subversion. PATRICK RAYNAL / LE MONDE
- La revue de presse Mathieu Lindon – Liberation du 23 novembre 2006
Nasr Eddin, comme le remarque encore Jean-Louis Maunoury, se montre, dans la derision totale de soi et des autres, encore plus bigot que les bigots, encore plus stupide que les stupides, encore plus malhonnete que les malhonnetes, encore plus servile que les pires courtisans, encore plus obscene que les libidineux et plus sage que les sages…
Selon Jean-Louis Maunoury, une des formes d’humour de Nasr Eddin Hodja le rapproche du Witz juif, tandis que la brievete des anecdotes l’eloigne du conte oriental, si delicieusement complique. La sagesse se prouve par la folie et Nasr Eddin a un usage de la virilite et de la misogynie qui font en verite honneur a la femme.
- Les courts extraits de livres : 06/12/2006
Deux de ses disciples, Hussein et Nasimi, ont assiste a la scene et le lendemain, en l’absence de leur maitre, ils veulent en faire autant. Ils tuent de nouveau ce meme mouton, le depecent, le font cuire, le mangent, apres quoi ils rassemblent les os et se mettent a prier, le tout sous l’oeil narquois de leur camarade Nasr Eddin. Le maitre survient alors et decouvre la scene :
– Qui a tue et depece mon mouton ! s ecrie-t-il furieux.
– C’est moi, maitre, repond Hussein.
– Alors tu seras depece a ton tour en enfer ! Qui la fait cuire ?
– C’est moi. maitre, repond Nasimi.
– Alors tu cuiras en enfer ! Et toi, Nasr Eddin. qu’as-tu fait ?
– Moi. maitre, j’ai seulement ri en les regardant.
– Eh bien, toi alors, tu riras jusqu’a la fin des temps.
Pir Sari Saltuk s’est rendu a Akshehir afin d’y rencontrer Nasr Eddin Hodja. L’hote est tout etonne de voir que, pour le traiter, a ete sortie une magnifique vaisselle d’or et d’argent.
– Par Allah, Nasr Eddin ! Moi qui croyais que tu vivais dans la pauvrete ! Comment as-tu fait pour acquerir toute cette richesse ?
– Cette richesse est completement factice, car je la tiens de mon pere. Moi, je n’ai que trois choses en propre : mon sik et mes deux tashak. Avec ca je suis venu au monde, avec ca j’en repartirai.