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Aimez-moi : l’oeuvre poetique

Auteur : Attila Jozsef

Traducteur : Georges Kassai

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Poesie

Editeur : Phebus, Paris, France

Collection : D’aujourd’hui. Etranger

Prix : 27.00 / 177.11 F

ISBN : 978-2-85940-588-5

GENCOD : 9782859405885

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  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

Attila Jozsef (1905-1937) tient rang, aux cotes de Lorca, de Trakl, de Rilke, d’Apollinaire, parmi les premiers poetes du XXe siecle. Ce qui ne l’empeche pas d’etre mal connu des lecteurs de langue francaise; malgre une oeuvre d’une seduction et d’une spontaneite inouies, placee toute sous le signe d’une insurrection centrale contre l’injustice et les desolantes laideurs du monde, soulevee de bout en bout par une force noire, sauvage.

Le poete au prenom barbare, ne avec un couteau entre les mains, ne sait pas se servir de ses armes, sinon contre lui-meme. Aux autres il s’offre nu et lance ce seul cri: Aimez-moi ! parce qu’il sait qu’a cet appel jamais ne repondra que le silence. Et ce maladroit que la vie sans cesse fait trebucher decoche malgre cela contre le ciel des fleches d’une precision toute rimbaldienne – ou verlainienne… car la musique habite sa poesie comme aucune autre, ainsi que l’a tout de suite compris Bartok. Ce qui oblige ses traducteurs a etre poetes eux-memes, ou a demissionner.

On a voulu reunir ici pour la premiere fois en francais l’essentiel du corpus attilien (plus de quatre cents poemes), en reprenant quand c’etait possible les versions qu’en ont proposees autrefois les meilleurs poetes (Jean Cayrol, Jean Cocteau, Georges-Emmanuel Clancier, Rene Depestre, Paul Eluard, Pierre Emmanuel, Andre Frenaud, Guillevic, Loys Masson, Jean Rousselot, Claude Roy, Pierre Seghers, Vercors…), ou bien en exhumant des traductions moins connues mais tout aussi admirables, enfin et surtout en donnant a traduire ce qui restait a decouvrir: soit les trois quarts de l’oeuvre.

Ayant affaire a un poete qui jamais ne voulut separer sa creation de son aventure intime, on a veille par ailleurs a ce que la mise en lumiere de sa poesie, assortie d’un commentaire detaille, soit aussi la lecture de toute une vie.

  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

Attila Jozsef (1905-1937) tient rang, aux cotes de Lorca, de Trakl, de Rilke, d’Apollinaire, parmi les premiers poetes du XXe siecle. Ce qui ne l’empeche pas d’etre mal connu des lecteurs de langue francaise, malgre une oeuvre d’une seduction et d’une spontaneite inouies, placee toute sous le signe d’une insurrection centrale coutre l’injustice et les desolantes laideurs du monde, soulevee de bout en bout par une force noire, sauvage. Le poete au prenom barbare, “ne avec un couteau entre les mains”, ne sait pas se servir de ses armes, sinon contre lui-meme. Aux autres il s’offre nu et lance ce seul cri : “Aimez-moi !” parce qu’il sait qu’a cet appel jamais ne repondra que le silence. Et ce maladroit que la vie sans cesse fait trebucher decoche malgre cela contre le ciel des fleches d’une precision toute rimbaldienne – ou verlainienne… car la musique habite sa poesie comme aucune autre, ainsi que l’a tout de suite compris Bartok. Ce qui oblige ses traducteurs a etre poetes eux-memes, ou a demissionner. On a voulu reunir ici pour la premiere fois en francais l’essentiel du corpus “attilien” (plus de quatre cents poemes), en reprenant quand c’etait possible les versions qu’en ont proposees autrefois les meilleurs poetes (Jean Cavrol, Jean Cocteau, Georges-Emmanuel Clancier, Rene Depestre, Paul Eluard, Pierre Emmanuel, Andre Frenaud, Guillevic, Loys Masson, Jean Rousselot, Claude Roy, Pierre Seghers, Vercors…), ou bien en exhumant des traductions moins connues mais tout aussi admirables, enfin et surtout en donnant a traduire ce qui restait, a decouvrir : soit les trois quarts de l’oeuvre. Ayant affaire a un poete qui jamais ne voulut separer sa creation de son aventure intime, on a veille par ailleurs a ce que la mise en lumiere de sa poesie, assortie d’un commentaire detaille, soit aussi la lecture de toute litre vie.

  • La revue de presse Jerome Serri – Lire, fevrier 2006

C’est l’un des plus grands poetes de son siecle, et pourtant le Hongrois Attila Jozsef (1905-1937) nous est inconnu. En publiant, pour la premiere fois en France, la quasi-totalite de son oeuvre poetique, les editions Phebus lui rendent justice… Tres proche des realites quotidiennes, l’oeuvre d’Attila Jozsef se comprend a la lumiere de son destin personnel, aussi recommandera-t-on au lecteur de commencer par l’appareil critique. Fort bien documente, il permet de mieux entendre dans chaque poeme, fut-il d’amour, l’accent de l’incurable malheur. On se reportera egalement au beau livre de Francois Fejto, Memoires, de Budapest a Paris, publie chez Calmann-Levy en 1986.

  • La revue de presse

Il faut saluer l’evenement. La publication en francais, a l’occasion du centenaire de sa naissance, de la quasi totalite de l’oeuvre d’un des plus grands poetes hongrois (et europeens) du debut du vingtieme siecle. Un pave de poesie de plus de 500 pages.

Cette nouvelle edition est introduite par une tres belle presentation que Jean Rousselot avait faite de l’oeuvre du poete, en ces annees fatidiques pour la Hongrie, de 1956-57. Laquelle presentation, disons-le tout de suite, frappe encore aujourd’hui par sa pertinence et sa lucidite, lorsque sont abordes les problemes que posait alors le rapport entre poesie et engagement ideologique : J’observe, ecrivait Jean Rousselot, qu’il est sorti vainqueur de la lutte que le poete doit exercer contre le langage et contre soi meme s’il veut etre a la fois un soldat de la revolution et un soldat de la poesie, un poete-pour-tous et un poete-pour-soi.

Je voudrais dire d’abord que j’apprecie grandement l’ironie de la premiere phrase de L’introduction a la presente edition par G. Kassai et J.-P. Sicre : Heureux lecteurs francais qui, en cette annee 2005 ou l’on celebre un peu partout le centenaire de la naissance d’Attila Jozsef, en sont encore a si bien l’ignorer, malgre le louable effort de plusieurs, alors qu’une large part de son oeuvre se trouve traduite en trente langues et plus. Voila, n’est-ce pas, une maniere fort courtoise de definir l’attitude francaise de repli vis-a-vis des poesies etrangeres, et de nous dire enfin qu’il y a, dans le cas present, une injustice revoltante envers un poete dont les maitres furent Baudelaire et Francois Villon (qu’il traduisit en hongrois), qui ne cessent de hanter la thematique de son oeuvre. En effet, nous n’avons guere pu connaitre en France Attila Jozsef que par un choix de poemes paru en 1961 aux Editeurs Francais reunis, preface par Guillevic, traduits par des poetes aussi prestigieux qu’Eluard, Cocteau, Frenaud ou Tzara. Un petit volume gris que je conserverai aux cotes du monumental Aimez-moi d’aujourd’hui, qui reprend d’ailleurs certaines traductions dont celles entre autres, de Charles Dobzynski (Ceux que l’on a rafles). Il y eut aussi le petit volume de la collection Orphee en 1997, et c’est a peu pres tout…

  • La revue de presse Jean-Pierre Thibaudat – Liberation du 12 janvier 2006

C’est un poete hongrois. A 34 ans, il va se donner la mort. Il ecrit un poeme qu’il titre Ars poetica, le dedie a un ami et commence ainsi : Je suis poete, mais bien peu m’importe/La poesie en soi ! le bel/Astre que le fleuve nocturne emporte/Ne montera au ciel./ Lentement, le temps s’en va, s’effiloche./ J’en ai assez du lait des contes. Autre debut d’une des poesies dernieres : J’ai perdu tout espoir qu’on me releve,/ La boue m’attire et je m’enlise en elle. Son ultime poeme vaut testament : Voici qu’enfin j’ai trouve ma patrie,/ Voici la terre ou mon nom s’ecrira/Sur mon tombeau sans qu’on me l’estropie,/ Qui veut m’enterrer qui m’enterrera. Ultime quatrain fin novembre 1937 : Le printemps, l’ete sont beaux, qui le nie ?/ L’automne est plus beau : quand l’hiver est fait/Pour qui n’espere un foyer, la famille/Que pour autrui, mais pour soi plus jamais……

Aimez-moi. C’est sous le titre accrocheur mais nullement usurpe que parait en traduction francaise l’oeuvre poetique d’Attila Jozsef, etablie sous la direction de Georges Kassai et Jean-Pierre Sicre entoures d’une cohorte de traducteurs qui n’ont pas hesite a peaufiner le boulot, car, on le sait, la poesie est intraduisible. Le hongrois, cette langue preferee des oiseaux, y perd des plumes, mais le resultat pepie de petits bonheurs…

  • La revue de presse Claude Michel Cluny – Le Figaro du 22 decembre 2005

Ou sont donc les plus grands poetes hongrois, Petofi, Ady, Radnoti, Jozsef ? Dans les dictionnaires, bien sur. Pourtant, depuis 1945, sauf omission, cinq anthologies furent consacrees a l’oeuvre de ce dernier. Difficultes de passage d’une langue finno-ougrienne dans le moule syntaxique francais, sans doute. Plus encore, la necessite de parti pris compensant l’absence de cadence du francais. Mais n’est-ce le cas dans la plupart des traductions de poesie ? Presque tout est repris de versions anciennes, amenagees sur du mot a mot par des poetes divers. Le lecteur de cet imposant volume, le premier ici d’une telle ambition, a tout interet a lire a ce propos les preliminaires des deux maitres d’oeuvre, Georges Kassai, eminent compatriote du poete, et Jean-Pierre Sicre, editeur… Un reseau de forces relie les oeuvres de ces poetes majeurs qui, cependant, ne se ressemblent pas et possedent leur accent propre : l’experience de la vie amere, le doute, et l’indignation creatrice. C’est aussi, il faut garder cela en memoire, que de la mort de Petofi a celle de Radnoti, de 1919 a 1944, la Hongrie vit une lente agonie. Attila Jozsef et Miklos Radnoti, son exact contemporain, vecurent les convulsions provoquees par 1919, puis par la dictature de Bela Kun… Sous un beau titre, cruel, puisqu’il signifie le manque, les editeurs ont rassemble l’essentiel du corpus, plus des fragments non dates. Aimez-moi n’est ni le titre d’un poeme ni celui d’un recueil, mais exprime parfaitement la source, du moins la plus visible, du desarroi d’Attila Jozsef. Cet appel a l’Autre, dont le visage serait l’unique miroir ou se dechiffrer, appel jamais entendu, ou recu, d’un amour hors de portee…

  • La revue de presse Jerome Serri – Lire, novembre 2005

Tres proche des realites quotidiennes, l’oeuvre d’Attila Jozsef se comprend a la lumiere de son destin personnel, aussi recommandera-t-on au lecteur de commencer par l’appareil critique. Fort bien documente, il permet de mieux entendre dans chaque poeme, fut-il d’amour, l’accent de l’incurable malheur. On se reportera egalement au beau livre de Francois Fejto, Memoires, de Budapest a Paris, publie chez Calmann-Levy en 1986. Attila Jozsef, dont il fut l’ami intime, y recoit l’hommage d’un des specialistes des debats qui animerent l’intelligentsia hongroise. Aimez-moi !… Comment la France pourrait-elle ne pas aimer ce poete, traducteur de Villon et qui, un soir, ivre de desespoir, alla se coucher sur les rails, abandonnant a la nuit, ouvert sur sa table, un recueil de poemes de Victor Hugo ?…