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Appelle le diable par son nom le plus ancien

Auteur : Sallie Bissell

Traducteur : Aline Weill

Date de saisie : 05/06/2008

Genre : Policiers

Editeur : Rocher, Monaco, France

Collection : Grands romans

Prix : 22.00 €

ISBN : 978-2-268-06211-2

GENCOD : 9782268062112

Sorti le : 05/06/2008

  • Les presentations des editeurs : 10/06/2008

Appelle le diable par son nom le plus ancien
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Aline Weill

Stump Logan est mort. Du moins, c’est ce que dit le FBI. Mais apres la chasse a l’homme qui l’a force a se retrancher au coeur des Appalaches, le fuyard ressuscite, reprenant le periple qu’il a entame trente-cinq ans plus tot – quand une lueur de haine s’est allumee dans son coeur. A present, Logan ne desire plus qu’une chose : tuer Mary Crow.
Cherokee par sa mere, jeune procureur a Atlanta, Mary Crow en est sure : le cauchemar va recommencer. En suivant des indices laisses sur la Piste des Larmes, Mary doit debusquer l’homme qui la traque. Mais alors que des vies craquent et se brisent autour d’elle, Mary est bientot confrontee a une haine insondable, a un cruel mystere dans son passe familial, et a la certitude que d’autres gens sont morts – pour qu’elle meure a son tour…
Toujours hantee par le meurtre de sa mere et par le secret de la mort de son pere, la jeune femme a perdu, avec sa grand-mere et la juge Hannah, les derniers liens qui la rattachaient a sa famille. A present que l’amour de sa vie est marie et pere d’une petite fille, elle est plus seule que jamais et confrontee au dur proces d’un pedophile. Mais l’enlevement de sa filleule lors d’un rassemblement d’Indiens venus protester contre un projet de construction immobiliere sur un ancien site funeraire, va la confronter a nouveau a son passe et a ses blessures. Lancee a la poursuite du ravisseur, elle parviendra peut-etre a decouvrir le criminel qui semble avoir jure la perte de sa famille.
Dans ce troisieme volet, peut-etre encore plus noir que les precedents, le malheur et la solitude font tendre le personnage de Mary vers une sorte d’epure. En nous confrontant a nouveau a l’un de ses themes favoris, la violence et son impact traumatique, Sallie Bissell compose un personnage de mechant qui incarne le diable dans ce qu’il a de plus terrifiant et de plus archaique.

Sallie Bissell vit entre Nashville, Tennessee, et Asheville en Caroline du Nord. Avec le personnage de Mary Crow, Sallie Bissell a cree une heroine de roman policier a la fois classique et originale ; ce troisieme volet vient apres La Foret offensee (2004) et La Justice des tenebres (2006), publies dans la presente collection.

  • Les courts extraits de livres : 10/06/2008

Extrait du prologue :

Mardi 30 mars,
Trou de la Fourche du Diable,
Comte de Madison, Caroline du Nord

Ce jour-la, il fut reveille par l’odeur salvatrice du cafe. S’infiltrant dans son subconscient, l’arome le ramena aux petits matins dans la cuisine de sa mere – le cafe chaud dans sa bouche, les oeufs gresillant dans la poele et le lino froid sous ses pieds. Instinctivement, il tendit l’oreille pour ecouter les nouvelles sur leur vieille radio eraillee, puis il ouvrit les yeux, comprenant que ce cafe n’etait pas un reve, mais une realite. Il porta la main a son front, puis se leva tant bien que mal pour scruter l’exterieur de la grotte qui, ces trois derniers mois, lui avait servi d’hopital, de maison, et de refuge contre les predateurs.
La lumiere matinale, aveuglante, lui fit venir les larmes aux yeux. Une nappe de brume montait de la riviere qui gargouillait devant la grotte, et au sommet d’un arbre, le corbeau qu’il appelait Charlie poussa quatre croassements bruyants.
En plissant les yeux, il passa la tete hors de sa taniere et ecouta. Le bruit du corbeau et de la riviere lui etait familier. Mais en tournant un peu la tete vers la gauche, il percevait, apporte par la brise, un autre son mele a l’odeur du cafe. Une voix grave, legerement discordante, qui chantait.
Nous assemblerons-nous a la riviere… Qu’ont foulee les anges de lumiere… Celle au flux de cristal eternel… Qui coule du trone de Dieu… !
Il rentra prudemment la tete dans la grotte. L’hymne lui rappelait un tres lointain dimanche ou, revetu d’une aube blanche, il se tenait pres d’un pasteur aux dents jaunies qui lui serrait le bras en sifflant : Remets-tu ta vie a Jesus, mon garcon ? Oui, avait-il couine comme une fille, se souciant moins de Jesus que d’echapper a l’haleine fetide et aux yeux vitreux du vieil homme. Sans ajouter un mot, le pasteur l’avait renverse dans une riviere glacee, puis l’avait ressorti brusquement, crachotant et trempe. Apres quoi, sa mere l’avait embrasse, et ils avaient pique-nique sur la pelouse du temple, d’oeufs a la diable et de poulet saute. Si son pere avait ete content, il ne l’avait pas montre.