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Apulee, mon editrice et moi

Couverture du livre Apulee, mon editrice et moi

Auteur : Kebir Mustapha Ammi

Date de saisie : 20/11/2006

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Ed. de l’Aube, La Tour-d’Aigues, France

Collection : Regards croises

Prix : 16.20 / 106.27 F

ISBN : 978-2-7526-0292-3

GENCOD : 9782752602923

  • Les courtes lectures : Lu par Charlotte Etasse, eleve du Cours Florent – 20/11/2006

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Charlotte Etasse, eleve du Cours Florent

  • Les presentations des editeurs : 04/11/2006

Je lui explique qu’Apulee, comme les Algeriens, aime s’habiller, qu’il aime les femmes, qu’il aime faire la fete et qu’il est…
– Et les integristes ?
– Il leur ferait la guerre, dis-je sans prendre le temps de reflechir.
– Eh bien, voila ! s’exclame cette delicieuse amie.
– Voila quoi ?
– Ecris une biographie d’Apulee !
Ainsi debute l’enquete un peu folle et saugrenue que l’auteur se voit confier : ecrire une biographie d’Apulee, ecrivain de langue latine ne dans l’actuelle Algerie et dont il ne reste rien, si ce n’est les Metamorphoses et un proces fameux ou on l’accusa d’avoir use de magie pour epouser une veuve richissime.
Dans un recit melant illumines en tout genre, scenes cocasses, malice et espieglerie, Kebir M. Ammi, parfois meme accompagne de Rabelais, Boccace, Cervantes ou La Fontaine, nous entraine dans ses peregrinations pour toucher au plus pres la vie de l’homme Apulee – et exaucer le souhait de son editrice.

Kebir M. Ammi est ne a Taza (Maroc) et vit a Paris. Il a deja publie, a l’Aube, Thagaste et La Fille du vent.

  • Les courts extraits de livres : 04/11/2006

Elle m’ecoute, attentive comme a son habitude lorsque je lui parle de mes projets de romans, de mes personnages qui se battent en duel avec moi… C’est-a-dire qu’elle ecoute tout, le moindre froissement de robe, une aile de papillon qui passe sur l’horizon vert de ses yeux… sauf ce que je suis en train de lui raconter. Apulee, cette fois, retient, contre toute attente, son attention. Son cote vieillerie l’intrigue. C’est que Marion, dans le civil, est… antiquaire ! Je lui explique qu’Apulee, ben, qu’Apulee, comme les Algeriens, aime s’habiller, qu’il aime les femmes, qu’il aime faire la fete et qu’il est… Bref, qu’il est un peu, toutes epoques confondues, le grand frere de Johannes, le heros seducteur de qui vous savez, le Kierkegaard qui, sous d’autres latitudes, moins clementes, torturait le coeur de ces dames dans le froid pays danois.
Elle est foudroyee. Elle en perd son latin. J’ajoute, dans ma fougue qui n’a de juvenile que la forme, que le jeune philosophe danois est en quelque sorte le representant de cette espece a laquelle notre Apulee a donne ses lettres de noblesse (je pense aux esthetes, aux ironistes, aux amoureux de la vie) et que, partant, il est l’ambassadeur de notre heros national dans ces terres sises non loin des romantiques aurores boreales.
– Et les integristes dans tout ca ? me lance mon amie revenue brusquement a elle, tout en demandant au serveur un verre de vin.
Elle songe forcement a ceux qui mettent l’Algerie a feu et a sang depuis plus d’une decennie et qui n’accepteraient surement pas qu’on leur dise qu’un chretien, un athee ou un paien qu’on sort d’un grenier…
– Les integristes ?
– Qu’est-ce qu’il en pense ?
– Il leur ferait la guerre, dis-je sans prendre la peine de reflechir.
Je ne suis pas sur de ce que j’avance, mais je l’avance comme… des arrhes pour emporter son adhesion. Je n’ai encore aucune idee de ce type, un illumine, qui me rentrera dans la tete dans plusieurs mois pour savoir pourquoi, diable, j’ecris sur Apulee !