Auteur : Rachel Cusk
Traducteur : Justine de Mazeres
Date de saisie : 21/08/2008
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Points, Paris, France
Collection : Points
Prix : 7.00 / 45.92 F
ISBN : 978-2-7578-1006-4
GENCOD : 9782757810064
Sorti le : 21/08/2008
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- Les presentations des editeurs : 24/08/2008
Les femmes d’Arlington Park, une banlieue residentielle cossue d’Angleterre, ont tout pour etre heureuses : des pavillons coquets, des cuisines impeccables, le confort d’un quotidien douillet… Pourtant, Juliet, Amanda, Maisie et Solly semblent perdues en eaux troubles. Dans les moments de solitude, au supermarche ou dans une cabine d’essayage, elles devoilent leur conscience et leurs pensees.
Je ne peux pas continuer comme ca. Il faut qu’on change les choses juste un peu.
Rachel Cusk, nee en 1967, vit a Brighton. Elle est notamment l’auteur de In the Fold, qui lui a valu de figurer parmi les finalistes du Booker Prize en 2005. Arlington Park est son premier roman traduit en francais.
Sur le theme de l’alienation domestique et conjugale, Rachel Cusk a concocte un cocktail explosif de lucidite, d’humour feroce et de feminisme rageur.
L’Express
Traduit de l’anglais par Justine de Mazeres
- Les courts extraits de livres : 24/08/2008
Toute la nuit la pluie tomba sur Arlington Park.
Les nuages arriverent de l’ouest : des nuages pareils a de sombres cathedrales, des nuages pareils a des machines, des nuages pareils a des bourgeons noirs fleurissant dans le ciel aride illumine d’etoiles. Ils arriverent sur la campagne anglaise, plongee dans son sommeil agite. Ils arriverent sur les collines basses et populeuses ou des eparpillements de lumieres palpitaient dans l’obscurite. A minuit, ils atteignirent la ville qui scintillait vaillamment dans son bassin provincial. Discretement, ils s’epanouirent telle une seconde ville aerienne, s’epaississant, s’etendant, dressant leurs monuments sauvages, leurs tours, leurs monstrueux palais de nuages inhabites.
A Arlington Park, les gens dormaient. Ca et la les maisons laissaient apparaitre un carre orange de lumiere. Les voitures se trainaient le long des rues desertes. Un chat sauta d’un mur et se coula parmi les ombres. En silence, les nuages emplirent le ciel. Le vent se leva. Il secoua legerement les branches des arbres et, dans le parc sombre et vide, les balancoires s’agiterent un peu d’avant en arriere. Une poignee de feuilles mortes bruissa sur un trottoir. En ville il y avait encore des gens dans les rues, mais a Arlington Park, ils etaient dans leurs lits, deja abandonnes au lendemain.