Auteur : Chelsea Cain
Traducteur : Jean-Pierre Roblain
Date de saisie : 04/07/2008
Genre : Policiers
Editeur : Fleuve noir, Paris, France
Collection : Thriller
Prix : 19.90 / 130.54 F
ISBN : 978-2-265-08535-0
GENCOD : 9782265085350
Sorti le : 10/04/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le choix des libraires : Choix de Noemie Roussel de la librairie PRIVAT SORBONNE a NICE, France (visiter son site) – 04/07/2008
Survivant de LA tueuse en serie la plus redoutable, Archie reste a jamais marque par son “sejour” chez elle. Pourtant, quand un nouveau tueur se lance dans une serie de viols et meurtres sur collegiennes, il consent a reprendre les renes de la Brigade Speciale. Mais Gretchen veille… on ne lui volera pas impunement SA victime !
- Les presentations des editeurs : 13/04/2008
Gretchen Lowell est une beaute fatale. Au sens litteral. L’inspecteur Archie Sheridan a traque pendant dix ans cette redoutable tueuse qui a fait plus de 200 victimes. Il connait bien ses methodes, gravees en lui pour toujours – sa poitrine porte la cicatrice en forme de coeur que Gretchen a dessinee avant de lui administrer une injection mortelle.
Personne ne sait pourquoi elle l’a ranime. Ni pourquoi elle a appele les secours, et les a attendus calmement, provoquant ainsi sa propre arrestation.
Deux ans plus tard, Gretchen est en prison mais Archie n’est pas libre pour autant. Seules ses pilules lui permettent de tenir, rien ne sera plus jamais comme avant. Et la relation malsaine qu’il entretient avec son ancienne tortionnaire le trouble bien plus qu’il ne veut se l’avouer…
Quand un nouveau serial killer survient, l’inspecteur est rappele sur le devant de la scene. Mais cette fois pas de tete-a-tete entre Archie et le tueur, car une jeune journaliste passionnee est de la partie – tout comme Gretchen, qui, tapie dans l’ombre de sa cellule, est plus dangereuse que jamais…
Chelsea Cain a toujours ete fascinee par le macabre. A dix ans, alors qu’elle propose des ceremonies funeraires pour animaux domestiques, elle est profondement marquee par le tueur en serie qui sevit dans sa region, le Green River Killer. Des annees plus tard, elle devient journaliste. Et un soir, enceinte, elle commence a ecrire Au coeur du mal…
Elle vit actuellement a Portland, aux Etats-Unis avec son mari et sa fille. Au coeur du mal a ete vendu dans plus de 15 pays et au cinema.
Dans un premier thriller epoustouflant, Chelsea Cain nous livre le portrait de l’un des psychopathes les plus intelligents et les plus originaux depuis Hannibal Lecter.
ENTERTAINMENT WEEKLY
Dans ce thriller hors du commun, Cain ajoute un ingredient nouveau a un scenario proche de celui du Silence des Agneaux : un style litteraire tres personnel, et particulierement vif, qui en fait un roman a suspense bien au-dessus des autres.
PUBLISHERS WEEKLY
- Les courts extraits de livres : 13/04/2008
A ce moment-la seulement, Archie a la certitude que c’est elle. Une chaleur sourde lui parcourt le dos, sa vue se brouille : il comprend alors que Gretchen Lowell est le tueur. Il se rend compte qu’il a ete drogue, trop tard. Il cherche son arme d’une main incertaine, mais ses gestes sont gauches et il ne peut que la sortir de son etui, la lever maladroitement et la tendre, comme une offrande. Elle la prend et lui sourit en l’embrassant doucement sur le front. Puis elle fouille dans la veste d’Archie, prend son portable, l’eteint et le glisse dans son sac. A present il est presque completement paralyse, prisonnier chez elle, effondre dans le fauteuil en cuir du bureau parfaitement agence. Pourtant, son esprit demeure d’une lucidite troublante. Elle s’agenouille aupres de lui, comme aupres d’un enfant, et approche ses levres des siennes au point qu’ils s’embrassent presque. Son pouls bat dans sa gorge. Il n’arrive pas a deglutir. Elle sent bon le lilas. Elle murmure :
– C’est l’heure, mon cheri.
Elle se redresse et on le souleve par-derriere, des bras se glissent sous ses aisselles. Devant lui un costaud au visage rougeaud lui prend les jambes. Il est porte jusqu’au garage et allonge a l’arriere du Voyager vert, ce meme monospace que lui et son equipe ont cherche en vain pendant des mois. Elle rampe sur lui. Il comprend alors qu’il y a quelqu’un d’autre, ce n’est pas elle qui l’a porte, mais il n’a pas le temps de reflechir car elle s’installe a califourchon sur sa poitrine et l’enserre de ses genoux. Il ne peut plus tourner les yeux, alors elle lui explique :
– Je remonte ta manche droite et je te fais un garrot. Puis elle lui montre une seringue. Il pense : formation medicale. Quatre-vingts pour cent des tueuses en serie sont des infirmieres. Il fixe le plafond du vehicule. Metal gris. Reste eveille, retiens tout, le moindre detail. Ce sera important. Si tu survis.
– Je vais te laisser pour que tu te reposes un peu.
Elle sourit et approche son joli visage lisse de celui d’Archie afin qu’il puisse la voir. Ses cheveux blonds lui caressent la joue, mais il ne les sent pas.
– Nous aurons tout le temps de nous amuser plus tard. Il est incapable de repondre, ou meme de cligner des yeux. Sa respiration n’est qu’une succession de longs rales creux. Il ne la voit pas lui enfoncer l’aiguille dans le bras, mais il le devine, car soudain tout devient noir.
Il se reveille allonge sur le dos. Il est toujours dans le cirage, et il lui faut un moment pour s’apercevoir que l’homme au visage rougeaud est penche au-dessus de lui. A cet instant, l’instant precis ou il reprend conscience, la tete du type explose. Archie tressaute quand le sang et la cervelle giclent, lui eclaboussant le visage et la poitrine d’une bouillie chaude constellee de caillots. Il tente de bouger mais il a les mains et les pieds attaches a une table. Il sent un morceau de matiere brulante et repugnante lui glisser sur la joue avant de s’ecraser sur le sol. Il tire sur ses liens de toutes ses forces, sa peau eclate mais les liens ne cedent pas. Il a un haut-le-coeur, mais la bande adhesive lui maintient la bouche fermee et la bile reflue dans sa gorge, provoquant un nouveau haut-le-coeur. Ses yeux le brulent. C’est alors qu’il apercoit Gretchen derriere le corps de l’homme abattu; elle brandit l’arme avec laquelle elle vient de l’executer.
– Je voulais que tu comprennes des maintenant a quel point je tiens a toi. Tu es le seul qui m’interesse.
Sur ces mots elle fait demi-tour et s’eloigne, le laissant reflechir a ce qui vient de se passer. Il deglutit, s’efforcant de rester calme et de regarder autour de lui. Il est seul. Le type mort est allonge par terre. Gretchen est partie. Le chauffeur du monospace aussi. Les battements de son coeur sont si violents qu’ils occultent toute autre sensation. Le temps passe. Au debut il pense etre dans une salle d’operation : une vaste piece eclairee par des neons et aux murs couverts de carreaux blancs comme dans le metro. Il tourne la tete d’un cote et de l’autre et decouvre plusieurs plateaux contenant des instruments, un drain sur le sol en ciment, du materiel apparemment medical. Il tire de nouveau sur ses liens et se rend compte qu’il est sangle sur un chariot d’hopital. Des tuyaux rentrent et sortent de lui : un catheter, une perfusion. Il n’apercoit aucune fenetre et une vague odeur de terre effleure les rives de sa conscience. Une odeur de moisi. Un sous-sol.