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Au rythme des Alizes

Auteur : Adjmael Halidi

Date de saisie : 09/09/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : De la lune, Levallois-Perret, France

Prix : 10.00 / 65.60 F

ISBN : 978-2-916735-06-1

GENCOD : 9782916735061

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

Djinam, belle et reveuse, dans une petite ile aux parfums enivrants, tombe amoureuse de Ziara, un paysan de son village. Mais elle est fiancee a Ba’ta qui, a bord d’un kwassa-kwassa et aux perils de sa vie, s’en est alle trouver son bonheur dans une laiterie a Mayotte ou il est employe au noir et exploite. Apres avoir regagne Mayotte a son tour, Djinam se marie avec Bata. Mais leur union n’aura pas dure longtemps, car Djinam sera repudiee par Ba’ta. Elle serait sterile. Mais l’entourage de Djinam pense qu’elle est maraboutee par sa belle-mere.

Seule et desoeuvree, elle trainait dans les boites de nuit mahoraises, et se donnait a qui pouvait lui faire oublier ses chagrins d’amour et surtout, lui assurer sa survie. Mais une sale maladie, contractee au cours de ses habituelles virees nocturnes se declare en elle. Elle est desormais porteuse d’une maladie honteuse.

Dans son ile parfumee, ronge par le chagrin, Ziara, apres concertation avec ses proches, decide d’y rejoindre sa dulcinee. Moins chanceux que son rival Ba’ta, son kwassa-kwassa va chavirer…

Ce sont des nouvelles d’une poesie extraordinaire, dans une atmosphere de parfums grisants, meles aux lames meurtrieres d’un ocean impitoyable, dans une odeur d’inhospitalite fratricide, un vacarme de tempetes xenophobes, et la paix des beaux jours lorsque le poete est seul dans son univers, medite sur le destin tragique de ses compatriotes, doublement victimes, de l’ocean, et de leurs semblables, le peuple de Mayotte.

  • La revue de presse – La Gazette des Comores du 22 juin 2007

Le poete comorien Halidi Adjmael vient de publier son premier recueil de nouvelles Au rythme des Alizes qui va occuper indiscutablement une place de choix dans la litterature comorienne, qui se refere au probleme de Mayotte. L’histoire d’une ile qui s’ecrit avec les cris de detresse de tout un peuple, qui voit ses enfants de plus en plus nombreux emportes par les vagues meurtrieres de la desolation, vers cette ile soeur miroir aux alouettes.
(…)
Adjmael Halidi de son vrai nom, est un jeune poete, connu dans les milieux litteraires malgaches, ou il frequente les cercles des intellectuels a l’instar des associations Lerka (Espace de Recherches et de Creation en Arts Actuels) de L’ile de La Reunion et Vaika (Vondrona Andrafetana sy Ivoizana ny Ampitso) de Madagascar ou je l’ai rencontre pour la premiere fois en 2005.
Ne le 12 juin 1986 a Tsembehou, sur l’ile comorienne d’Anjouan, Adjmael a ete atteint par l’ivresse de l’ecriture a l’age de 13 ans, en debutant avec la poesie. Au rythme des Alizes est donc sa premiere publication. Un recueil de nouvelles, d’une ecriture caracterisee par un style a lui, consistant a utiliser les mots comme il les entend, les vit dans leur denouement, sans fioritures, avec un lexique tout cru, parfois meme trivial, pour peindre l’atrocite que vivent tous ses candidats pour l’illusion du bonheur mahorais qui, comme l’a si bien ecrit B. Spinoza, vient de la conscience de notre action et de l’ignorance des causes qui nous font agir. Adjmael demontre ici aussi toute sa connaissance des lieux et la nature comorienne grace a la description limpide qu’il fait de la vie quotidienne au village, son village qui ressemble sans se meprendre a tout village comorien, peu importe l’ile, avec ses soucis et l’etat d’esprit qui peut l’animer. Il ne manque pas non plus de peindre l’environnement avec la beaute qui le caracterise. La nouvelle s’ouvre sur le village de M’trouni, situe a 17 km de Mutsamudu, en plein coeur de l’ile d’Anjouan. Ici, l’auteur depeint adroitement le paysage et les activites culturelles avant de continuer un peu plus loin sur les ambiguites des personnages, confrontes entre les sentiments d’amour, de mepris, de haine et les passions qui les animent. Les portraits qu’il fait des individus s’imbriquent autour des evenements ou des lieux qui rythment la vie entre Anjouan et Mayotte (pour ne pas dire d’une maniere sous-entendue l’ensemble des trois iles et Mayotte). C’est ainsi qu’il innove dans ce domaine litteraire comorien par son style empreint de vitalite et d’elan, parfois meme avec quelques accents de temerites en parlant des moeurs. (…)