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Autobiographie dans un chou farci

Couverture du livre Autobiographie dans un chou farci

Auteur : Allen S. Weiss

Date de saisie : 01/12/2006

Genre : Guides et conseils pratiques

Editeur : Mercure de France, Paris, France

Collection : Le petit Mercure

Prix : 4.40 / 28.86 F

ISBN : 978-2-7152-2629-6

GENCOD : 9782715226296

Sorti le : 09/11/2006

  • Les presentations des editeurs : 01/12/2006

Je suis ne dans un chou.
Voila un chou bizarrement farci. Pourtant, au regard de mes origines hongroises et de mon destin aubracien, ce n’est pas un phantasme si etrange.
Allen S. Weiss nourrit une passion pour le chou farci.
Dans ce livre tour a tour erudit, poetique, iconoclaste, drole et emouvant, emaille de recettes, de references litteraires, philosophiques, onomastiques, picturales, historiques, mythologiques, de souvenirs d’enfance et d’experiences gustatives, il explore les quelque 77 760 variantes de cette recette !
En nous racontant les histoires du chou farci, Allen S. Weiss nous entraine avec lui dans une saga passionnante, celle d’un plat typique devenu allegorie et symbole, et nous livre son autobiographie culinaire. Jubilatoire et a consommer sans moderation.

  • Les courts extraits de livres : 01/12/2006

Le chou farci n’a pas d’origine. La forme de la plante – ou chaque feuille enrobe et protege successivement les couches interieures dans une mise en abyme sans fin – suggere la forme du plat. Le chou farci n’a pas d’histoire. Plat populaire, pauvre, il s’est echappe des recits des chroniqueurs et des historiographes des rois, ainsi que des lectrices des reines. Il est eternel dans le fond et eternellement changeant dans la forme. Le chou farci n’est pas defini. C’est un plat aux variantes quasi infinies, au-dela des limites de la comprehension humaine. J’ai toujours pense que le chou farci etait un plat delicieux, nostalgique, consolateur. J’ai mis presque un demi-siecle a comprendre que le chou farci etait aussi un mystere, une revelation, une verite.
Mais il ne faut pas prendre une metaphore pour une monomanie, ni confondre un chou et une chevre. Analysons ce plat selon ses traits pertinents dans les quatre pays de mes origines, de mon present, de mon destin (au moins comme je l’imagine) : la Pologne (mais pas exactement, car Wilno, faisant brievement partie de la Pologne au moment de la naissance de ma mere, est, selon une autre verite, Vilnius, le coeur de la Lituanie) ; la Hongrie (capitale du chou farci, pays de mon pere) ; les Etats-Unis (auxquels me rattache mon passeport ; pour moi un pays vraiment centre et concentre sur la ville de New York tout entiere avec ses cinq arrondissements, dont le Bronx) ; la France (le Rouergue, et plus specifiquement l’Aubrac, mon pays d’adoption, quant aux choux farcis un macrocosme du Massif central). Pour tout dire, a l’heure actuelle, c’est a New York que je puise mon energie, a Paris mon style, a Nice mon dolce farniente, dans l’Aubrac ma solitude – ou vice versa, en tous sens, selon mes humeurs. Je ne suis peut-etre pas multiple, mais je suis bien divise, d’ou une vraie complexite de gout.