
Auteur : Eric Fottorino
Date de saisie : 21/11/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Blanche
Prix : 14.50 / 95.11 F
ISBN : 978-2-07-078584-1
GENCOD : 9782070785841
Sorti le : 23/08/2007
- Le choix des libraires : Choix de Olivier Augier de la librairie Arts & LIVRES a Le Plan de Grasse, France – 03/09/2007
Gilles Hector, juriste, vit a Paris. Fils d’un photographe de plateau, veritable prince des photos noir et blanc ainsi que de l’eclairage de plateau, son pere faisait partie integrante de la Nouvelle Vague du cinema des annees 50.
Gilles pour sa part passe son temps dans les salles d’arts et d’essais a la recherche du visage de sa mere, en dissequant les films de l’epoque, son pere lui ayant seulement revele qu’il etait ne d’un baiser de cinema. Lors d’une seance, il fait la connaissance de Mayliss, jeune femme mariee, avec laquelle il va entamer une passion devorante.
Eric Fottorino (Prix des libraires pour son precedent roman “Korsakov”), rend ici un vibrant hommage a toute une generation du cinema, qui menera meme son heros des salles de Paris jusque sur les hauteurs de Nice, dans les mythiques studios de la Victorine. Une passion amoureuse au royaume du septieme art pour un beau et agreable roman.
… J’ai toujours frequente les librairies, depuis que je suis tres jeune, je pense depuis l’age de douze, treize ans, quatorze ans ou j’allais acheter des livres de la Bibliotheque verte, et je me souviens de cette frenesie que j’avais pour lire les livres de Paul-Jacques Bonzon qui s’appelaient Les six compagnons. Il arrivait beaucoup de choses aux six compagnons. Et j’avais toujours cette excitation quand je poussais la porte d’une librairie a La Rochelle qui s’appelait la librairie Dupic qui a aujourd’hui disparu, avec une grande devanture verte d’ailleurs, comme si elle etait elle-meme associee, peinte aux couleurs de cette Bibliotheque verte. J’allais tres vite au rayon jeunesse, et je trouvais, dans une sorte de recoin mais tres bien eclaire, quantite de livres de la Bibliotheque verte, et je passais mon doigt pour bien voir si il n’y avait pas une nouveaute de Paul-Jacques Bonzon. Ca, c’est un premier grand souvenir de librairie, et on ne devrait pas aimer les librairies trop tot, trop jeune, parce que ce monsieur Dupic etait deja un homme age et a sa disparition, la librairie aussi a disparu, et ca a ete, d’une certaine maniere, mon premier deuil litteraire. Je vous souhaite a tous une tres bonne lecture de ces Baisers de cinema, en esperant qu’ils eveilleront en vous beaucoup d’emotion, et aussi qu’ils feront naitre ou renaitre des images que l’on connait tous, de films de Truffaut, de films de Claude Sautet. Bonne lecture et bonne projection.
- La voix des libraires : Emmanuel Delhomme de la librairie LIVRE-STERLING a PARIS, France – 01/09/2007
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Emmanuel Delhomme – 28/08/2007
- Les courtes lectures : Lu par Eric Fottorino – 05/09/2007
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Eric Fottorino – 05/09/2007
- Les presentations des editeurs : 14/09/2007
Je ne sais rien de mes origines. Je suis ne a Paris de mere inconnue et mon pere photographiait les heroines. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence a un baiser de cinema.
Eric Fottorino est ne a Nice en 1960. Il a publie Caresse de rouge (prix Francois-Mauriac) et Korsakov (prix des Libraires, prix France-Televisions) aux Editions Gallimard. Baisers de cinema est son huitieme roman.
- Les courts extraits de livres : 03/09/2007
Mon pere etait photographe de plateau. Dans les annees soixante, on le croisait aux studios de Boulogne en compagnie de jeunes gens qui s’exercaient a vivre de leurs reves. Il y avait la Nestor Kapoulos, Jean-Louis Huchet, Eric de Max, Mucir et bien sur Gaby Noel, des noms connus des seuls amateurs de generiques. La camera regnait alors en maitre. Elle buvait tout du mouvement et mon pere se faisait discret pour figer les artistes dans leur plus belle expression. Les meilleurs cliches paraissaient dans Cinemonde. La plupart finissaient placardes sur les murs du Grand Rex ou de l’Atrium, sous des protections de verre ou a meme le regard des badauds qui parfois les volaient. Je crois que mon pere avait l’oeil. Il savait saisir une defaillance, une colere muette, la trace infime d’un incident de tournage sur un visage tres pur. On aurait dit qu’il pressentait chez les comediens leurs moments d’abandon, leur peur de n’etre pas a la hauteur du film, du metteur en scene ou seulement de leur propre image.
Avant qu’il ne brule dans un incendie, l’appartement de mon pere etait rempli de ces magies instantanees. Un baillement de Martine Carol, l’oeil sombre de Francoise Dorleac, cet etrange desarroi sur les levres de Delphine Seyrig avant qu’une voix crie moteur. A ma connaissance, aucun de ces tirages ne fut jamais publie. Ils appartenaient au mystere comme les parures des anciens pharaons ou les etoles des sacristies. Mon pere les prenait pour lui. J’ai envie de croire qu’il les prenait pour moi, surtout les actrices, en me laissant le soin de choisir.
Je ne sais rien de mes origines. Je suis ne a Paris de mere inconnue et mon pere photographiait les heroines. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence a un baiser de cinema.
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