Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Bardo or not Bardo

Auteur : Antoine Volodine

Date de saisie : 18/08/2006

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Seuil, Paris, France

Collection : Fiction et Cie

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-02-062854-9

GENCOD : 9782020628549

  • La revue de presse Anne Grignon – Le Nouvel Observateur

Ceux qui aiment les Monty Python et leur audace blasphematoire se plongeront avec bonheur dans le nouveau roman d’Antoine Volodine. Ils y trouveront le meme humour decale et une semblable extravagance. Les Monty Python ont reduit la quete du Graal a une farce de boulevard et declenche les foudres ecclesiastiques dans la Vie de Brian en poussant les Rois mages dans une etable qui n’etait pas celle de Jesus. Volodine a son tour s’empare d’un monument et tourne autour jusqu’a l’absurde. Cette fois, c’est le bouddhisme qui trinque.
Sacrement inspire par le Bardo Thodol, le Livre des Morts tibetain, l’ecrivain met en scene quelques personnages fraichement trepasses. Ils pataugent dans l’obscurite du Bardo, cet entre-deux-mondes ou cheminent les morts avant de se reincarner… Ainsi, tout en puisant dans la metaphysique reincarnatoire, Antoine Volodine poursuit avec son outrance coutumiere l’exploration de son theatre intime. S’y agite une humanite fragile qui se demande en vain ce que vivre veut dire. Plus il fait preuve de sensibilite, plus l’ecrivain redouble d’incongruites. En cela, Volodine est un Monty Python.

  • La revue de presse Michel Abescat – Telerama

Ca commence comme une parodie de roman d’aventures : un ex-communiste revolutionnaire poursuivi, dans le poulailler d’un monastere lamaique, par les sbires d’une officine de nettoyage politique. Et ca finit avec le suicide d’un clown qui ne fait plus rire personne. Entre farce et tragedie, le quatorzieme livre d’Antoine Volodine, Bardo or not Bardo, est un theatre grincant, eminemment singulier, drole parfois jusqu’a l’eclat de rire. Une fois encore envoutant par la noirceur fulgurante de ses images et de sa poesie…

  • La revue de presse Jean-Didier Wagneur – Liberation

Tu vas bien finir par mourir, lecteur, le plus tard et le moins douloureusement possible, bien sur. Mais tout ne sera pas fini pour autant. Les ennuis ne feront que commencer : parce que tu n’auras pas conscience de ta mort et que le repos eternel ne se gagne pas facilement. La traversee dure quarante-neuf jours, pendant lesquels il faut dejouer les pieges de la reincarnation et trouver la Claire Lumiere pour que tout soit alors vraiment termine. Bardo est le nom de ce monde intermediaire d’avant la vie et d’apres la mort. C’est ce qu’enseigne le bouddhisme dans le Bardo Thodol, le Livre des morts tibetain dont la recitation accompagne rituellement cet ultime voyage et donne tout son sens au titre du nouveau roman d’Antoine Volodine : Bardo or not Bardo.

Bardo or not Bardo est le livre des morts de l’univers d’Antoine Volodine. Mais le bardo n’est pas un endroit de tout repos… Il y a des espions qui se poursuivent, des terroristes, des maffieux, des bonzes, des coups de gongs et des coups de feu, de la desinformation et des doubles, des incantations et des slogans. On est soudain dans un train lance a grande vitesse dans des paysages chinois, puis dans une galerie de mine effondree ou dans un glauque institut medico-legal… De Baroud d’honneur avant le Bardo au Bar du Bardo, septieme histoire de ce roman construit sur les sept semaines pendant lesquelles le mort est confronte a son devenir, Volodine rapporte ces voyages au bout de la nuit dont l’enjeu est d’eviter de revenir sur terre, et de ne pas etre reincarne dans une matrice hasardeuse : pingouin, singe, ou homme. Bardo or not Bardo est profondement marque par l’ecriture theatrale que Volodine pratique avec des pieces radiophoniques. La situation est minimale, un bonze lit le Bardo Thodol pour accompagner le defunt et l’aider a dejouer les pieges de la mort. Parfois, c’est un homme desempare qui parle naivement au mort. Volodine imagine de nombreuses variations souvent plus qu’inattendues. Reste que le dialogue tourne souvent au monologue, parfois comique… Livre des echecs derniers, Bardo or not Bardo est l’un des romans de Volodine ou l’humour est le plus accuse. La seule redemption du tragique reste le grotesque, il est la qui ruine tous les traites imaginables…