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Black bazar

Auteur : Alain Mabanckou

Date de saisie : 05/02/2009

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Seuil, Paris, France

Collection : Cadre rouge

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-02-097337-3

GENCOD : 9782020973373

Sorti le : 08/01/2009

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  • Les presentations des editeurs : 09/01/2009

Le heros de Black Bazar est un dandy africain de notre temps, amoureux des cols italiens et des chaussures Weston, qui decouvre sa vocation d’ecrivain au detour d’un chagrin d’amour. Naviguant entre complainte et derision, il brosse avec truculence un tableau sans concession de la folie du monde qui l’entoure. Tour a tour burlesque et pathetique, son recit va preter sa voix a toute une galerie de personnages etonnants, illustrant chacun a leur maniere la misere et la grandeur de la condition humaine. Un roman a la verve endiablee, tournant le dos aux convenances et aux idees recues, par l’une des voix majeures de la litterature francophone actuelle.

Alain Mabanckou est ne en 1966 au Congo-Brazzaville.
Professeur de litterature francophone a l’universite de Californie-Los Angeles (UCLA), il est notamment l’auteur de Verre Casse et de Memoires de porc-epic (prix Renaudot 2006).

  • La revue de presse Christine Rousseau – Le Monde du 6 fevrier 2009

Apres le bar du Credit a voyager, imagine dans Verre casse, c’est au Jip’s, rue Saint-Denis a Paris, qu’Alain Mabanckou invite a ecouter Fessologue, son narrateur. Soignant son verbe autant que sa mise, fin theoricien des “faces B” des femmes et des noeuds de cravate, ce dandy africain n’est plus le meme depuis que Couleur d’origine (une Congolaise nee a Nancy) et leur fille sont parties avec l’Hybride, un joueur de tam-tam inconnu en France mais qui, au Congo, fait tomber les filles mieux que James Brown…

  • La revue de presse Francois Dufay – L’Express du 5 fevrier 2009

Entre l’election d’Obama, la vogue de la diversite et la promotion de son roman, Alain Mabanckou ne sait plus ou donner de la casquette. A 42 ans, ce gaillard de 1,90 metre, coiffe a la gavroche, se prete avec le sourire a toutes les sollicitations mediatiques – de preference dans le bar afro-cubain qui sert de decor a son Black Bazar. Il y a longtemps que lui-meme a troque les fringues griffees des sapeurs, ses personnages, pour un chic plus decontracte, et la biere Pelforth, leur breuvage prefere, pour le punch. Mais on ne jurerait pas qu’il n’ait pas mis beaucoup de lui-meme dans ce recit plein de drolerie, ou l’on voit un Congolais de Paris, fessologue patente, surmonter les prejuges et une rupture amoureuse pour affirmer sa singularite d’ecrivain…
Dans son roman, il renvoie dos a dos les discours negre blanc et les aigreurs postcoloniales. Cela n’empeche pas ce fan de Modiano de denoncer la relegation des ecrivains a la peau bronzee dans le second rayon des librairies.

  • La revue de presse Michel Abescat – Telerama du 4 fevrier 2009

On s’amuse evidemment de ces conversations de comptoir, on se rejouit de l’energie et de la verve qui les portent, on se regale de cette langue populaire que Mabanckou petrit, electrise, colore sans souci du politiquement correct. On rit de ce festival de cliches, de toutes ces idees recues sur les Noirs plus ou moins fonces, les Blancs plus ou moins clairs, les femmes plus ou moins callipyges. Supreme politesse de l’auteur, car sur l’Afrique ou la colonisation, ce livre est beaucoup plus grave qu’il n’y parait.

  • La revue de presse Bruno Bouvet – La Croix du 4 fevrier 2009

Roi de la frime et de la tchatche, le heros du nouveau roman d’Alain Mabanckou trouve refuge dans l’ecriture le jour ou sa compagne le quitte. Truculent…
Black Bazar, c’est d’abord un petit chef-d’oeuvre d’humour et d’autoderision, un feu d’artifice verbal ou l’oralite du style, manie avec une maestria eblouissante, signe le formidable talent litteraire de l’auteur – prix Renaudot 2006 pour Memoires de porc-epic – pour captiver son public. A la maniere d’un griot qui tient en haleine son auditoire et le fait succomber a son charme de conteur en l’enivrant de jeu de mots savoureux et de trouvailles linguistiques drolatiques, il effectue un magnifique tour d’ecriture : la galerie de personnages qui hantent les jours et les nuits de son personnage compose un panorama des paradoxes et contradictions de l’Afrique, depeinte avec autant de tendresse que de lucidite. Figure majeure de la litterature francophone, Mabanckou a toute l’autorite requise pour mettre en pieces les idees recues sur les bienfaits de la colonisation, autant que les postures victimaires de ses compatriotes, trahis par leurs dirigeants.

  • La revue de presse Muriel Steinmetz – L’Humanite du 22 janvier 2009

Alain Mabanckou donne vie et sante a une petite foule d’immigres ancres en France. Il y a Hippocrate le Martiniquais, voisin de palier du couple, raciste militant, qui ne sait pas qu’il est noir. Hippocrate reproche a notre heros de faire trop de bruit, de creuser le trou de la Secu et de ne pas reconnaitre les bienfaits de la colonisation. Il y a l’epicier arabe du coin qui deplore la montee en puissance du petit commerce chinois et pakistanais et qui ne jure que par l’Unite africaine du Guide eclaire Muammar Kadhafi…
Black Bazar decline, avec brio et un sens certain de la derision, l’universelle betise, pour ne pas dire connerie, dont les composantes de base sont le racisme de tous les jours d’ou qu’il vienne. Le bazar du titre, quel est-il ? C’est sans doute ce melange inextricable, compose, entre autres, de sans-papiers, d’exiles politiques, d’etudiants boursiers, tous acharnes a survivre dans un pays qui les accepte ou les refuse selon l’humeur du jour. Les citations sans guillemets font du bouche a bouche avec la prose d’un Mabanckou qu’on trouve ici au meilleur de sa forme.

  • La revue de presse Valerie Marin La Meslee – Le Point du 8 janvier 2009

Le Mabanckou nouveau est arrive. Nouveau ? Oui, car, dans son excellent Black bazar, le Prix Renaudot 2006 se lache-enfin ! Entre des pages explosant d’humour se decouvrent, nostalgiques et graves, quelques pans de sa biographie, dans un jeu cultivant le mystere des ressemblances entre l’ecrivain et son heros…
L’auteur de Verre casse, qui en fait desormais un art litteraire, tisse son ecriture de reference, mais si son talent d’amuseur fait toujours mouche, la profondeur de l’ecrivain est de plus en plus perceptible, et touche.

  • Les courts extraits de livres : 16/01/2009

Extrait du prologue :

Quatre mois se sont ecoules depuis que ma compagne s’est enfuie avec notre fille et L’Hybride, un type qui joue du tam-tam dans un groupe que personne ne connait en France, y compris a Monaco et en Corse. En fait je cherche maintenant a demenager d’ici. J’en ai assez du comportement de mon voisin monsieur Hippocrate qui ne me fait plus de cadeaux, qui m’epie lorsque je descends au sous-sol dans le local des poubelles et qui m’accuse de tous les maux de la terre. En plus, quand j’entre chez moi je ne supporte plus de deviner la silhouette de mon ex et celle de L’Hybride qui rode quelque part. J’ai pourtant nettoye le studio de fond en comble, j’ai meme repeint les murs en jaune a la place du bleu ciel qu’il y avait avant. Il n’y a donc aucune trace qui devrait rappeler qu’une femme et un enfant vivaient avec moi dans cette piece. Sauf peut-etre la chaussure que ma compagne a oubliee sans doute dans sa precipitation. Ce jour-la elle devait se dire que je pouvais rentrer d’un instant a l’autre et la surprendre en train de rassembler ses affaires alors que moi je savourais ma Pelforth au Jip’s. Si je suis tombe sur cette chaussure c’est un peu grace aux conseils d’un de mes potes du Jip’s, Paul du grand Congo.
Il m’avait confie entre deux verres de biere que lorsqu’une femme te quitte il faut a tout prix que tu deplaces ton lit pour tirer un trait sur ta vie passee et eviter les cauchemars dans lesquels des petits hommes te hantent et te veulent du mal. Il avait raison. J’ai eu en effet plein de cauchemars pendant les sept nuits qui ont suivi le depart de mon ex. Je sautais des Murailles de Chine et retombais dans le vide. J’avais des ailes, je m’envolais tres haut, je parcourais plus de dix mille kilometres en quelques secondes, puis je me posais sur un sommet dix fois plus haut que l’Himalaya et vingt-cinq fois plus haut que nos montagnes de la foret du Mayombe. Je me retrouvais au milieu des Pygmees du Gabon qui m’encerclaient avec des sagaies empoisonnees. Je ne pouvais pas les semer, ils volaient plus vite que moi. Pendant mon enfance on nous disait qu’ils avaient des pouvoirs surnaturels parce qu’ils etaient les premiers hommes a qui Dieu avait confie les cles de la Terre depuis les temps de la Genese. C’est a eux que le Seigneur s’etait adresse le cinquieme jour de la Creation lorsqu’il avait dit : Soyez feconds, multipliez-vous, remplissez la terre… En ce temps-la, comme ces petits hommes se demandaient encore ce qu’ils allaient manger ici-bas, eh bien Dieu qui lisait dans les pensees de toute creature avait rajoute, pour rassurer nos Pygmees du Gabon : Voici, je vous donne, pour vous en nourrir, toute plante portant sa semence partout sur la terre, et tous les arbres fruitiers portant leur semence. De nos jours l’homme detruit la flore et c’est peut-etre pour ca que les Pygmees du Gabon viennent nous epouvanter dans nos reves.