Auteur : Jean-Baptiste Bester
Date de saisie : 22/05/2008
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Presses de la Cite, Paris, France
Collection : Grands romans
Prix : 21.00 / 137.75 F
ISBN : 978-2-258-07521-4
GENCOD : 9782258075214
Sorti le : 22/05/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le choix des libraires : Choix de Laetitia Coqu de la librairie A LIVR’OUVERT a PARIS, France (visiter son site) – 29/06/2008
En 1802, en Martinique, au sein d’une plantation de canne a sucre, le patriarche de la famille Karadec designe son successeur ! Contre toute attente ce sera son fils cadet, jeune homme cruel et ambitieux qui herite du domaine ! Des lors le fils aine vouera a son frere une haine sans borne !
Or le destin va mettre sur la route du cadet, une esclave, Amaya, dont le jeune homme va tomber fou amoureux et pour laquelle il reniera toutes ses convictions, alors meme que la revolte gronde au sein de la communaute noire !
Superbe saga melant histoire et passion, ce roman se devore d’une traite !
- Les presentations des editeurs : 28/05/2008
En 1802, a la Martinique, l’epopee d’une dynastie de planteurs, les Karadec.
Depuis presque deux siecles, les Karadec prosperent grace a la canne a sucre. Dans leur plantation d’Anse Cafard, des centaines de captifs originaires d’Afrique s’echinent au rythme du fouet. Entre ses deux fils, Anselme de Karadec, patriarche redoute, a choisi son successeur : ce sera Fabien, le cadet, repute pour sa cruaute. Mais, au cours d’une foire aux esclaves, le destin du nouveau maitre d’Anse Cafard bascule lorsqu’il croise le regard de la belle et fiere Amaya.
Pendant ce temps, au coeur de la foret qui couvre les montagnes, la ou les Blancs ne s’aventurent jamais, les esclaves en fuite preparent le soulevement general…
Du Diamant aux contreforts de la montagne Pelee, Jean-Baptiste Bester fait revivre la Martinique des esclaves, des colons, des sorciers vaudous et la revolte desesperee des negres marrons a travers le recit d’une impossible histoire d’amour.
- Les courts extraits de livres : 28/05/2008
Fourbus et affames, les forcats de la canne revenaient des champs par petits groupes. Aux chants de la journee, qui avaient rythme la coupe et le ramassage, succedaient des complaintes, des soupirs de douleur. Il y avait la des hommes dans la force de l’age, qui se trainaient a present comme des vieillards. Il y avait aussi des femmes, extenuees, qui portaient sur leur dos des enfants endormis.
Dans une lueur crepusculaire, ces ombres glissaient le long du chemin reliant les champs au bourg du Diamant. Telle une colonne de fourmis, elles convergeaient en silence vers une petite cabane faiblement eclairee : le bureau de l’econome. Une fois leur paie en poche, les hommes ressortaient de la cabane pleins d’entrain et couraient chez Julot, la gargote la plus proche. Quant aux femmes, elles se precipitaient chez l’epicier. L’argent les avait ressuscites. Plus tard, on se retrouverait pour faire la fete et tenter d’oublier les souffrances de la semaine.
Parmi ces fantomes se trouvait Honore. C’etait un ancien que bien des jeunes jalousaient tant il etait robuste et endurant. Malgre son grand age, il maniait la houe avec dexterite et sans jamais se plaindre. Ni le soleil brulant, ni les pluies tropicales, qui noyaient les champs en un instant, ne semblaient l’affecter. Il etait fait d’un bois qu’on ne trouvait plus, qui remontait aux temps de ses ancetres. Sa peau, ses yeux, etrangement clairs, alimentaient des rumeurs qu’il ne prenait plus la peine d’essayer d’etouffer. Certains pretendaient qu’il etait le fruit des amours d’un esclave et d’une Blanche. D’autres se contentaient d’attribuer ses particularites physiques a un caprice de la nature. C’etait une maladie de naissance, voila tout.