Auteur : Elif Shafak
Traducteur : Valerie Gay-Aksoy
Date de saisie : 28/08/2008
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Phebus, Paris, France
Collection : Litterature
Prix : 23.00 / 150.87 F
ISBN : 978-2-7529-0282-5
GENCOD : 9782752902825
Sorti le : 28/08/2008
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- Les presentations des editeurs : 08/06/2009
Bienvenue a Bonbon Palace ! Elif Shafak nous ouvre grand les portes de cet immeuble d’Istanbul, jadis bati par un riche Russe pour son epouse dont le regard vide ne s’allumait plus qu’a la vue de friandises.
Si l’edifice a garde une elegance surannee, il est aujourd’hui infeste par la vermine et les ordures, au grand dam de ses habitants. Les coups de sang ne sont pas rares a Bonbon Palace ! Appartement apres appartement, nous sommes invites a rencontrer les membres aussi excentriques qu’attachants de cette petite communaute d’un quartier populaire : le religieux gerant Hadji Hadji ; la desperate housewife Nadja ; la cafardeuse Maitresse bleue ; Meryem, mere de famille portant la culotte ; Hygiene Tijen, qui n’a pas vole son surnom ; les jumeaux coiffeurs Djemal et Djelal, au centre de tous les commerages ; notre narrateur, philosophe depasse par les femmes.
Geniale conteuse. Elif Shafak nous fait decouvrir dans ce roman choral pimente les petits secrets, les menus drames et les grandes esperances de chacun. Ses personnages hauts en couleur composent une veritable mosaique de la societe turque actuelle, refletant ses aspirations, ses tensions et ses contradictions.
Fille de diplomate.
Elif Shafak est nee a Strasbourg en 1971. Elle a passe son adolescence en Espagne avant de revenir en Turquie. Apres des etudes en Gender and Women’s Studies et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigne aux Etats-Unis. Elle vit aujourd’hui a Istanbul. Internationalement reconnue, elle est l’auteur de neuf livres, dont La Batarde d’Istanbul (Phebus, 2007).
- La revue de presse Astrid Eliard – Le Figaro du 28 aout 2008
Decouverte avec La Batarde d’Istanbul, Elif Shafak ecrit a cheval sur deux langues, le turc et l’anglais, les fuseaux horaires, les siecles, qu’elle etire indefiniment comme des chewing-gums. Ses personnages sont turcs, armeniens, russes, apatrides, certains viennent de la nuit des temps, d’autres attendent patiemment leur naissance dans le ventre de leur mere. Alors, quand elle raconte la vie d’un immeuble d’Istanbul, elle s’arrange pour y loger la planete entiere…
A l’instar de la vieille dame de Bonbon Palace, la romanciere est une chiffonniere. Elle recupere les mots persans, arabes, soufis, inusites dans les poubelles que sont les dictionnaires obsoletes, pour leur donner une nouvelle vie. Si la traduction francaise ne peut rendre compte de ce lexique cosmopolite, il reste le foisonnement du style de Shafak, cette langue imagee qui puise ses metaphores dans la Bible et le Coran. Bonbon Palace est le genre de roman qu’on rouvre juste apres l’avoir referme, pour humer le charme qui s’en degage et retrouver ces miracles de l’instant qu’Elif Shafak cristallise d’une voix ravissante.