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Bonne nuit, doux prince

Couverture du livre Bonne nuit, doux prince

Auteur : Pierre Charras

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Mercure de France, Paris, France

Collection : Bleue

Prix : 13.00 €

ISBN : 978-2-7152-2636-4

GENCOD : 9782715226364

  • La Radio des libraires : Blandine BLANC de la librairie BLANDINE BLANC a SAINT-ETIENNE, France (visiter son site) – 11/10/2006

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Blandine BLANC vous recommande la lecture de Bonne nuit, doux prince…

  • Le journal sonore des livres : Pierre Charras – 14/09/2006

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Pierre Charras – 05/09/2006

  • Les presentations des editeurs : 11/09/2006

Je le voyais s’eloigner, la nuque maigre, le crane chauve, les epaules effondrees. Je n’ai pas bouge. J’aurais du l’appeler, le serrer dans mes bras, lui dire que j’etais heureux qu’il me fasse cadeau, pour me faciliter la vie de tous les jours, des objets qui lui avaient permis d’etre lui. Mais je n’ai pas bouge, je n’ai rien dit. C’est aujourd’hui, tant d’annees apres, que je voudrais le rattraper et le prendre contre moi. Je sais bien qu’il est trop tard, mais j’y reviens sans arret. Comme un cul-de-jatte qui a mal aux jambes, j’ai mal a mon pere. C’est ca au fond notre histoire. Des gestes qui n’ont pas eu lieu. Des mots que j’ai neglige de dire. Des elans d’amour aujourd’hui perimes qui m’etouffent. Je n’en finis pas d’etablir le catalogue des occasions manquees.

Le narrateur de Pierre Charras trace le portrait de son pere, ne en 1911. Avec des mots justes et simples, il ressuscite les cartes postales nostalgiques d’un bonheur familial fragile. Il se lance a l’assaut de son enfance comme on gravit une montagne. Il se fait archeologue emotionnel de l’histoire paternelle, comme si les mots pouvaient pallier l’absence. Hommage d’un fils a son pere disparu, d’un enfant a ses parents, le roman de Pierre Charras est bouleversant.

Pierre Charras est l’auteur de nombreux romans, dont Comedien (prix Valery Larbaud 2000) et Dix-neuf secondes (prix Fnac 2003).

  • La revue de presse Jean-Louis Ezine – Le Nouvel Observateur du 12 octobre 2006

C’est incomprehensible, quand on y pense, la paternite, soupire Pierre Charras au beau milieu du roman, tout de tendresse et de regrets meles, qu’il consacre a son pere disparu. Sur cette incomprehension repose meme une bonne part de la litterature mondiale, tous siecles confondus, sans qu’on soit jamais parvenu a epuiser la feconde enigme…
Comment Pierre Charras parvient-il a nous emouvoir avec ce recit tout en empechements, en retenue, en illusions consenties ? Il parait que les bons sentiments font la mauvaise litterature. Pas toujours, la preuve.

  • La revue de presse Olivier Le Naire – L’Express du 12 octobre 2006

Tout, dans ce livre, pourrait sembler banal. Tout n’y est pourtant que tendresse et subtilite. Il faut lire la merveilleuse scene ou l’on voit ce pere se raser le matin devant un miroir pendu a l’espagnolette de la salle de bains, lire aussi celle de sa mort bouleversante et l’errance de ceux qui restent, pour comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour se dire je t’aime.

  • Les courts extraits de livres : 11/09/2006

Il y a eu quelques matins aussi. Des matins d’ete, le dimanche. Des matins ou nous nous sommes dit tant de choses sans pourtant prononcer un mot.
Avant le lever du jour, mon pere venait se pencher sur moi et me secouer a l’epaule. Mais je ne dormais pas. J’attendais cet instant, les yeux grand ouverts a dechiffrer au plafond les dessins compliques que projetaient les rideaux de la fenetre.
Je me dressais a toute vitesse. Dans le grand lit, la-bas, les cheveux bruns de ma mere depassaient du drap remonte. Elle n’etait pas concernee par notre expedition. Pas encore.