
Auteur : Annie Pietri
Date de saisie : 16/05/2007
Genre : Jeunesse a partir de 9 ans
Editeur : Hachette Jeunesse, Paris, France
Collection : Le livre de poche jeunesse. Roman historique, n 1291
Prix : 5.50 / 36.08 F
ISBN : 978-2-01-322375-1
GENCOD : 9782013223751
Sorti le : 09/05/2007
- Les courtes lectures : Lu par Francois Attia – 16/09/2008
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Francois Attia – 23/05/2007
- Les presentations des editeurs : 16/09/2008
Mars 1681. Caria a dix-sept ans. Elle doit quitter Venise, sa ville, pour Versailles et la cour du Roi Soleil. Grace a sa chere grand-mere, Caria connait la medecine des plantes, et elle a aussi herite d’un don extraordinaire, qu’elle doit garder secret… A Versailles, elle entre au service de la Grande Mademoiselle. Cette duchesse apprecie beaucoup sa nouvelle couturiere, mais elle ne tarde pas a s’apercevoir que la jeune fille possede bien plus que des doigts de fee… elle a des MAINS D’OR.
- Les courts extraits de livres : 16/09/2008
– Je suis fort satisfaite de ton travail, Caria ! Tu as des doigts de fee ! s’emerveilla Anne Marie-Louise en admirant la tournure de sa robe.
Caria etait sceptique… Apres les reproches qu’elle lui avait faits sur son absence, voila que sa maitresse la complimentait de la facon la plus aimable qui soit !
Cette femme-la sait souffler le chaud et le froid ! pensa la jeune fille.
Mais elle ne chercha finalement pas a comprendre. Petit Louis l’avait prevenue : les grands de ce monde etaient tous des capricieux imprevisibles. Inutile de vouloir decrypter les idees fantasques et contradictoires qui germaient dans les meandres de leur noble mais facetieuse cervelle !
La Grande Mademoiselle alla s’asseoir dans un des fauteuils recouverts de velours de Genes cramoisi et creme, assortis aux rideaux des fenetres et a ceux de son Ut.
– Caria, j’ai a te parler. Approche un peu, dit-elle en etalant largement sa jupe a ramages rose fuchsia et mauve qui laissait apparaitre des souliers de satin vert pomme.
Le moment que la jeune fille redoutait etait arrive…
– Je me suis emportee tout a l’heure, car j’aime bien etre informee de tout ce qui se passe dans ma maison. Or, quand j’ai vu Lorenzo Coltelli arriver et me tenir un langage obscur a propos de sa soeur, je me suis dit que quelque chose m’echappait, et j’ai cela en horreur ! Pour tout arranger, j’avais l’estomac en capilotade a cause de mon patissier. Ce grand benet doit etre pingre par nature, car il n’utilise jamais assez de glace pour tenir au frais ses reserves de laitages. Ce n’est pourtant pas lui qui paye la facture des glacieres ! Si je ne le renvoie pas, ce facheux me fera mourir d’indigestion ! Mais laissons cela. Parle-moi plutot de la petite Colomba Coltelli. Caria, que lui as-tu dit ou fait ?
– J’ai pris ses mensurations comme vous me l’aviez demande : le tour de cou, de poitrine, de taille, et la hauteur de l’epaule jusqu’au sol. Rien de plus, je vous le jure !
– Il suffit ! tonna Mademoiselle. Je ne te crois pas !
Caria se figea mais tenta de faire bonne figure.