
Auteur : Virgile Magnin-Feysot
Date de saisie : 12/04/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Gunten, Dole, France
Prix : 17.00 / 111.51 F
ISBN : 978-2-914211-46-8
GENCOD : 9782914211468
- Les presentations des editeurs : 11/10/2006
Victor, etudiant en medecine, est a la recherche de son pere ainsi que des causes de son deces a l’hopital de Besancon. Cela le conduit a faire des decouvertes macabres liees a un terrible secret qui le menera jusqu’aux catacombes du Square Castan, lieu archeologique privilegie. Victor oscille, vacille aussi sous la plume de Virgile, intraitable.
Son talent lui donne ce pouvoir, meme si certains de ses personnages ont un reel ascendant sur notre imaginaire. Ajoutees a l’originalite, des notes d’humour tres caracteristiques n’enlevent rien a un soupcon de cruaute qui epice l’ouvrage. Un mets digne de dieux gourmands et exigeants qui reclament leur part et que Virgile Magnin-Feysot comble de toutes facons.
Pourriez-vous me parler de mon pere
– C’etait le meilleur…
Et sa bouche se mit a faire pleuvoir des bonbons de toutes sortes, des sucres d’orge enrobes de miel, des berlingots rubis, diamant et emeraude, de la guimauve torsadee comme deux grandes langues en coton, des caramels abeille, des confettis de gelatine, et des rubans de reglisse en spirales helicoidales a double brin. Mais tout cela ne faisait pas avancer Victor alors il pietina l’Arlequin en sucre allonge sur le sol et posa sa question :
– Mon pere s’est fait operer d’un ulcere, savez-vous par qui ?
– Bien sur, c’est moi-meme qui l’avais recommande au professeur Manche.
– Pourrais-je le rencontrer ?
– Il en serait certainement ravi Victor, mais il est mort.
- Les courts extraits de livres : 11/10/2006
Adosse contre les barreaux osseux d’une chaise a l’armature tel un dedale miteux, notre jeune heros griffonnait d’une main tremblante les legendes detaillees d’une planche d’anatomie. Noye dans les abysses d’un fondamentalisme asphyxiant, il quitta ses cadavres exhumes pour abandonner son regard dans les celestes hauteurs d’une noirceur pailletee, se complaisant dans l’idee que lui aussi etait peut-etre observe. La paleur de la lune venait caresser son teint bleme epousant les reliefs de son visage creuse, tel un doux emissaire d’Eole sur une dune enneigee. Une brise legere enfantee par des terres lointaines franchit timidement les flancs de l’entrebaillement de sa fenetre, laissant glisser sur son dos les notes d’une melodie etrange gagnant le coeur des hommes depuis des temps anciens, porteuse de chants suaves…