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Ce lien qui ne meurt jamais

Auteur : Lytta Basset

Date de saisie : 03/09/2007

Genre : Biographies, memoires, correspondances…

Editeur : Albin Michel, Paris, France

Collection : Documents

Prix : 16.00 €

ISBN : 978-2-226-18050-6

GENCOD : 9782226180506

Sorti le : 03/09/2007

  • La Radio des libraires : Anne-Marie GUDIN de la librairie L’AUTRE RIVE a NANTES, France – 23/10/2007

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Anne-Marie Gudin – 23/10/07

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2007

Aucun livre ne m’a autant coute.
Sa matrice est un journal intime que j’ai entrepris de tenir des les premieres semaines du deuil, apres le suicide de notre fils Samuel, age de 24 ans… Au plus epais du brouillard qui avait alors avale tous mes reperes, il me semblait discerner quelques lucioles sur le sentier incertain que je suivais en funambule. Cinq ans plus tard, j’ai repris des elements de ce document autobiographique en les redigeant a la troisieme personne, et en les accompagnant de meditations ou de reflexions formulees en “je”.
Deja, j’avais commence a aborder publiquement ces sujets demeures largement tabous dans nos societes occidentales : la mort, le suicide, l’au-dela, notre rapport aux realites invisibles… Et, chaque fois ces interventions suscitaient des confidences de la part de personnes bouleversees qui m’encourageaient a temoigner.
Le chemin de verite qui mene a une Vie plus forte que l’irreparable n’est pas l’apanage des croyants. Le clivage est ailleurs. Il depend de l’orientation choisie : malgre ou a travers la mort de notre proche, desirons-nous ardemment aller vers ce qui vit ou decidons-nous d’etouffer ce desir en nous ?

Lytta Basset, professeure de theologie protestante en Suisse, a publie chez Albin Michel Guerir du malheur, Le Pouvoir de pardonner, Moi, je ne juge personne, et La Joie imprenable.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2007

Extrait de l’introduction :

Samuel, l’aine de nos trois fils, a mis fin a ses jours le 7 mai 2001. Il avait vingt-quatre ans. Adolescent original et revolte, il avait commence des etudes a l’Ecole Polytechnique Federale de Zurich, puis avait pris quelques mois de conge sabbatique, l’ete 1998, pour voyager en Amerique latine. Comme beaucoup de jeunes, il fumait des joints, etait en quete de lui-meme et ne trouvait pas sa place dans la societe. Au bout de trois mois, nous apprenions qu’il avait ete enferme par la police dans un hopital psychiatrique du Paraguay, en proie au delire. Il avait pris de la cocaine, nous a-t-il toujours affirme. Depuis son retour a Geneve et jusqu’a son deces presque trois ans plus tard, il a eu des crises de delire de plus en plus rapprochees, avec une violence croissante, necessitant des hospitalisations repetees. Plusieurs indices me font penser qu’il avait absorbe a son insu une de ces drogues frelatees qui font des ravages partout dans le monde, avec pour consequence cette dissociation entre le cerveau et le corps qu’on peut prendre pour une psychose ou une schizophrenie. Je n’ai plus ma tete a moi, nous a-t-il dit des son retour. Je ne pourrai plus jamais faire d’etudes. En effet, quelques mois plus tard, il etait inscrit a l’Assurance Invalidite et parlait deja du suicide avec nous. Nous ne saurons jamais ce qui s’est passe exactement, mais tout le monde s’accorde a dire qu’il y a eu un avant et un apres l’Amerique latine. Samuel a tente de survivre presque trois ans : un enfer pour lui et pour son entourage… jusqu’au jour ou il a compris qu’il ne pouvait plus. Il avait affiche une pensee sur la porte de son frigidaire : La mort n’est pas le but de la vie, mais seulement le bout de la vie.

Je ne parlerai pas du suicide, de sa legitimite ou de son illegitimite, de ses causes apparentes et cachees, de la prevention souhaitable ou insuffisante. J’ai pour unique motivation de tenter d’accompagner les personnes meurtries par la mort d’un enfant, mais aussi par celle d’un tout proche, quel que soit le lien, familial ou amical. J’ai commence a ecrire cinq ans apres la mort de Samuel parce que, contre toute attente raisonnee, je me voyais peu a peu reprendre pied dans la vie. A l’evidence, ce qui etait arrive m’entrainait ailleurs que dans la mort, mais je ne m’autorisais pas a garder l’acces a ce chemin pour moi toute seule.
La matrice de ce livre est un journal intime que j’ai entrepris de tenir des les premieres semaines du deuil. Je ne l’avais fait a aucun moment de ma vie. Qu’est-ce qui m’y a poussee ? Au plus epais du brouillard qui avait avale tous mes reperes, il me semblait discerner quelques lucioles sur le sentier incertain que je suivais en funambule. Cela m’intriguait. Je ne savais pas qu’en faire. Sans doute Samuel lui-meme m’incitait-il a garder ainsi la memoire de ce que j’ai par la suite appele ma manne quotidienne. Sans doute m’a-t-il aussi inspiree lorsque au cours d’une balade en montagne, des annees plus tard, j’ai vu sur les pages de ce livre a venir des parties autobiographiques redigees a la troisieme personne, alternant avec des parties meditatives ou reflexives formulees en je : la, je mettrais des mots sur ce qui m’avait aidee et m’aidait encore. J’eliminerais resolument tous les elements qui, dans le journal, etaient trop anecdotiques et particuliers pour permettre au lecteur, a la lectrice, d’en tirer profit.

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