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Ceramiques hispaniques, XIIe-XVIIIe siecle

Couverture du livre Ceramiques hispaniques, XIIe-XVIIIe siecle

Auteur : Xavier Dectot

Preface : Elisabeth Taburet-Delahaye

Date de saisie : 03/07/2007

Genre : Arts

Editeur : Reunion des musees nationaux, Paris, France

Prix : 70.00 / 459.17 F

ISBN : 978-2-7118-5270-3

GENCOD : 9782711852703

Sorti le : 21/06/2007

  • Les presentations des editeurs : 11/07/2007

L’apparition de la faience lustree dans les ateliers valenciens, au debut du XVe siecle, entraine un bouleversement profond du paysage de la ceramique occidentale. Deux innovations techniques sont conjointement a l’origine de ce nouveau decor : l’utilisation, pour le premier revetement, d’une glacure blanche et opaque et, surtout, l’application avant la derniere cuisson d’oxydes de cuivre et d’argent, traites de facon a refleter la lumiere et donner un effet de lustre. Pour la premiere fois, la ceramique Si peut faire concurrence aux plats d’apparat en metal et le succes est immediat. La demande depasse rapidement le cadre de l’Espagne pour gagner toute l’Europe, et plus particulierement la Toscane. De cette production sans equivalent, le musee national du Moyen Age possede l’une des plus belles collections hors d’Espagne : plus d’une centaine de ceramiques, couvrant toute la periode de creation, qui s’etend du XVe siecle, qui fut son age d’or, jusqu’au XVIIIe siecle. Ce catalogue raisonne presente la totalite de cette magnifique collection, soit 115 oeuvres, dont certaines pieces majeures sont d’une qualite et d’une anciennete exceptionnelles.

  • Les courts extraits de livres : 11/07/2007

Extrait de l’introduction :

La collection de ceramiques hispaniques occupe une place a part dans l’histoire du musee de Cluny, aujourd’hui devenu musee national du Moyen Age. Totalement absentes des deux collections a l’origine du musee, celle d’Alexandre Du Sommerard, vendue par ses heritiers a l’Etat, et le depot lapidaire de la Ville de Paris, donne par cette derniere en meme temps que les thermes qui l’abritaient, elles semblent, dans un premier temps, n’avoir ete achetees qu’a la suite de confusions. Car si Edmond Du Sommerard s’interesse bien a la ceramique, ce sont les productions italiennes, celles de Faenza, de Deruta ou de Gubbio, qui ont, au debut du moins, sa faveur. Et, l’inventaire en temoigne, les premieres ceramiques hispaniques entrent par erreur, confondues qu’elles sont avec les productions italiennes a reflets metalliques. Edmond Du Sommerard revint cependant assez rapidement sur son jugement et se montra un amateur fervent de la production hispanique, notamment des faiences a reflets metalliques du Levant, au point que, sur les 115 numeros que compte le present catalogue, 102 furent achetes sous sa direction. Et c’est la un autre point surprenant de cette collection : constituee tres precocement par rapport aux autres grandes collections hors d’Espagne (Victoria and Albert Museum, Hispanic Society of America, Metropolitan Museum of Art), elle est arretee tout aussi tot, au moment meme ou ces autres institutions commencent a s’interesser a cette production. La derniere acquisition presentee dans ce catalogue date de 1902, et, paradoxalement, en un temps ou deux directeurs successifs, Alfred Darcel et Edmond Saglio, veulent faire du musee de Cluny un musee d’art industriel et s’interessent tout particulierement a la ceramique, la ceramique hispano-mauresque n’apparait pratiquement pas dans une liste qui couvre pratiquement l’ensemble des productions italiennes et francaises, de Beauvais a Nevers, voire a la manufacture d’Avisseau a Tours.
La collection constituee par Edmond du Sommerard devait egalement jouer un role important dans l’histoire de la connaissance de la ceramique hispano-mauresque. C’est en effet en se fondant sur un des plats du musee, acquis en 1848 dans une vente de la collection d’Eugene Piot, que s’est constitue un mythe durable, celui d’une production de majolique dans les Baleares. L’identification des armes que portent ce plat comme celles de la ville d’Inca, a Majorque, par Davillier devait conduire celui-ci, puis nombre d’amateurs de son temps, a postuler l’existence d’une production de ceramique lustree dans les Baleares qui se serait situee, chronologiquement, entre celle de Malaga et celle des ateliers des environs de Valence, lesquels n’auraient produit que de la ceramique a reflets rouges cuivreux. Cet atelier majorquin aurait meme eu une signature, la grande rosace que l’on retrouve sous nombre de pieds de plats produits entre le milieu du XVe siecle et le premier quart du XVIe siecle. Bien que rapidement denoncee, cette theorie se repand de facon tout aussi veloce et se retrouve notamment dans le catalogue des collections du musee publie par Edmond Du Sommerard en 1883. Dans ce meme catalogue, il envisage egalement un autre centre de production pour la ceramique a reflets metalliques, quoiqu’avec force precautions : la Sicile, ou les influences de l’occupation musulmane auraient continue a se faire sentir fort tard. Deux plats presentes dans ce catalogue appartiennent a ce groupe, de meme que trois autres, aujourd’hui deposes au departement des Arts de l’Islam du musee du Louvre, et d’origine persane.

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