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Cercle

Auteur : Yannick Haenel

Date de saisie : 23/08/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Gallimard, Paris, France

Collection : L’Infini

Prix : 21.00 €

ISBN : 978-2-07-077600-9

GENCOD : 9782070776009

Sorti le : 23/08/2007

  • La Radio des libraires : Genevieve Bidegain de la librairie MATIERE A LIRE a PARIS, France – 31/10/2007

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Genevieve Bidegain – 31/10/07

  • Le journal sonore des livres : Yannick Haenel – 25/09/2007

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Yannick Haenel – 25/09/2007

  • Les presentations des editeurs : 30/08/2007

Un homme decide, un matin, de ne plus aller a son travail.
Il rompt ses attaches et se met a errer librement dans Paris. Il decouvre ce qu’il nomme l'”existence absolue”. Des phrases ruissellent dans son corps; des extases surgissent a chaque instant. Il rencontre une danseuse de la troupe de Pina Bausch, qui l’ouvre a la dimension poetique. Cette experience de liberte lui donne acces a un etrange phenomene – l’evenement -, dans lequel se concentrent a la fois le secret de la jouissance et la destruction qui regit le monde.
Son odyssee le conduit a travers l’Europe de l’Est. Elle passe par Berlin, Varsovie et Prague, et fait l’epreuve de l’invivable contemporain. Elle reveille la memoire du mal : le “cauchemar de l’Histoire” dont parle Joyce, mais aussi un monde qu’il est possible de reenchanter par l’operation erotique des phrases.

Yannick Haenel coanime la revue Ligne de risque. Il a publie notamment Evoluer parmi les avalanches et Introduction a la mort francaise.

  • La revue de presse Gregoire Lemenager – Le Nouvel Observateur du 8 novembre 2007

Apres une illumination, un homme plaque tout pour une odyssee qui reunit la marche et l’amour, l’ecriture et la vie. Le prix Decembre vient de couronner Cercle, de Yannick Haenel…
Pour s’arracher aux lois de cette pesanteur-la, Yannick Haenel offre mieux qu’un programme : un roman, un des plus audacieux de la rentree. Son ambition ? Le reenchantement du monde, ici, maintenant. Rien de moins. Contre Nada, Haenel vote Dada, et reinvente le paganisme mystique. Lautreamont, Dostoievski et Coltrane doivent sympathiser quelque part sur son arbre genealogique…
Les sages taoistes et les kabbalistes le savent : il faut faire l’experience du neant pour le traverser et en ressortir transfigure. Peut-etre cette odyssee tourne-t-elle parfois en rond, rien de plus naturel dans un livre qui s’appelle Cercle. Mais l’energie du style, attentif au processus nerveux de chaque phrase, emporte tout sur son passage, lecteur compris. Entrez dans la ronde.

  • La revue de presse Sebastien Lapaque – Le Figaro du 18 octobre 2007

Cercle est le journal de bord de la cavale au cours de laquelle cet homme va s’inventer comme ecrivain a mesure qu’il va disparaitre pour le monde…
On entre dans Cercle bluffe par le culot de ce gros livre tisse d’allusions et de pastiches et on ne le lache plus, ebloui par la succession instantanee des images. Pour raconter la vie d’un homme en quete de l’existence absolue, Haenel ne pouvait pas viser autre chose que le roman total. L’ambition des litterateurs de notre date est trop souvent racornie pour ne pas saluer bien bas le geste de cet artiste en quete de poesie et de lumiere d’eternite.

  • La revue de presse Gregoire Lemenager – Le Nouvel Observateur du 11 octobre 2007

Apres une illumination, un homme plaque tout pour une odyssee qui reunit la marche et l’amour, l’ecriture et la vie. Cet automne, c’est par lui que passe la rupture avec la sinistrose contemporaine et l’instinct de defaite. Avec, surtout, le parti des litterateurs qui, sous couvert de s’en prendre au reel, s’abandonnent trop volontiers aux nihilismes qu’ils denoncent. Pour s’arracher aux lois de cette pesanteur-la, Yannick Haenel offre mieux qu’un programme : un roman, un des plus audacieux de la rentree. Son ambition ? Le reenchantement du monde, ici, maintenant. Rien de moins. Contre Nada, Haenel vote Dada, et reinvente le paganisme mystique. Lautreamont, Dostoievski et Coltrane doivent sympathiser quelque part sur son arbre genealogique…
Mais l’energie du style, attentif au processus nerveux de chaque phrase, emporte tout sur son passage, lecteur compris. Entrez dans la ronde.

  • La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 31 aout 2007

Que signifie vraiment “reprendre vie”, un matin du debut du XXIe siecle ? Tout le livre qui s’ecrit, dans la joie et la douleur, en meme temps que le lecteur le decouvre, tente de repondre a cette question. Qui impose evidemment un retour vers la devastation, vers la catastrophe qui a fait basculer l’Europe, au XXe siecle…
Mais cette confrontation au mal ne se fait pas dans la deploration, ni dans la melancolie…
Cercle, cependant, malgre la radicalite de son propos, pourrait plaire a beaucoup, car, comme tous les grands livres, il peut etre lu par des lecteurs tres divers. Ceux qui aiment la litterature narrative s’embarqueront avec Jean Deichel dans son errance parisienne, puis europeenne, ceux qui savourent les mots, les sons, les couleurs, se rejouiront a chaque phrase. Quant a ceux qui se demandent souvent comment “reprendre vie”, ce livre va les accompagner longtemps.

  • La revue de presse Eric Loret – Liberation du 30 aout 2007

Orfevree a coudees franches, la prose de Haenel arpente les villes (Paris, Berlin, Varsovie) a la facon de maints romans connus, et qu’il se rappelle : Nadja de Breton, la Nausee de Sartre, l’Idiot de Dostoievski, les Chants de Maldoror de Lautreamont, Rimbaud pendant la Commune et Celine tout le temps… Sa poetique n’est pas anxieuse ni conservatrice pour deux roubles : Lorsqu’il regarde par la fenetre, un poete continue a etudier. (…) Le poete etudie tout le temps, il lui suffit de respirer. Regarder par la fenetre ne signifie pas s’eloigner du livre, mais accorder celui-ci aux signes du dehors. L’etude elle-meme prend la forme du feuillage….
On regarde par la fenetre, Cercle est un livre tout entier dirige vers son propre hors-champ : le bonheur, me disais-je, c’est du blanc traverse a fond.

  • La revue de presse Nathalie Crom – Telerama du 29 aout 2007

Le monde, c’est d’abord Paris, ou il deambule, heureux et leger, lisant Moby Dick et Homere, ou il rencontre bientot la gracieuse Anna-Livia, danseuse dans la troupe de Pina Bausch, dont il fait sa compagne et sa muse. Plus tard, son odyssee le conduira a Berlin ou, confronte au Mal, a une Histoire humaine si manifestement arrivee au terme d’un processus de destruction qui la conduit au chaos, il fait l’experience de la detresse et de la perte – et accomplit cette traversee des tenebres dont nul parcours initiatique ne saurait faire l’economie.
Il est difficile d’aller plus avant dans l’exegese de Cercle. Ce serait au risque d’affadir, d’aplatir, de denerver ce singulier roman de formation et d’initiation pleinement contemporain, lyrique et ambulatoire, moins erudit ou code que gorge de references et de signes, heureux, car eperdument confiant dans la puissance du Verbe.

  • Les courts extraits de livres : 29/09/2007

AVENTURE

C’est maintenant qu’il faut reprendre vie. J’ai repete cette phrase toute la journee en longeant la Seine : C’est maintenant qu’il faut reprendre vie. Il y avait une lumiere nouvelle dans les arbres, du vert partout, du bleu, et ce vent leger ou flottent les desirs. J’ignore d’ou venait cette phrase, mais elle glissait bien dans ma tete. Avec elle une joie bizarre se diffusait dans l’air d’avril, une joie de solitude qui vous ouvre la route. J’ai dit : C’est maintenant qu’il faut reprendre vie. Aussitot, il y a eu une serie d’etincelles autour de ma tete, puis la phrase s’est enroulee autour de mes epaules en y tracant des lignes rouges, orange, jaunes ; elle a chemine le long de mon bras, lentement, jusqu’a ma main qui s’est gorgee d’un sang bleu-noir. C’est ainsi que ce livre a commence a s’ecrire. La Seine, les arbres et mon corps se sont mis a tourner dans un instant de vide. Je n’ai pas eu le vertige. Au contraire : tout etait affecte de vertige, sauf moi. Je brulais, mon corps n’etait plus mon corps, mais un buisson de flammes d’ou sortaient des phrases. Ces phrases tourbillonnaient dans la lumiere, au-dessus de l’eau, comme des tapis volants. Elles formaient dans le ciel d’immenses rubans de nacre. Un calme etrange fleurissait dans ma tete. Laisse faire, me disais-je, surtout laisse faire : un passage va s’ouvrir, et ce passage, tu l’appelleras Cercle.
J’attendais le train sur le quai de la station Champ-de-Mars. C’etait le printemps, le 17 avril. Il y avait enormement de touristes, des groupes d’Americains, des Japonais, et a cote de moi deux Polonaises, qui m’ont demande si c’etait la bonne direction pour le chateau de Versailles. Et puis il y avait tous ces gens qui allaient travailler, comme moi, et qui, comme moi, puisqu’on etait lundi, avaient leur tete du lundi.
Il fallait que je prenne le train de 8 h 07. Si je ne voulais pas etre en retard a mon travail, le train de 8 h 07, il me le fallait. J’etais tres concentre sur le train de 8 h 07, et lorsqu’il est entre dans la station Champ-de-Mars, j’ai entendu la phrase : C’est maintenant qu’il faut reprendre vie. Il etait 8 h 07, je regardais les portieres rouge et bleu s’ouvrir, les voyageurs descendre ou monter ; une voix dans les haut-parleurs nous a rappele que ce train desservait toutes les gares jusqu’au chateau de Versailles. Je ne suis pas monte. J’ai pense : cette phrase s’adresse a moi, ou plutot elle s’adresse a tout le monde, mais ce matin, a 8 h 07, c’est moi qui l’entends. Et c’est vrai, me disais-je, rien n’est plus juste : il faut reprendre vie, il faut qu’a partir de ce matin, maintenant, tout de suite, je reprenne vie. J’ai repete cette phrase plusieurs fois sur un ton different ; et tandis que les portieres du train de 8 h 07 se fermaient, j’ai souri. Reprendre vie, bien sur, c’est maintenant ou jamais. Reprendre vie, tout de suite, il faut.
Est-il possible d’affirmer un jour : Je suis pret ? Ce matin-la, j’ai pense : c’est possible. Je n’avais aucune idee de la maniere dont ces choses deviennent possibles, et pourtant, en quelques secondes, je l’ai su. Il existe un courage bizarre qui vous pousse a detruire vos habituelles raisons de vivre. C’est un courage d’abime et de lueurs, le courage des solitudes brusques, celui qui accompagne les nouveaux departs. Est-ce lui dont j’ai senti le passage furtif ? Le train de 8 h 07 s’est eloigne, il a glisse doucement sur les rails, et lorsqu’il a disparu dans le tunnel, la lumiere a deferle d’un seul coup entre les pylones de la station ; une giclee de lumieres qui vous eclaboussent le visage dans un spasme chaud, et les reflets gris-bleu de la Seine, un bouquet de miroitements venus de l’autre rive, les feuillages rouges dans vos yeux, la virevolte des oiseaux dans le soleil, et vous, le visage tendu vers la tiedeur du ciel, enveloppe de petales en feu.

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