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Chaleur du sang

Couverture du livre Chaleur du sang

Auteur : Irene Nemirovsky

Preface : Patrick Lienhardt | Olivier Philipponat

Date de saisie : 01/03/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Denoel, Paris, France

Collection : Roman francais

Prix : 15.00 €

ISBN : 978-2-207-25951-1

GENCOD : 9782207259511

Sorti le : 01/03/2007

  • Le choix des libraires : Choix de Fabienne Creff de la librairie L’ODE AUX PAPILLONS a JASSANS-RIOTTIER, France (visiter son site) – 15/03/2007

Raconte par un vieil homme, un peu bougon et “retire du monde”, ce roman met en evidence les relations compliquees des membres d’une famille dans les annees 50-60. Des non-dits, des secrets, des faux-semblants qui menent a l’oubli, a la tranquillite ou a la tragedie.
Puis a la fin, une verite, qui, meme si elle est difficile a vivre pour les personnages, met un sourire narquois aux levres du lecteur, car le vieil homme s’est anime et on pourrait dire “tel est pris qui croyait prendre” !

  • Le journal sonore des livres : Joachim Salinger – 19/04/2007

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Joachim Salinger – 19/04/2007

  • Le journal sonore des livres : Melanie Laurent – 21/03/2007

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Melanie Couillaud – 21/03/2007

  • Les presentations des editeurs : 08/03/2007

Dans un hameau du centre de la France, au debut des annees 1930, un vieil homme se souvient.
Apres avoir beaucoup voyage dans sa jeunesse, Silvio se tient a l’ecart, observant la comedie humaine des campagnes, le cours tranquille des vies paysannes brusquement secoue par la mort et les passions amoureuses. Devant lui, Francois et Helene Erard racontent leur premiere et fugitive rencontre, le mariage d’Helene avec un vieux et riche proprietaire, son veuvage, son attente, leurs retrouvailles.
Lorsque leur fille Colette epouse Jean Dorin, la voie d’un bonheur tranquille semble tracee. Mais quelques mois plus tard, c’est le drame. La noyade de Jean vient detruire la fausse quietude de ce milieu provincial. L’un apres l’autre, les lourds secrets qui unissent malgre eux les protagonistes de cette intrigue vont resurgir dans le recit de Silvio, jusqu’a une ultime et troublante revelation… Situe dans le village meme ou Irene Nemirovsky ecrira Suite francaise, mais entrepris des 1937, ce drame familial conduit comme une enquete policiere raconte la tempete des pulsions dans le vase clos d’une societe trop lisse.
Complet et totalement inedit, ce nouveau roman d’Irene Nemirovsky refait surface pres de soixante-dix ans apres sa composition.

D’origine juive ukrainienne, Irene Nemirovsky, nee en 1903 a Kiev, connait le succes des son premier roman, David Golder (1929), puis avec Le Bal (1930). Apres l’exode, elle se refugie dans un village du Morvan avant d’etre arretee par les gendarmes francais puis assassinee a Auschwitz pendant l’ete 1942. Son dernier roman, Suite francaise, a obtenu le prix Renaudot en 2004.

  • La revue de presse Claude Arnaud – Le Point du 29 mars 2007

La catastrophe de 1940 donnait a Suite francaise une envergure incomparable. Chaleur du sang n’a pas la meme puissance, mais il fourmille de notations cruelles sur la vie des campagnes d’avant guerre. Irene Nemirovsky excelle a faire vivre de l’interieur ce monde noue et corrosif ou le confinement tue, avant meme les amants avides ou les maris jaloux. Mais ce grand ecrivain realiste sait aussi ouvrir son objectif pour rendre soudain accessible la sensualite des arbres regorgeant de fruits murs. Comme si la nature avait seule le droit de s’epanouir, dans ce monde hante par la peur de manquer, la faute et la mort.

  • La revue de presse Clemence Boulouque – Le Figaro du 15 mars 2007

Dans ce dernier recit, la romanciere Irene Nemirovsky depeint la province francaise, ou elle a vecu ses derniers mois, avant d’etre deportee en 1942…
Chaleur du Sang est encore un des beaux legs d’Irene Nemirovsky – ultime roman inedit, dernier miracle d’une oeuvre magistrale, tragiquement interrompue et heureusement redecouverte par le plus grand nombre…
Chaleur du sang porte les motifs nemirovskyens de la jeunesse intemperante, brulante jusqu’a la faute, comme dans Le Bal. Surgissent aussi ses faussaires, comme dans Le Medecin des ames, des individus dont les mefaits se deroulent indifferemment dans les campagnes francaises ou sur la Cote d’Azur. Mais on retrouve aussi le genie d’Irene Nemirovsky – la justesse de son regard qui peut tout embrasser et qui etreint : tamisant les ames et leurs noirceurs, surtout lorsqu’elles se font passer pour limpides, la romanciere transforme le clair en sombre, et l’obscurite en fulgurance.

  • La revue de presse Delphine Peras – L’Express du 8 mars 2007

Mais cette histoire racontee par le vieux Silvio, patriarche d’une famille dans une campagne ou l’ennui le dispute a la mesquinerie, ou les mariages sont arranges et les passions tenues au secret, possede tout le charme d’un roman de Mauriac. L’atmosphere, presque poisseuse, est rendue avec une formidable minutie. On retrouve dans ce recit bref et intimiste les eclats du style Nemirovsky.

  • Les courts extraits de livres : 22/03/2007

Colette s’est mariee le 30 novembre a midi. Un grand repas suivi d’un bal reunissait la famille. Je suis rentre au matin, par la foret de la Maie dont les chemins en cette saison sont couverts d’un si epais tapis de feuilles et d’une si profonde couche de boue qu’on avance avec peine, comme dans un marecage. J’etais reste tres tard chez mes cousins. J’attendais : il y avait quelqu’un que je voulais voir danser… Moulin-Neuf est voisin de Coudray ou habitait autrefois Cecile, la demi-soeur d’Helene ; elle est morte, mais elle a laisse Coudray a son heritiere, sa pupille, une enfant qu’elle avait recueillie et qui est mariee maintenant ; elle s’appelle Brigitte Declos. Je me doutais bien que Coudray et le Moulin-Neuf devaient vivre en termes de bon voisinage, et que je verrais apparaitre cette jeune femme. En effet, elle ne manqua pas de venir.
Elle est grande et tres belle, avec un air de hardiesse, de force et de sante. Elle a des yeux verts et des cheveux noirs. Elle a vingt-quatre ans. Elle portait une courte robe noire. Seule de toutes les femmes qui etaient la, elle ne s’etait pas endimanchee pour aller a cette noce. J’eus meme l’impression qu’elle s’etait habillee si simplement expres, pour marquer le dedain qu’elle eprouve envers la mefiante province : on la tient a l’ecart. Tout le monde sait qu’elle n’est qu’une fille adoptee, rien de mieux au fond que ces gamines de l’Assistance employees dans nos fermes. De plus, elle a epouse un homme qui est presque un paysan, vieux, avare et ruse ; il possede les plus beaux domaines de la region, mais il ne parle que patois et mene lui-meme ses vaches aux champs. Elle doit s’entendre a faire valser ses sous : la robe etait de Paris, et elle a plusieurs bagues ornees de gros diamants. Je connais bien le mari : c’est lui qui a rachete petit a petit tout mon maigre heritage. Les dimanches, je le rencontre parfois dans les chemins. Il a mis des souliers, une casquette ; il s’est rase et il vient contempler les pres que je lui ai cedes, ou paissent maintenant ses betes. Il s’accoude a la barriere ; il plante en terre le gros baton noueux dont il ne se separe jamais ; il appuie son menton sur ses deux grandes et fortes mains, et, droit devant lui, il regarde. Moi, je passe. Je me promene avec mon chien, ou je chasse ; je rentre a la nuit tombante, et il est toujours la ; il n’a pas plus bouge qu’une borne ; il a contemple son bien ; il est heureux. Sa jeune femme ne vient jamais de mon cote, et j’avais envie de la voir. Je m’etais informe d’elle aupres de Jean Dorin :
– Vous la connaissez donc ? demanda-t-il. Nous sommes voisins et le mari est un de mes clients. Je les inviterai a mon mariage et il nous faudra les recevoir, mais je ne voudrais pas qu’elle se lie avec Colette. Je n’aime pas ses facons libres avec les hommes.

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