Auteur : Kenneth Cook
Traducteur : Mireille Vignol
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Autrement, Paris, France
Collection : Litteratures
Prix : 14.00 / 91.83 F
ISBN : 978-2-7467-0823-5
GENCOD : 9782746708235
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 14/05/2006
Voila une caracteristique bien particuliere des gens de l’Ouest, songea Grant. Tu peux coucher avec leurs femmes, spolier leurs filles, vivre a leurs crochets, les escroquer, faire presque tout ce qui te frapperait d’ostracisme dans une societe normale : ils n’y pretent guere attention. Mais refuser de boire un coup avec eux et tu passes immediatement dans le camp des ennemis mortels. Et merde, a quoi bon ? Il ne voulait meme plus penser a l’Ouest, a ses habitants et a leurs manies. Laissons-les tranquilles. Une fois a Sydney, qui sait, il ne remettrait peut-etre plus jamais les pieds ici.
Jeune instituteur plante au fin fond de l’Outback, coeur de l’Australie, John Grant doit passer la nuit a Bundanyabba avant de prendre l’avion pour des vacances a Sydney. Il depose ses valises a l’hotel, va boire un verre et jouer dans l’un des nombreux pubs de cette petite ville surchauffee et poussiereuse, ou tout le monde s’ennuie…
Thriller atypique, a la fois initiatique et nihiliste, Cinq matins de trop nous transporte dans le cauchemar eveille d’un homme ordinaire, autant acteur que spectateur, petit a petit enchaine a l’alcool, au jeu, au sexe, a la violence, a l’autodestruction.
- La revue de presse Martine Laval – Telerama du 3 mai 2006
Le paradis sur Terre n’existe pas. L’enfer, si. En Australie, par exemple, au fin fond de l’Outback, un de ces endroits de rien, paume, qui ne semble exister que pour porter la poisse au jeune heros de ces Cinq Matins de trop. John y est instit. Il salue ses eleves, des gamins de 5 a 17 ans qui l’ignorent superbement. Sans regrets, il les regarde quitter la classe : enfin les vacances ! Sydney et sa petite amie sont a des milliers de kilometres. John reve de ce retour depuis un an. Tres vite, des les premieres pages, le reve se transforme en cauchemar. Grandiose… Cinq Matins de trop, roman de la folie, de la desesperance, de l’autodestruction, devenu un classique en son pays, est, lui, un livre qui cogne. Dur. Et on en redemande !
- La revue de presse Astrid de Larminat – Le Figaro du 27 avril 2006
Rien de tel qu’un bon cauchemar pour reprendre gout a la normalite des choses de la vie. Telle pourrait etre la morale, non denuee d’humour noir, de ce roman du Grand Ouest australien. Paru en 1961, Cinq Matins de trop de Kenneth Cook (1929-1987) est considere comme un classique dans ce pays mal connu sous nos latitudes…
Dans le train qui l’emmene a Bundanyabba, bourgade ou il doit prendre l’avion le lendemain pour Sydney, le coeur leger et le cheque de sa paie en poche, John songe aux six semaines de vacances qui l’attendent et se laisse aller a rever a la jupe blanche de Robyn. Mais son voyage va tourner court, ou plutot s’enliser a Bundanyabba, ville miniere dont les habitants, d’une cordialite envahissante, n’ont de cesse de lui payer des coups a boire. La biere coule, encore et encore et John Grant sombre dans les couloirs elastiques et pastels de l’ebriete… L’auteur excelle a decrire les variations de l’etat d’esprit du buveur, dont la conscience, embrumee en meme temps qu’aiguisee par l’alcool, est comme dissociee entre celui qui s’observe, et celui qui agit, ou plutot est agi par les circonstances…