
Auteur : Elisabeth Weissman
Date de saisie : 22/02/2007
Genre : Biographies, memoires, correspondances…
Editeur : M. Sell editeurs, Paris, France
Collection : Du cote des femmes
Prix : 12.00 / 78.71 F
ISBN : 2-35004-064-X
GENCOD : 9782350040646
Sorti le : 08/02/2007
- Les courtes lectures : Lu par Melanie Couillaud – 25/05/2007
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Melanie Couillaud – 01/03/2007
- Les presentations des editeurs : 25/05/2007
L’image du tailleur rose de Jackie Kennedy, macule du sang de son epoux assassine, a fait le tour du monde.
Il etait signe Chanel. Comment une petite orpheline abandonnee par son pere derriere les hauts murs d’un couvent est-elle devenue la celebre Coco Chanel, a la tete ” du plus grand empire constant par une femme ” ? Elle fut la grande ” Mademoiselle “, creatrice de la petite robe noire, du parfum N 5, du bijou fantaisie, de la mariniere et du sac matelasse, et de tant d’autres classiques. Elle fut la discrete mecene de Cocteau, Radiguet, Stravinsky, Reverdy…
Elle eut des amants riches et celebres, des ducs et des artistes, mais aussi des hommes aux engagements troubles. Elle eut la gloire, l’argent, mais ne fut jamais une femme vraiment heureuse…
Elisabeth Weissman, est journaliste a Elle, specialiste des questions de societe. Auteure d’un ouvrage sur les femmes en politique (Les Filles, on n’attend plus que vous, Textuel), elle a egalement signe en collaboration avec Regine Lemoine-Darthois, trois ouvrages sur les baby-boomers (Albin Michel).
- Les courts extraits de livres : 25/05/2007
Gabrielle aussi adore son pere, guette ses retours et, a peine a-t-elle entendu le bruit des sabots du cheval, se jette dans ses bras. Le reste du temps, elle le passe dans un cimetiere peuple d’herbes folles a enterrer quelques objets rares que lui a offerts ce pere tant aime. Elle apportait aux morts : Des fleurs autant que je pouvais, et des fourchettes, des cuillers, tout ce que je parvenais a derober a la maison. Pour moi, un cimetiere n’etait pas un endroit triste, j’aimais ce lieu, et j’y allais aussi souvent que possible. Gabrielle, seule parmi les morts. Prefiguration de ce que sera plus tard sa vie de femme sans famille, sans enfant ? Elle semblait en tout cas cultiver un veritable engouement pour la mort.
Mais c’est a douze ans qu’elle y est pour la premiere fois reellement confrontee : un matin de 1895, est-ce Gabrielle qui decouvre sa mere inanimee dans son lit ? Nul ne le saura, car jamais elle n’en dira mot. Toujours est-il que Jeanne meurt d’epuisement apres plusieurs jours de fievre. Elle n’avait que trente-trois ans. Albert est absent. Pas la non plus a l’enterrement, qui se deroule au cimetiere de Brive devant une assistance clairsemee.