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Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ?

Auteur : Pierre Bayard

Date de saisie : 09/05/2007

Genre : Litterature Etudes et theories

Editeur : Minuit, Paris, France

Collection : Paradoxe

Prix : 15.00 / 98.39 F

ISBN : 978-2-7073-1982-1

GENCOD : 9782707319821

Sorti le : 11/01/2007

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

L’etude des differentes manieres de ne pas lire un livre, des situations delicates ou l’on se retrouve quand il faut en parler et des moyens a mettre en oeuvre pour se sortir d’affaire montre que, contrairement aux idees recues, il est tout a fait possible d’avoir un echange passionnant a propos d’un livre que l’on n’a pas lu, y compris, et peut-etre surtout, avec quelqu’un qui ne l’a pas lu non plus.

  • La revue de presse Jean-Louis Ezine – Le Nouvel Observateur du 8 fevrier 2007

C’est du jamais-vu sous nos latitudes. Pour la premiere fois dans les hautes contrees du vieux pays sorbonnard, un universitaire avoue n’avoir pas lu les oeuvres sur lesquelles il appuie sa recherche et qu’il a nonobstant l’audace de commenter. Et en plus il s’en vante. Il faut dire que son etude a pour objet de repondre a une drole de question : Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? Et qu’il y evoque avec pertinence Flaubert et Proust, Valery et Montaigne, Shakespeare et Joyce, dont il confesse avoir seulement parcouru les livres majeurs…
Lire, c’est comme ouvrir sa porte a une horde de rebelles, disait Virginia Woolf. C’est le vieux mythe de la tour d’ivoire. De Paul Valery, affirmant avoir pris la lecture en aversion, a Oscar Wilde, qui pretend ne jamais lire un livre dont il doit ecrire la critique, en tout cas pas plus de six minutes, de crainte de se laisser influencer, l’entreprise de Pierre Bayard ne manque pas de parrains prestigieux et comprehensifs, et l’on est tout pres d’admettre avec George Bernard Shaw que si certains lisent (notamment ce livre-la), c’est bien parce qu’ils sont trop paresseux pour reflechir.

  • La revue de presse Jean-Baptiste Marongiu – Liberation du 18 janvier 2007

Appuyant sur son experience personnelle (il n’a jamais ouvert Ulysse de Joyce et il ne se prive pas d’exprimer son opinion), Pierre Bayard se veut didactique, et montre les differentes manieres de ne pas lire un ouvrage et d’en parler neanmoins, qu’il s’agisse des livres que l’on ne connait pas, que l’on a parcourus, dont on a entendu parler ou que l’on a oublies. A considerer les exemples qu’il cite, on s’apercoit que plus on accorde de la valeur a l’ecriture, moins on en attribue a la lecture. Aussi Valery, par ailleurs graphomane avere, militait-il contre la connaissance des oeuvres de ses collegues, petits ou grands, comme s’il craignait d’en etre contamine…
Gageons que, pour Bayard, rien n’est perdu pourtant, puisque souvent, dans ce jeu comme en amour, qui perd gagne.

  • La revue de presse Patrick Kechichian – Le Monde du 12 janvier 2007

Le lecteur du dernier essai de Pierre Bayard serait mal inspire de prendre a la lettre l’option qu’il defend et dont le titre, meme sous sa forme interrogative, resume brutalement la teneur. Ce titre, il ne faut cependant pas l’entendre comme un enonce moqueur ou cynique. Provocateur, il constitue un serieux motif de reflexion, de mise en alerte. Un esprit critique avise est donc requis – pour ce livre comme pour tous les autres livres vers lesquels notre desir, notre intuition ou notre interet nous portent chaque jour…
Qu’appelle-t-on lire ? C’est la vraie question qui motive cet essai. Question que Bayard s’est posee face a ses etudiants, dans son travail universitaire – il est aussi psychanalyste, ce qui n’est pas indifferent – et a laquelle il apporte une reponse plurielle, et parfois surprenante…
Le but de Bayard n’est donc pas du tout de denoncer une imposture, mais de defendre et promouvoir une pratique volage, indisciplinee, de la lecture. Pratique donnee a tort, selon lui, pour honteuse et inavouable. A la fin de son essai, toujours a propos de Wilde qui parle de la critique comme de “la seule forme admissible d’autobiographie”, il avance la notion, seduisante, de “livre interieur”. C’est ce livre qui serait la finalite legitime de l'”amoncellement heteroclite de fragments de textes, remanies par notre imaginaire…” Un peu a l’image d’un processus analytique qui vise a “assurer notre coherence interieure”.

  • La revue de presse Francois Busnel – L’Express du 11 janvier 2007

Voici un livre qui devrait faire un malheur dans les diners en ville. Il est drole, clair et met les pieds dans le plat avec une bonne humeur et une insolence assez rares…
Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? est un remarquable plaidoyer en faveur du statut d’imposteur…
On trouvera la de precieux conseils pour se degager des interdits. A l’heure ou tant d’ecrivains posent et perorent, surveillent leurs discours premaches avec la meme assiduite qu’Harpagon sa cassette, ce breviaire donne, paradoxalement, envie de lire. Les critiques vont detester; vous allez adorer !