Auteur : Virginia Woolf
Date de saisie : 16/02/2010
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : L’Arche
Collection : Tete A Tete
Prix : 25.00 / 163.99 F
ISBN : 9782851815590
GENCOD : 9782851815590
Sorti le : 20/12/2003
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 02/01/2010
Toutes les saisons sont aimables, les jours de pluie comme les jours de beau temps, le vin rouge comme le vin blanc, la compagnie comme la solitude.
Meme le sommeil, cette reduction facheuse du plaisir de la vie, peut etre empli de reves ; et les actions les plus ordinaires – une promenade, une conversation, la solitude dans son verger – peuvent etre embellies et illuminees avec l’aide de l’esprit. la beaute est partout, et la beaute n’est qu’a deux doigts de la bonte. ainsi, au nom de la sante physique et mentale, ne restons pas braques sur la fin du voyage.
Que la mort nous surprenne en train de planter nos choux, ou a cheval, ou encore refugies dans une maison a la campagne ou des etrangers nous fermeront les yeux, car le sanglot d’un domestique ou le contact d’une main nous aneantiraient.
- La revue de presse Tete-a-tete – Le Figaro
Tout lui etait pretexte a noircir la feuille blanche : le vol d’un papillon, l’extreme bouffonnerie d’une reunion mondaine, le double menton d’une vieille cousine, la cruaute de la guerre, les progres de ses amis, les impostures de ses ennemis. Virginia – c’est son mystere – passait tant d’heures a ecrire que l’on se demande souvent ou elle trouva le temps de vivre, aux cotes de son Leonard, epoux protecteur, Pygmalion efface, homme des potions et des relectures attentives de l’oeuvre de sa femme-plume.
Et pourtant, elle a beaucoup vecu. Ses ecrits sont illumines de sensualite, petris d’experiences concretes. Deux Virginia cohabitaient dans la meme personne… Le Commun des lecteurs, texte regalant et woolfien en diable, temoigne de cette dualite. L’intellect y occupe une place preponderante, mais il y est affirme que rien ne vaut d’etre pense qui ne passe par l’epreuve de la chair.
Elle qui avait le genie des titres justifie celui-ci de la sorte : Le commun des lecteurs se distingue des critiques et des erudits. Il rassemble des gens moins cultives, que la nature n’a pas dotes aussi genereusement. Ceux-ci lisent pour leur propre plaisir plutot que pour transmettre des connaissances ou corriger l’opinion des autres. Et surtout, un certain instinct les pousse a creer pour eux-memes, a partir des elements epars qu’ils peuvent grappiller ca et la, une sorte de tout le portrait d’un homme, l’esquisse d’une epoque, une theorie de l’art d’ecrire. C’est assez dire que notre lady tourmentee placait tres haut le sens commun, et vertigineusement bas les barometres professionnels, arbitres des elegances et autres mentors des lettres dictant au public les palmares supremes… Tirees, pour la plupart, d’articles donnes au supplement litteraire du Times, ces pages traversent les siecles et l’histoire des idees… Virginia Woolf, lectrice hors du commun, nous prend par la main : qui oserait ne pas la suivre !