
Auteur : Francois-Marie Luzel
Preface : Francoise Morvan
Date de saisie : 18/09/2013
Genre : Folklore Moeurs et coutumes
Editeur : Ouest-France, Rennes, France
Collection : Les grandes collectes
Prix : 15.00 €
ISBN : 978-2-7373-4089-5
GENCOD : 9782737340895
Sorti le : 13/02/2007
- Le journal sonore des livres : Melanie Laurent – 14/09/2013
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Melanie Couillaud – 09/05/2007
- Les presentations des editeurs : 18/09/2013
Si la Haute-Bretagne (la partie de la Bretagne, encore dite gallese, qui se trouve a l’est d’une ligne Saint-Brieuc-Vannes) a ete exploree par un folkloriste de genie, Paul Sebillot (1846-1918), la Basse-Bretagne, a l’ouest, a ete exploree par un maitre du genre, qui fut d’ailleurs aussi le maitre de Paul Sebillot. Le lecteur soucieux de se lancer dans le labyrinthe de cette vaste collecte avait besoin d’une sotte de guide introductif : cette synthese, qui donne, avec les plus beaux contes de Luzel, une table de l’ensemble et des cles pour mieux en apprecier la portee, offre la meilleure ouverture possible sur une oeuvre passionnante, tant par les problemes qu’elle permet de poser que par la qualite exceptionnelle des contes recueillis.
La collection
Plutot que de livrer au public des compilations de contes, la collection Les grandes collectes propose de donner pour chaque region le meilleur de la meilleure collecte en presentant le folkloriste qui en fut l’auteur. Toute une part de la litterature francaise est encore inconnue et ouvre pourtant sur des tresors a decouvrir.
Auteur, journaliste, juge et archiviste, Francois-Marie Luzel (1826 – 1895), egalement connu sous la forme bretonne de son nom Fanch an Uhel, est un folkloriste breton et poete en langue bretonne.
Agregee de lettres et docteur d’Etat, Francoise Morvan qui acheve l’edition des oeuvres de Francois-Marie Luzel, le plus grand folkloriste de la basse Bretagne, et a publie des essais sur les fees et sur les lutins, a entrepris pour les editions Ouest-France l’edition des grandes collectes du patrimoine oral francais.
- Les courts extraits de livres : 18/09/2013
Extrait de l’introduction
Si la Haute-Bretagne (la partie de la Bretagne, encore dite gallese, qui se trouve a l’est d’une ligne Saint-Brieuc – Vannes) a ete exploree par un folkloriste de genie, Paul Sebillot, la Basse-Bretagne, a l’ouest, a ete exploree par un maitre du genre, qui fut d’ailleurs aussi le maitre de Paul Sebillot, Francois-Marie Luzel.
Personnage attachant, serieux et distrait, aimable et melancolique, provoquant par simple honnetete des querelles ravageuses dans les milieux celtomaniaques, ce hardi pionnier de la collecte de contes en France aura eu le merite d’ouvrir des portes condamnees sans les refermer derriere lui. C’est ce qui fait que son oeuvre est toujours actuelle, qu’elle suscite encore des polemiques et qu’elle est longtemps restee inedite, prudemment oubliee dans la poussiere des bibliotheques.
Chose tout a fait exceptionnelle dans le milieu des folkloristes bretons, generalement pieux et pratiquant la collecte avec un zele proselyte, le fantasque Luzel, photographe a ses heures, nous a laisse des images ou nous pouvons le voir, figure parmi les figures de ses contes, et ces images, s’ajoutant a des textes epars, fragments d’autobiographie, notes pour des recits, ebauches de romans, nous donnent l’impression de le connaitre et de voir revivre ce Tregor du XIXe siecle, avec ses notables de bourgs, ses mendiantes a la memoire inepuisable, ses paysans prets a se faire acteurs pour une representation de mystere, ses chanteurs de complaintes, ses tisserands appliques a copier des manuscrits sur papier chandelle, ses artisans conteurs.
UN HERITAGE DIFFICILE
Preciser que Francois-Marie Luzel est ne le 6 juin 1821 a Plouaret, en Tregor interieur, dans une famille de paysans republicains, pourrait n’avoir qu’un interet anecdotique. Et pourtant, a considerer l’itineraire qui devait etre le sien, force est de constater que sa naissance fait deja de lui une exception dans le milieu des amateurs de folklore breton et d’antiquites celtiques (entites indissociablement unies, le breton etant juge digne d’interet parce qu’il est celte et le celte etant fascinant par son antiquite, opposable a l’Antiquite classique par une antiquite supposee superieure, plongeant dans les mysteres des ages).
Alors que les premiers folkloristes, et notamment les plus influents d’entre eux, Hersart de La Villemarque, l’auteur du Barzaz Breiz (1839), et Emile Souvestre, l’auteur des Derniers Bretons (1836) et du Foyer breton (1844), se sont penches sur une matiere promise comme un tresor d’autant plus enviable qu’il leur etait etranger, cette matiere est celle dont la culture du jeune Luzel est naturellement faite. Alors qu’ils ont etudie le breton pour en faire l’instrument d’une reconquete – certains se souciant d’ailleurs d’autant plus ardemment de le normaliser qu’ils ont peine a le maitriser -, au contraire, le breton du Tregor est sa langue maternelle, la langue que l’on parle partout autour de lui. De la, chose rarissime en un tel domaine, la souplesse et la simplicite exceptionnelles de son breton qui donne l’impression de lire une langue coulant de source.
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