Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Contes et legendes de Broceliande

Auteur : Claudine Glot | Marie Tanneux

Date de saisie : 27/03/2008

Genre : Folklore Moeurs et coutumes

Editeur : Ouest-France, Rennes, France

Collection : Contes et legendes

Prix : 15.00 / 98.39 F

ISBN : 978-2-7373-4480-0

GENCOD : 9782737344800

Sorti le : 10/03/2008

Acheter Contes et legendes de Broceliande chez ces libraires independants en ligne :
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)

  • Les presentations des editeurs : 27/03/2008

Broceliande, foret des mirages et des illusions, Broceliande foret des fees ? La rumeur l’affirme, et court depuis neuf cents ans. a travers les romans du Moyen Age, qui dans toute l’Europe ont fait rever de chevaliers, de fees, de fontaines magiciennes, ou dans les recits transmis au coin du feu, pleins de diableries, de sorcieres et de personnages transcendes du quotidien rural, les legendes de Broceliande vehiculent la partie bretonne de notre memoire celtique.
Voici donc de nouveaux contes et legendes de Broceliande ou se cotoient des recits collectes durant les derniers siecles, et des episodes romanesques readaptes pour l’occasion. Il aurait pu porter en sous-titre : Recueil de contes anciens et renouveles, de legendes glorieuses et de menues histoires, de vies extraordinaires et de faits mirifiques, tous couches sur le papier par l’obligation faite a chaque generation de conserver la memoire et de transmettre en l’enrichissant l’heritage recu des ancetres.

  • Les courts extraits de livres : 27/03/2008

Extrait de l’avant-propos :

Broceliande, foret des mirages et des illusions, Broceliande foret des fees ? Depuis que Wace, il y a pres de neuf siecles, l’a revele a tous les lettres d’Europe, la nouvelle s’est ebruitee, et combien de poetes et de reveurs, des lors, ont tente d’emprunter la route enchantee a la decouverte des Blanches Dames de l’Autre Monde ? Certains, persuades d’atteindre les limites du pays des songes, sont entres en Bretagne dans la ferme intention de lier conversation avec les fees bien sur, mais aussi avec les chevaliers, les enchanteurs, et meme, pourquoi pas, avec le petit peuple des sylves, des lacs et des bosquets. L’etonnant, c’est que des rencontres ont eu lieu, dont nous avons des temoignages… plus ou moins fondes, mais temoignages tout de meme ! A y regarder de plus pres, et au risque de decevoir certains, il faut rapidement se rendre a l’evidence : korrigans et poulpiquets ne sont pas les maitres des futaies de l’antique Broceliande. Les fees leur ont-elles laisse entendre que leurs manieres n’etaient point dignes d’elles et leur musique trop acide pour leurs fines oreilles ? Faut-il penser qu’affoles, ils ont fui devant les sabots des chevaux et le choc des epees, ou que, resolument bretonnants, ils ont quitte les terres de l’est pour se refugier de l’autre cote de la frontiere linguistique ? Constatons simplement que les fervents de merveilleux, les passionnes d’aventures chevaleresques, et les peres fondateurs de la litterature de langue romane ont peu a peu donne aux fees et a leur cortege de brumes et de sortileges tout l’espace vital dans l’imaginaire de Broceliande.
Tout l’espace ? Acceptons quelque bemol. Lorsque l’on tente de recenser en Bretagne les contes de tradition populaire tels que nous les livrent les grands collecteurs-ecrivains des XIXe et XXe siecles, on decouvre, a regret, que ce n’est pas en Broceliande que l’on rencontre a cet egard la matiere la plus originale. Certes, on y trouve de nombreuses variantes de contes types bien connus, des contes de diablerie edifiants, ou des figures traditionnelles du folklore breton. Mais le monde imaginaire fantastique, celui qui qualifie la foret de Broceliande et la rend unique, est d’une tout autre nature. Et si l’on souhaite mettre a nu ses racines, c’est inevitablement dans le legendaire et dans la mythologie celtiques qu’il faut fouiller.
On se gardera bien au passage d’enfourcher la vieille haridelle qui pretend opposer une tradition reellement issue du peuple a une imagerie concue par les intellectuels. Dans ce recueil, les contes traditionnels, qu’ils soient issus de la litterature medievale ou du fonds populaire oral, ont ete traites de la meme facon. Nous nous refuserons a dresser un mur entre les deux modes de transmission du materiau d’origine celtique qui les composent. Savoir qui prime l’autre, dans la qualite ou dans l’anciennete, et s’il en est un plus authentique – un conte que l’on conte n’est-il pas toujours authentique – releve plus de l’ideologie que de l’amour pour la culture bretonne.
Les romans ne sont pas plus nobles ou interessants par la seule vertu de l’ecriture, et la tradition populaire n’a pas plus de merites ou plus de verite que les oeuvres litteraires. Retenons simplement que le conte de transmission orale est permeable a des adaptations successives, alors que l’oeuvre litteraire reste fixee par l’ecriture qui la conserve. Mais dans le cas de romans de Broceliande, la matiere qui les nourrit s’est agrandie a l’Europe entiere, et s’est enrichie de toutes ses cultures.
Cette opposition est d’autant plus sterile qu’elle masque l’existence d’un fonds commun legendaire, breton d’abord, celtique si l’on veut bien remonter un peu plus loin dans le temps. La voix des conteurs ruraux et celle des ecrivains de cour, relayant celle des grands bardes du haut Moyen Age, transmet les differentes faces d’un meme heritage. Cet heritage existe, il a de multiples visages et une origine commune, mais lointaine et occultee, que certains savent pourtant remettre en lumiere.