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Contours du jour qui vient

Auteur : Leonora Miano

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Plon, Paris, France

Prix : 18.00 €

ISBN : 978-2-259-20396-8

GENCOD : 9782259203968

  • Le journal sonore des livres : Leonora Miano – 10/09/2006

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Leonora Miano – 10/09/2006

  • Les presentations des editeurs : 08/09/2006

Apres la guerre qui a ravage le Mboasu, cet etat imaginaire et o combien reel d’Afrique, le pays est exsangue. Les parents, incapables de prendre soin de leurs enfants, les chassent loin de chez eux, les accusant d’etre la cause de leurs malheurs. Decidee a retrouver sa mere, la jeune Musango traverse un pays frappe de folie. Des rivages du fleuve Tube aux bas-fonds de Sombe, metropole d’Afrique en proie a l’anarchie, Musango retrouvera-t-elle cette mere, symbole d’une Afrique a la derive ? Sa rencontre avec le petit Mbale, marquera-t-elle les premices d’un jour nouveau pour tout un continent ?

Camerounaise nee a Douala, Leonora Miano a deja publie un roman, L’Interieur de la nuit chez Plon en 2005. Classe parmi les meilleurs livres de l’annee par le magazine Lire, ce roman a connu un remarquable succes aupres des lecteurs et de la critique. Avec Contours du jour qui vient, elle continue l’oeuvre qu’elle consacre a l’Afrique et montre encore une fois la puissance de son style incisif et envoutant.

  • La revue de presse Gilles Martin-Chauffier – Paris-Match du 30 novembre 2006

Tres interessant, le Goncourt des lyceens. Il pourrait bien nous ouvrir les yeux…
La longue traque de Musango a la recherche de sa mere est un voyage dantesque dans la vie quotidienne d’une Afrique a mille lieues des cartes postales, des reportages tele et des C.d. de France Gall. Incapables d’imaginer un futur au Mboasu, les hommes vivent au jour le jour, ne batissent pas et revent de se jeter dans la gueule du loup europeen ou la television montre leurs freres carbonises dans des squats. C’est pathetique et quelques vieilles ont beau jeu de leur dire que partir pour posseder quelque chose n’a pas de sens quand on sait qu’a l’arrivee, dans les pays froids, on ne sera rien pour personne. Personne ne veut plus croire qu’on vaut plus que ce qu’on possede… Ce livre dechirant ne fait pas de pathos. Leonora Miano raconte l’histoire d’une tres jeune fille et les sentiments qui la traversent. Mais soudain, quand on acheve la lecture, certaines de nos pleurnicheries sont carrement indecentes.

  • La revue de presse Marianne Payot – L’Express du 14 septembre 2006

Leonora Miano est une veritable romanciere. Apres avoir fait irruption sur la scene litteraire francaise l’annee derniere avec L’Interieur de la nuit (classe 5e meilleur livre de l’annee par le magazine Lire), l’auteur, une Camerounaise de 33 ans, sort en cette rentree un second roman, tout aussi fort et envoutant.

  • Les courts extraits de livres : 13/09/2006

Sese m’a chassee de la maison. Elle m’a dit de m’en aller aussi loin que je le pourrais, immediatement, et de ne plus me risquer a paraitre dans les environs. Apres l’avoir ecoutee, je t’ai regardee. C’etait toi, ma mere. Pas elle. Tu as repete ses paroles, pour m’ordonner de deguerpir aussi loin que possible et de ne plus me presenter devant toi. Je t’ai suppliee de ne pas me rejeter. Alors, tu as hurle les mots de Sese que tu avais faits tiens : loin, immediatement, plus jamais devant toi. Il a bien fallu me soumettre. Je ne tenais pas sur mes jambes. J’etais chetive, alors. Je le suis toujours. Depuis trois jours, tu ne m’avais pas nourrie. Tu avais eu ce regard un peu fou qui precedait tes crises de violence, avant de declarer qu’il n’y avait pas assez a manger pour nous deux. Tu n’avais pas d’argent. Tu n’avais pas de metier. Tu dependais totalement de papa. A sa mort, sa famille avait fait main basse sur tous ses biens. Les terrains, les villas, les comptes bancaires. Ils t’avaient laisse quelques semaines pour debarrasser le plancher, et retourner chez les tiens. Tu n’avais pas de relations. Ils en avaient. Tu n’avais aucun droit. Ils les avaient tous. Papa ne t’avait pas epousee. Sa femme devant la loi et devant Dieu, c’etait toujours celle d’avant, la mere de mes freres. Celle qui avait quitte son mari pour suivre un artiste guyanais dans son pays. Elle se trouvait toujours la-bas, sur ce territoire coince entre la foret amazonienne et l’ocean Atlantique. Morte ou vive, elle ne faisait pas mine de revenir au Mboasu. Ses fils n’avaient jamais recu de ses nouvelles. Tout ce qu’ils savaient, c’etait le nom de ce pays dans lequel ils iraient la chercher un jour, cette terre de France perdue en Amerique du Sud. La Guyane, dont ils avaient entendu le nom dans les murmures des grandes personnes qui ne disaient jamais aux enfants ce qu’ils avaient besoin de savoir. La Guyane, une terre ignoree, un secret trop bien garde, le lieu qu’avait choisi leur mere pour mettre le plus de distance possible entre elle et l’homme qu’elle avait du epouser. Ils iraient patauger dans les marais de Kaw, pour la delivrer du feroce caiman noir.