Auteur : Maylis de Kerangal
Date de saisie : 25/08/2008
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Verticales-Phase deux, Paris, France
Prix : 15.50 / 101.67 F
ISBN : 978-2-07-012219-6
GENCOD : 9782070122196
Sorti le : 25/08/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 08/06/2009
Les petits cons de La corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif. Leur age dilate entre treize et dix-sept, et c’est un seul et meme age, celui de la conquete : on detourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on deserte la maison.
Le temps d’un ete, quelques adolescents desoeuvres defient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Derriere ses jumelles, un commissaire, charge de la surveillance de cette zone du littoral, les observe. Entre tolerance zero et gout de l’interdit, les choses vont s’envenimer…
Apre et sensuelle, la magie de ce roman ne tient qu’a un fil, le fil d’une ecriture sans temps morts, cristallisant tous les vertiges.
Maylis de Kerangal est l’auteur de deux romans aux Editions Verticales, Je marche sous un ciel de traine (2000) et La vie voyageuse (2003) et d’un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes (Minimales, 2006). Aux Editions Naive, elle a concu une fiction en hommage a Kate Bush et Blondie, Dans les rapides (2007), et participe, avec d’autres membres de la revue Inculte, au livre collectif Une chic fille (2008).
- La revue de presse Jean-Luc Douin – Le Monde du 7 novembre 2008
Polar, chronique de moeurs, tableau contemplatif : Maylis de Kerangal manie brillamment ces trois pistes de concert. Mob au pot trafique, freins brutaux, pneus qui crissent, et invectives, clameurs : voila pour le son orchestre par ces hableurs rigolards. L’image les immortalise glandant au soleil, becotant, ou mimant le penalty tire la veille au stade velodrome, le service d’un tennisman, une figure de breakdance, de skate ou de batterie rock…
Mais ici, ce flux, ces emois, ces frimes, et la pavane, le doigt qui lisse l’ourlet de la culotte a meme la peau, le pied de nez au vertige, ce n’est pas du cinema, c’est une etreinte, entre l’instantane, la poesie, le portrait de groupe, c’est le gros plan sur l’eau qui “degouline sur les tempes” et le “plocploque le long de la colonne vertebrale”, c’est la magie des mots, l’evocation par la phrase, de la litterature pure, belle, musicale, magistrale…
Kerangal observe, via ce flic qui epie. Elle peint a distance de teleobjectif, a coups de flash zippant sur le verbe et l’adjectif.
- La revue de presse Dominique Fernandez – Le Nouvel Observateur du 25 septembre 2008
Ces jeunes au seuil de la sexualite en eprouvent deja, dans leurs jeux, leurs defis, leurs audaces, la mordante ivresse. C’est la reussite de ce texte qui nous immerge avec bonheur dans le monde solaire et libere des calanques.
- La revue de presse Nathalie Crom – Telerama du 24 septembre 2008
En contrepoint de la bande de la corniche, Maylis de Kerangal fait exister le monde adulte, via un personnage de commissaire de police aussi tenebreux et terre a terre que sont solaires et aeriens les gamins. Leurs routes se croiseront et la se nouera le drame qui inscrit dans le temps present et le reel prosaique de ce beau roman, qui pourtant s’offre a lire avant tout comme une variation, intensement poetique, sur l’eternel adolescent.
- La revue de presse Alain Nicolas – L’Humanite du 28 aout 2008
Le ruban de bitume qui s’impose a Marseille entre la ville et la mer prend parfois de la hauteur. Entre Endoume et le Prado, il semble suspendu au-dessus du vide bleu, mettant un point d’arret a la poussee de la ville, instaurant un no man’s land en proie le jour aux moteurs, arpente au crepuscule par les joggers, et laisse la nuit aux pecheurs et a d’autres personnages moins tranquilles. C’est la corniche Kennedy, pour les Marseillais la Corniche tout court…
La Corniche est le premier personnage de cette histoire improbable, et terriblement realiste, que Maylis de Kerangal fait tenir par une ecriture en etat de grace. La geometrie complexe de la bande en un ballet perpetuel, l’eblouissement face au vide, la pulsation de la parole envahissant les rapports entre les etres, tout cela forme un texte dense, survolte, qui balaie tous les temps morts et donne au recit une energie contagieuse. Pour son quatrieme roman, Maylis de Kerangal nous donne un exemple de maitrise qui procure un bonheur de lecture rare.