Auteur : Tristan Jordis
Date de saisie : 20/09/2008
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Seuil, Paris, France
Collection : Cadre rouge
Prix : 19.90 / 130.54 F
ISBN : 978-2-02-097255-0
GENCOD : 9782020972550
Sorti le : 21/08/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le choix des libraires : Choix de Noemie Roussel de la librairie PRIVAT SORBONNE a NICE, France (visiter son site) – 20/09/2008
Un roman-documentaire bouleversant sur un univers trop peu connu et pourtant si souvent juge, celui des toxicomanes. La galette ou caillou est au coeur du sujet, comme elle l’est dans la vie de ces “marginaux”. Une plongee terrifiante Porte de la Chapelle ou se cotoient kifs, prostitutions, agressions et grandes envolees philosophiques. Bien peu a redire si ce n’est que l’on tient la un des romans “coup de poing” de cette rentree.
- Les presentations des editeurs : 23/08/2008
Le soir, je fumais un joint a La Villette avec Bouba, mon seul vrai pote dans le milieu. Comme je lui confessais une vive apprehension a l’idee de me retrouver au coeur de la frenesie nocturne du crack, il se moqua de moi.
– J’y crois pas, tu vas descendre avec Saga porte de La Chapelle, a minuit. Ha, petit Blanc, demain ils vont t’attendre, planques a chaque coin de rue, tu vas te faire depouiller. Je t’aimais bien, vraiment, je te trouvais sympa, c’est dommage que tu finisses comme ca.
Il est plie de rire. Je ris jaune – la peur. Confrontation avec un monde dangereux, riche en fantasmagories. Il faut y aller, pas le choix. A chercher la guerre, elle vient a votre rencontre. J’attendais cette proposition d’un guide depuis un mois. J’ai donne ma parole a Saga, plus de retour en arriere possible, l’histoire peut commencer.
L’auteur a passe un an a sillonner l’univers des toxicomanes, porte de La Chapelle a Paris. Dans ce livre, il retrace l’histoire de vies desheritees, mais aussi celle de liens tres forts qui se nouent.
Tristan Jordis a trente ans, Crack est son premier livre.
- La revue de presse Sabine Audrerie – La Croix du 17 septembre 2008
Texte hybride melant recit et enquete, sociologie et litterature, le premier livre de Tristan Jordis est l’une des belles surprises de cette rentree. Journaliste reporter d’image de formation, l’auteur, ayant ete mis en contact avec une association d’aide aux toxicomanes de la Goutte d’or a Paris, a decide de realiser un documentaire dans le milieu des accros au crack, cette drogue recente aux ravages bien plus puissants que ceux de l’heroine. Son exploration va s’etendre au champ immense d’une zone geographiquement restreinte, entre Marx-Dormoy et la porte de la Chapelle. Un monde dans le monde, avec ses codes et son langage, habite d’alcool, de cigarettes et de substituts narcotiques, de calculs, interets, traitrises, et d’ou emergent pourtant, dans un regard ou une parole, de reels moments de grace.
- La revue de presse Mohammed Aissaoui – Le Figaro du 4 septembre
Le jeune auteur realise a la Goutte d’Or ce que Jean Hatzfeld a fait au Rwanda, avec Une saison de machette et La Strategie de l’antilope : reconstitution des dialogues au plus pres de la verite on y decouvre une langue decidement vivante, choses vues et entendues a minuit au fin fond d’un squat, descriptions sans concession. Un roman documentaire comme il en existe trop peu…
Crack est bien plus qu’un reportage, car l’auteur ne reste pas neutre. Il n’hesite pas a dire son empathie, a presenter sa vision des choses, ses reflexions, notamment sur la culpabilite d’etre la, a observer cette misere sans rien pouvoir faire.
- La revue de presse Dominique Fernandez – Le Nouvel Observateur du 4 septembre 2008
C’est pour sa valeur documentaire que ce livre doit etre recommande. Plus de la moitie tient en dialogues. Jordis donne la parole aux garcons et aux filles qu’il cotoie, et chacun, dans son langage colore, souvent savoureux, expose son histoire…
Mais aussi, mais surtout, ils racontent la precarite, la solitude, la misere, l’impossibilite d’echapper a la tyrannie de la drogue. Pas de sentiments, dans ce cloaque. Pas meme de sexe, en dehors de la prostitution. Le copain fait tapiner sa copine. Descentes de flics, expulsions, sejours en prison, voila les seules aventures possibles. Tous les efforts des associations n’eveillent qu’une ironie suspicieuse…
Jordis reussit a nous faire comprendre quelle illusion tragique pousse ces epaves a chercher dans le crack la repetition inexorable d’un principe de plaisir decharne.
- Les courts extraits de livres : 23/08/2008
Extrait du prologue :
Mai 2006. Tout frais sorti d’une formation de Journaliste Reporter d’Images tres instructive, je suis pare pour l’action, camera a l’epaule. Malheureusement, peu d’activite en cette periode dans les maisons de production. Impatient de confronter l’enseignement a la realite du terrain, d’eprouver mes competences, je decide de me lancer dans un sujet test. Tout d’abord, trouver un univers etrange, aux sensations risquees, m’immerger dans l’aventure au coin de la rue. Le souvenir d’une association du 18e arrondissement qui accueillait des toxicomanes l’apres-midi et leur proposait des ateliers creatifs me revient spontanement en tete. Espoir Goutte d’Or (EGO). La drogue, la perte de soi, le vertige et la chute. Cette histoire resonne comme un echo lointain et mysterieux. Je decroche mon telephone et tombe sur une vieille dame enthousiaste qui, au milieu d’un brouhaha general, me vante les qualites du travail effectue. Venez donc. Il ne m’en faut pas plus.
Je pousse la porte d’une petite association de la Goutte d’Or par un apres-midi ensoleille. Dans la piece, un bourdonnement de voix assourdissant : la tension inherente a cet univers se relache. Une cinquantaine d’usagers sont attables devant un cafe, un the, un bol de corn-flakes, certains circulent devant le bar ou les servent des travailleurs sociaux. Ils sont six accueillants pour encadrer, informer, se renseigner et orienter les usagers. La cordialite des rapports instaure une sorte d’equilibre dans les quarante metres carres de l’association. Il semble qu’aucun pouce d’espace ne soit laisse vacant. Poignees de mains, discussions, echanges, observations. Il en emane une intense vitalite, presque instable dans certains contacts. Pourtant, les dynamiques de la rue sont momentanement suspendues, les carapaces s’ouvrent, soulageant la dimension fievreuse de ces existences. Certains dorment affales sur les tables. L’idee est de profiter de ces heures de confort. Dans la mesure du possible, tout a ete amenage pour. Preserver le jour du cote herisse de la nuit. Une fille mignonne capte mon regard et s’approche, souriante. C’est pour faire un film. Elle me felicite de mon initiative et m’indique la marche a suivre : soumettre un projet lors de l’assemblee d’EGO, reunion ouverte du mercredi soir qui se conclut par un vote a main levee des propositions debattues. La semaine suivante, l’assemblee rejeta mon projet, le jugeant trop flou. On m’invita a passer du temps sur place pour le preciser.
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