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Des amants

Couverture du livre Des amants

Auteur : Daniel Arsand

Date de saisie : 26/06/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Stock, Paris, France

Collection : Bleue

Prix : 15.00 / 98.39 F

ISBN : 978-2-234-05972-6

GENCOD : 9782234059726

Sorti le : 09/01/2008

  • La voix des auteurs : Daniel Arsand – 17/09/2008

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Daniel Arsand 17/06/2008

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Des amants est un magnifique chant d’amour et d’humanite.
A travers l’histoire incandescente de Balthazar et Sebastien, il denonce l’intolerance de la societe, d’hier et d’aujourd’hui.

Daniel Arsand est ne a Avignon en 1950. Editeur de litterature etrangere chez Phebus, il est l’auteur de plusieurs romans : La Province des tenebres, En silence, Ivresses du fils et des chevaux noirs

  • La revue de presse Rene de Ceccatty – Le Monde du 25 janvier 2008

La simplicite naturelle du titre du roman dit assez ce que Daniel Arsand a tente et reussi dans Des amants : raconter la passion de deux hommes au XVIIIe siecle, a un moment ou, selon Michel Foucault, l’amitie masculine qui jusque-la pouvait encore prendre une forme charnelle sans encourir aucun jugement, devient un “probleme social, politique, medical”. C’est a ce moment de regression des moeurs et de repression morale, que s’interesse Daniel Arsand…
Au milieu du mal et de la trahison regne l’amour des “amants magnifiques”. Daniel Arsand, visitant le chateau de Creon qui abrita ces amours, entend encore, a travers le froissement des etoffes, les cris de la passion. C’est par images fulgurantes que le recit se trame, entre les evenements sentimentaux et leurs consequences sociales. Cette belle utopie, tissee jour apres jour, par brefs chapitres poetiques (“ecrits chaque matin, de 7 h 30 a 8 h 30, dans une euphorie totale et sereine qui contrastait avec les turbulences de l’edition”), conduit le lecteur de la campagne de Roanne a la rue Quincampoix et a Versailles. Sebastien devient peintre. Il s’abandonne aux infidelites de la sensualite, sous les yeux de la mere de Balthazar. Et puis c’est la sentence du bucher, la tragedie… ou la comedie flamboyante. Pas plus que dans La Province des tenebres, l’ecrivain ne se resout ici au moindre prosaisme. Et c’est tant mieux.

  • La revue de presse Alice Ferney – Le Figaro du 17 janvier 2008

Comme le fit en 1987 le beau film de James Ivory, Maurice, le nouveau livre de Daniel Arsand, sous le titre sans indication de genre Des amants, ressuscite l’epoque ou l’on pouvait, amoureux d’une personne de meme sexe, en subir la repression legale. C’est la un formidable memo romanesque, car le livre illustre, dans le meme temps, comment la nature de l’amour ne change pas avec son objet, mais demeure une seule et meme : lumineuse, genereuse, devorante. En cent chapitres qui sont cent tableaux, car l’art d’ecrire rejoint ici celui du peintre, Daniel Arsand nous raconte une histoire d’amour qui finit mal, dans une France royaliste et courtisane, et tout cela semble si vrai que l’on ne sait a la fin s’il s’agit d’un roman historique relatant des faits reels ou d’une fiction imaginee par l’auteur…
La reverie amoureuse de Sebastien et Balthazar nous tient. Le rapt d’amour s’opere sous nos yeux, d’abord chaste et genereux, puis enfievre et cruel. Sa brutalite n’est pas eludee. Et l’on ne peut s’empecher de ressentir, a l’instar de Balthazar, que l’amour est un joyau autant qu’une torture.

  • La revue de presse Michel Abescat – Telerama du 16 janvier 2008

Sur ce theme eternel de conte de fees, detourne avec une tranquille determination, Daniel Arsand charme par la limpidite de son recit et l’energie seche de sa phrase, touche par sa peinture du sentiment amoureux qu’il met magnifiquement en scenes et en mots. Et signe, entre les lignes, un bouleversant eloge de la liberte d’aimer. Foin de militantisme pourtant. Daniel Arsand avance avec l’assurance de celui qui enonce une evidence. A l’instar du titre qu’il a choisi pour son roman, Des amants, qui englobe, dans sa neutralite, tous les visages possibles d’une experience universelle.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Dieu ! quelle banalite en ce temps d’avant le chaos et les libertes proclamees que d’avoir un pere laboureur et une mere touilleuse de revigorantes mixtures. On est en 1749.
Tandis qu’Alain Faure arpente les champs, halete, sue, les doigts crispes sur le mancheron, et vieillit en accelere, tandis qu’Elise, son epouse, nourrit la volaille ou cueille la melisse ou l’armoise, leur fils, Sebastien, mene sur la lande son petit troupeau de chevres et de brebis.
Sebastien a quinze ans. Maigriot et le cheveu comme du foin gele. De caractere apparemment placide. C’est un reveur, un contemplatif. Espece rare chez le paysan. Qui a le regard dans le vague et l’esprit trop souvent au pays des songes est chatie. On l’oblige aux besognes les plus dures. On l’accable d’insultes. Certains soirs de beuverie de bonnes ames badigeonnent d’excrements un gars de cette espece, afin qu’il sache que la realite a une sale odeur et que la supporter est une necessite. Il sera, si le Diable ne le protege pas, un de ces persecutes que l’on retrouve parfois se balancant au bout d’une corde et couronne de choucas. Sebastien Faure a echappe jusqu’a aujourd’hui au supplice de la merde et aux quolibets venimeux. Sans doute parce que sa mere en terrifie plus d’un. Ses incantations et ses breuvages ont deja rendu plus d’un gaillard mou comme une chique.
Il admire Elise, il la respecte, quant a l’aimer, il ne sait pas, peut-etre ne l’aime-t-il pas assez pour que ce soit vraiment de l’amour. Sans doute est-il de ces hommes qui naissent le coeur sec. Etre vivant, n’est-ce pas, ne garantit pas d’avoir un coeur.