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Des louves

Auteur : Fabienne Jacob

Date de saisie : 10/04/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Points, Paris, France

Collection : Points

Prix : 5.00 / 32.80 F

ISBN : 978-2-7578-0545-9

GENCOD : 9782757805459

Sorti le : 10/04/2008

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  • Les presentations des editeurs : 16/04/2008

Adele possede l’intuition des corps. Une odeur, un grain de peau, un repli de chair suffisent a percer le mystere des etres, a devoiler leur vie interieure. C’est un don venu de l’enfance, apprivoise dans l’ennui d’etes brulants passes dans une petite ville de l’est de la France. Seuls l’attirent les hommes qui resistent au don, les corps opaques et impenetrables comme celui de Simon.
Le corps de Simon ne sera jamais transparent

Nee a Crehange, en Moselle, Fabienne Jacob est journaliste. Elle est l’auteur de Les apres-midi, ca ne devrait pas exister, prix Renaissance de la nouvelle 2004. Des louves est son premier roman.

Fabienne Jacob est sensuelle et animale quand elle ecrit, puis elle s’eloigne a pas de louve, en laissant derriere elle sa belle ecriture musquee.
Telerama

  • Les courts extraits de livres : 16/04/2008

Je m’appelle Adele. Je n’aurais pas pu m appeler autrement. Depuis toute ma vie, c’est le nom que j’ai entendu le plus souvent. Le monde, je le vois avec les yeux de mon nom. Adele ! Adele ! Sors de Veau ! Ma mere debout parmi les roseaux. Au loin au bord de l’etang le rectangle blanc de la serviette eponge sur l’herbe. Adele ! Adele ! Les hommes pendant l’amour. Seul Simon ne m’a jamais appelee de mon nom. Ni pendant l’amour ni avant ni apres. Il est de ces gens qui n’expriment pas leurs sentiments comme on dit. Peut-etre pour eux, appeler quelqu’un de son nom, c’est deja l’occuper comme on dit que l’Allemagne a occupe la France. Lui ne m’a jamais appelee de mon nom, jamais meme dit que ma peau etait douce. Je n’ai pas meme le souvenir qu’il m’ait un jour souri. A l’interieur de Simon il y a un trou noir. J’ai pas acces. Du fond du trou un aimant noir diffuse des particules. Quand je m’approche du corps de Simon, je suis happee. Une gangue. Noir et manque sur quoi l’attrait se fonde. Connaitre Simon c’est accepter de ne pas le connaitre. Tout demeure comme au premier jour. Le trou avec l’aimant au fond, parfois je peux quasi le toucher tant il est parfois solide, palpable. La, entre nous sur le canape, quand on regarde la television, des emissions sur l’exces de sucre ou sur les paradis fiscaux. Meme sans tourner la tete vers lui je sais son nez busque, et dessous, le dessin de ses levres, et encore en dessous son silence bute on dirait. Et quelque part mais ou ? le trou noir avec l’aimant au fond. On est assis sur le canape l’un a cote de l’autre dans la penombre bleutee qui tremblote au rythme des images qui defilent a la tele. L’obesite des enfants en progression constante. On regarde on ne dit rien. On ne fait aucun commentaire. Rien. Soudain Simon se leve et dit Viens on va dans la chambre. Alors on se leve et on va dans la chambre.
Un soir, alors que je repartais de chez lui, il m’a accompagnee au seuil de la porte. Dans le couloir, je me suis dirigee vers l’ascenseur, puis me suis retournee.
– Ecoute bien, je vais te dire une chose tres douce quand je serai a l’ascenseur.
Je me suis dirigee vers l’ascenseur et me suis plaquee contre le mur. La j’ai murmure au mur ma chose tres douce. Impossible que Simon, a cette distance, celle qui separe l’ascenseur de la porte, entende. Mais je suis ainsi faite que je pense qu’il l’a entendue quand meme. C’est l’histoire du prisonnier amoureux de son voisin de cellule. Il ne peut pas lui parler encore moins le toucher. Le prisonnier est un ecrivain et le voisin de cellule, un Arabe. L’ecrivain demande a l’Arabe de souffler la fumee de sa cigarette a travers un minuscule trou qu’il a decouvert dans le mur. L’Arabe tire une taffe, envoie la fumee dans le trou. De l’autre cote du trou, le captif ouvre grande la bouche et aspire la fumee. L’amour entre a grosses volutes dans sa bouche.

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