
Auteur : Richard Millet
Date de saisie : 07/11/2006
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Blanche
Prix : 16.50 / 108.23 F
ISBN : 978-2-07-078125-6
GENCOD : 9782070781256
- Le choix des libraires : Choix de Olivier Augier de la librairie Arts & LIVRES a Le Plan de Grasse, France – 19/09/2006
Dans son nouveau roman, Richard Millet plante l’action dans sa Correze natale, au coeur d’un minuscule village. Ce huis clos met en scene la rencontre entre une vieille fille de trente-trois ans, serveuse dans le restaurant -dont le menu est un plat unique !- de son oncle, inculte et selon ses propres termes ” bonne a rien”, avec le nouvel instituteur, plus age, enigmatique…ancien auteur a succes voulant rompre avec son passe dans ce petit village en marge de la modernite.
Un Richard Millet dans son plus pur style, des phrases longues mais magnifiques, mettant parfois son lecteur mal a l’aise, et un recit progressant avec lenteur. Une ecriture belle et dense, parfois a la limite de la saturation.
Un huis clos correzien en guise d’exercice de style, a decouvrir !
- Les presentations des editeurs : 07/11/2006
” Je suis descendue ouvrir la porte que faisait trembler un semi-remorque charge de rondins, tremblant moi aussi devant cet homme d’une cinquantaine d’annees, un peu plus grand que ne le sont les hommes des hautes terres : quelqu’un d’epuise, ou qui revient de loin, ou encore un homme revenu de tout; un homme qui ne s’aimait pas, c’etait visible, ma mere m’avait appris a les reconnaitre, les plus dangereux, selon elle, car ils exigent tout d’une femme, sans contrepartie, parfois jusqu’au sacrifice supreme. “
- La revue de presse Thierry Gandillot – L’Express du 14 septembre 2006
Combien de fois l’avons-nous ecrit ? Richard Millet est le souffle le plus puissant de la litterature contemporaine, une sorte d’ouragan Katrina qui balaierait les hautes terres correziennes et dont l’oeil serait situe au-dessus du village de Viam, ou la grand-mere de l’auteur tenait l’hotel du Lac. Proust du plateau de Millevaches pour l’un, dernier des Mohicans bernanosiens pour l’autre, Faulkner du Limousin pour le troisieme, Millet serait capable de vous tenir en haleine en racontant l’escapade sexuelle entre une enarque et un bucheron, l’espace d’une nuit, a l’hotel des Voyageurs de Tarnac – excellente omelette aux cepes, au demeurant.
- La revue de presse Aude Lancelin – Le Nouvel Observateur du 24 aout 2006
Apres avoir l’an dernier jete a l’egout l’ensemble de la production litteraire francaise dans Harcelement litteraire, entretien-verite qui n’aura finalement traumatise que quelques aveugles volontaires, le Correzien perpetuel revient donc avec un drame amoureux situe en Haut-Limousin. Que faire quand on a fait d’Echenoz le fils naturel de Queneau et Robbe-Grillet, c’est-a-dire rien, quand on a requalifie Houellebecq en maitre etalon de la misere stylistique et sexuelle contemporaine, quand on a deboulonne Philip Roth et Kundera, et qu’on s’est meme risque a denoncer la vieillerie stylistique de Celine ? C’est la desormais tout le suspens des romans de Richard Millet, leur veritable enjeu spirituel, au-dela de l’intrigue de ce Devorations-la, dont on devine des l’abord qu’il ne s’achevera pas sans que la mort ait gagne…
Un vrai livre, dirait-on dans un monde ou, pour l’ecrire a la Millet, on ne detesterait pas les ecrivains parce qu’ils appartiennent a l’ancien monde et ou le dernier des ploucs connecte se veut moderne, c’est-a-dire oublieux, ignare, resolument nothombien. Un livre de defaite aussi, et pas seulement parce qu’aux dires de l’auteur les bois eternels, ceux ou l’on pouvait retrouver les grandes frayeurs de l’enfance, sont desormais aussi vides que les dieux sont morts. Un livre de defaite parce que replie sur une superiorite qui ne cherche plus grand-chose tant elle cultive la certitude de s’etre trouvee.
- La revue de presse Franz-Olivier Giesbert – Le Point du 24 aout 2006
Il n’y a pas a tortiller, Richard Millet est l’un de nos grands ecrivains contemporains. C’est encore un secret bien garde, et les fabricants de fausse litterature ainsi que leurs affides ne veulent surtout pas l’eventer. Depuis des annees, il fait ainsi l’objet d’un ostracisme proportionnel a son talent, tempere, Dieu merci, par un culte que lui voue une petite confrerie d’inities…
Dans Devorations, Richard Millet a retrouve la veine de Ma vie parmi les ombres, un livre-fleuve qui donnait la parole a tous les gens de peu de haute Correze et qui lui valut, en plus d’une certaine notoriete, le surnom de Proust du plateau de Millevaches. C’est en effet un enfant du grand Marcel, dont il a herite du phrase a tiroirs, du gout de l’incise et de la digression. Il ecrit une langue en voie de disparition.
C’est ce qui donne toute sa force a Devorations, ou la plupart des personnages voient arriver la fin d’un monde en meme temps que la leur. Un livre qui semble monter des trefonds du peuple, comme certains romans de Zola, Celine ou Steinbeck. Richard Millet s’est mis dans la peau d’une jeune femme de Saint-Andiau, dans le haut Limousin, qui raconte sa vie, c’est-a-dire son desespoir…
Faites une experience : ouvrez Devorations a n’importe quelle page et lisez-le a voix haute. Vous ne pourrez plus vous arreter. C’est la marque des tres grands livres, ceux qui nous habitent longtemps apres qu’on les a refermes
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