Auteur : Frederic Vitoux
Date de saisie : 15/05/2008
Genre : Dictionnaires, encyclopedies
Editeur : Fayard, Paris, France | Plon, Paris, France
Collection : Dictionnaire amoureux
Prix : 24.00 / 157.43 F
ISBN : 978-2-259-20686-0
GENCOD : 9782259206860
Sorti le : 24/04/2008
- Les presentations des editeurs : 16/05/2008
Dans l’arbitraire enchante de mon amour des chats, je n’ai voulu negliger aucune discipline. Ni aucun aveu. J’ai tenu a evoquer les chats dont j’ai eu l’honneur de partager la vie. Je me suis efforce de n’oublier aucun des livres que j’ai aimes et ou les chats ont joue un role a mes yeux preponderant. Cinephile, j’ai resonge bien sur aux films ou les matous jouaient les stars ou les roles de composition… Mais n’insistons pas ! J’aimerais que le lecteur ouvre, s’il le desire, ce livre un peu au hasard, pour aller de surprises en surprises, de portraits en anecdotes. Qu’il soit complice en somme de cette promenade dans un domaine qui releve aussi de la plus haute civilisation – car l’homme, en un sens, s’est vraiment civilise quand il a accepte le chat a ses cotes, tel un libre compagnon, un associe, et non pas un animal domestique ou domestique, ce que celui-ci n’a jamais voulu etre…
F. V.
Romancier et essayiste, chroniqueur litteraire au Nouvel Observateur, elu a l’Academie francaise en 2001, Frederic Vitoux a publie, entre autres, Bebert, le chat de Louis-Ferdinand Celine, La Comedie de Terracina (Grand Prix du roman de l’Academie francaise), Les Chats du Louvre et Clarisse.
- La revue de presse Anne Crignon – Le Nouvel Observateur du 8 mai 2008
Il devenait urgent qu’un academicien sorte de son chapeau vert un bon livre qui recentre les debats. C’est chose faite avec le dictionnaire amoureux que Frederic Vitoux consacre a la gent feline. Pas moins de 700 pages pour derouler le fil d’une passion fixe qui ne date pas d’hier…
Trente ans plus tard, notre ami publie un abecedaire elegamment illustre, qui va enchanter ceux qu’une presence feline comble en supplement d’ame.
- Les courts extraits de livres : 08/05/2008
Un Dictionnaire amoureux !
Qu’ajouter a cela ?
Tout est deja dit par la plaisante association de ces mots contradictoires. Un oxymore, pour brandir ici un terme fort a la mode par les temps qui courent.
D’un cote, la flegmatique rigueur de l’ordre alphabetique. De l’autre, le libre vagabondage dans le domaine de la passion.
D’un cote, l’objectivite fragmentaire et methodique des notules ou des developpements. De l’autre, la subjectivite revendiquee et sentimentale du propos.
Mefions-nous tout de suite des possibles confusions !
Un dictionnaire n’est pas une encyclopedie. Il ne pretend pas epuiser le sujet. Quel sujet ? Le chat ? Mais c’est un sujet inepuisable de toute facon. Qui donc saurait explorer toutes ses apparitions dans la peinture, la musique, la litterature, la poesie, la publicite, que sais-je ? Qui donc pretendrait percer ses secrets psychiques et anatomiques ? Remonter sa genealogie, retracer l’evolution de ses rapports avec l’homme, d’un millenaire, d’une civilisation ou d’un continent l’autre ? L’entreprise serait vouee a l’echec.
Amoureux, oui, je le repete ! Je tiens a ce mot ! Amoureux, et donc partial, et donc partiel, et donc injuste meme ou excessif parfois, c’est entendu.
On comprendra par la meme que je n’aie pas particulierement insiste dans cet ouvrage sur les maladies du chat, coryzas, typhus et autres leucoses, que je ne me sois pas appesanti sur les conseils d’hygiene a son sujet, les vaccinations qu’il doit subir, les litieres a lui changer, les colliers antipuces qu’il est souhaitable parfois de lui faire porter, etc. Si j’avais entrepris un Dictionnaire amoureux de l’homme et de la femme, aurais-je davantage insiste sur les cors aux pieds dont ils peuvent etre affectes, les indispositions digestives ou les infections urinaires dont ils souffrent ?
En revanche, dans l’arbitraire enchante, si j’ose dire, de mon amour des chats, je n’ai voulu negliger aucune discipline. Ni aucun aveu. J’ai tenu a evoquer les chats dont j’ai eu l’honneur de partager la vie. Les veterinaires qui furent mes amis. Je me suis efforce de n’oublier aucun des livres que j’ai aimes, qui m’ont marque et ou les chats – ces personnages a part entiere – ont joue un role a mes yeux preponderant. Ni aucun des ecrivains que j’ai sentis proches de moi parce qu’ils etaient proches des chats. Cinephile, j’ai resonge bien sur aux films ou les matous jouaient les stars ou les roles de composition. A la facon d’un collectionneur ou d’un amateur d’art, j’ai rassemble aussi les sculptures, tapisseries, mosaiques ou tableaux ou ils etaient a l’honneur. Ou leur presence du moins me semblait eloquente.
Je l’avoue sans tarder, parmi les centaines de races de chats repertoriees par les autorites appropriees, toutes n’ont pas fait l’objet d’une entree dans ce dictionnaire. Sans doute parce que je prefere les chats de rencontre aux felins dument estampilles. Mais surtout parce que je n’avais le plus souvent rien d’original ou, plutot, rien de personnel a dire sur l’oriental shorthair, le rex, le sacre de Birmanie, l’angora turc ou d’autres encore que je salue bien entendu avec le respect qu’ils meritent. Comment rivaliser de toute facon avec les excellentes revues, numeros speciaux et collections felines qui leur sont consacres ? Il aurait ete vain de les paraphraser !
Les chemins de traverse a propos des chats, voila, a contrario, ce qui m’amusait fort. Il m’a ainsi paru plaisant autant qu’instructif de tenter une modeste incursion dans la physique quantique avec le paradoxe du chat de Schrodinger, ce grand savant atomiste du XXe siecle. De me promener sur le champ de bataille d’Azincourt pour tenter de savoir, une fois pour toutes, si les chats avaient ou non contribue a la deroute de l’armee francaise. Ou de reflechir au sens de tous les proverbes et de toutes les locutions dont les chats, si souvent, font les frais…