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Dieu et ses images : histoire de l’eternel dans l’art

Auteur : Francois Boespflug

Date de saisie : 25/09/2008

Genre : Arts

Editeur : Bayard, Montrouge, France

Prix : 129.00 / 846.18 F

ISBN : 978-2-227-31739-0

GENCOD : 9782227317390

Sorti le : 25/09/2008

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  • Le courrier des auteurs : 06/02/2009

Cher ami, voici l’affaire, en bref.

Dieu est un pur esprit, apprend-on au catechisme. Alors, peut-on peindre Dieu, le dessiner, le sculpter ? Est-ce pensable ? Est-ce profitable ? L’a-t-on fait ? Ou ? Quand ? Qui ? En s’appuyant sur quoi : les recits de la Bible ? des visions ? la litterature ? l’imagination ?

J’ai entrepris de repondre a ces questions il y a plus de trente ans. Jamais je n’aurais imagine de ramasser dans mes filets autant d’images : fresques, mosaiques, miniatures, tableaux, reliefs, statues… J’en ai environ 20 000 (je ne les ai pas comptees…). Mon inventaire n’est pas fini et ne le sera sans doute jamais. Mais j’ai reve de rendre compte de cette mega-enquete en termes simples.

Ecrire ce livre fut une traversee en solitaire, a la rame, d’un ocean de bouquins. Le principal obstacle a vaincre, en pareil cas, c’est le decouragement… Il fut vaincu. J’ai construit ce big book (plus de 2 millions de signes, 300 reproductions en couleurs, 4 000 livres cites, 2 800 notes erudites, cinq index) en douze etapes qui se suivent dans l’ordre chronologique, de la Mesopotamie ancienne a l’art du XXe en Europe et ailleurs dans le monde. J’ai tente d’ignorer la cloison entre le coffee table book que personne ne lit et le manuel ennuyeux : style solide et simple, plan en tete de chapitre et resume du chapitre (le lecteur a le droit de savoir, a chaque etape, ou je veux en venir).

Un editeur a cru en moi. Vive lui ! Maintenant, tout depend des libraires.
Ils savent guider vers les livres qui donnent du plaisir, vers les livres qui restent. L’on m’assure que le mien en est un. Dis-moi que c’est aussi ton avis… et fais-le savoir, si c’est bien le cas.

Francois Boespflug

  • Les presentations des editeurs : 25/09/2008

Le Dieu unique, pourtant repute irrepresentable, a inspire toutes sortes d’images au fil des siecles. Certaines furent ephemeres, d’autres ont connu un succes durable. Quelques-unes ont ete considerees comme legitimes mais beaucoup d’autres comme frauduleuses, voire blasphematoires. Au point d’encourir des condamnations sans appel.

Si toutes ces images ont modele notre imaginaire, rares sont celles qui ont toujours cours, et la plupart semblent avoir sombre dans l’oubli. La question de la representation de Dieu dans l’art est profondement litigieuse, encore aujourd’hui. Elle a recu des reponses variees, tres contradictoires d’une epoque a l’autre. C’est meme regulierement un sujet de division entre les differents monotheismes et les differentes confessions chretiennes.

Avec ce tres grand livre d’art et d’histoire, Francois Boespflug a ecrit La premiere histoire iconique de Dieu. Il raconte les mutations d’une aventure iconographique pleine de rebondissements, et encore tres mal connue, depuis l’Antiquite jusqu’a nos jours.

Francois Boespflug, historien et theologien, a mene depuis plus de trente ans une recherche iconographique sans precedent. Professeur a l’universite de Strasbourg, il a publie de nombreuses etudes sur l’histoire de Dieu dans l’art.

  • La revue de presse Philippe Lancon – Liberation du 11 decembre 2008

C’est par les images qu’il remonte aux croyances, aux idees, aux tensions philosophiques, religieuses et politiques qui leur ont servi d’ecrins. L’interet de sa somme icono-theologique n’est pas seulement dans le panoramique soigneusement illustre qu’elle autorise, mais dans son point de vue anachronique totalisant : en suivant chronologiquement (essentiellement en Occident) l’evolution des representations divines…

  • La revue de presse Nicolas Weill – Le Monde du 17 octobre 2008

Dieu, l’irrepresentable par excellence, n’a jamais cesse d’etre represente. Notamment dans le christianisme, dont c’est peut-etre la singularite parmi les trois grandes religions monotheistes. Tel est le paradoxe qui sert de fil conducteur a Francois Boespflug, dominicain, professeur de theologie a l’universite Marc Bloch de Strasbourg, qui livre dans ces pages consacrees aux images de l'”Eternel” a travers deux mille ans d’histoire le travail d’une vie. Un ouvrage magnifiquement illustre par la reproduction et le commentaire de plus de 300 oeuvres, principalement picturales…
Ce parcours chronologique, bien balise et brillamment mene, etudie comment, en deux mille ans d’histoire, s’est constitue un langage visuel charge d’exprimer le divin dans l’art sacre chretien…
Une telle entreprise est originale parce qu’elle n’a ete rendue possible que tres recemment. Le zele du collectionneur, que confesse Francois Boespflug, s’est vu en effet puissamment seconde par la multiplication des banques de donnees sur Internet, qui facilitent l’acces a des milliers de reproductions. L’histoire des images permet ainsi de reperer des cesures qui n’ont pas ete percues par les contemporains et ne sont devenues sensibles qu’aujourd’hui. En ce sens, nous sommes bien en presence d’un livre pionnier.

  • La revue de presse – La Croix du 24 septembre 2008

Dans une somptueuse somme publiee chez Bayard, Francois Boespflug explore tous les aleas des representations divines dans l’art chretien, entre inventions fabuleuses et reactions iconoclastes. Epaisseur, format, iconographie : c’est d’evidence un monument que ce livre, a inscrire au patrimoine et pas seulement par la taille et la splendeur. Avec son glossaire, ses annexes et ses precisions chronologiques, il fera memoire et repere. De quoi s’agit-il ? D’une Histoire de l’Eternel dans l’art ? Oui, et beaucoup plus : par le biais d’un theme federateur et sommital, une histoire picturale de notre civilisation, qui nous raconte celle des hommes d’Occident, tel un miroir promene le long de la route. L’image ayant la vertu de couper droit au coeur des choses, c’est un digest d’histoire des idees plus qu’une illustration en contrepoint. Le visiteur ne perdra pas son temps…
On l’a compris : l’aventure bimillenaire est pleine de rebondissements. Elle nous concerne tous, croyants et incroyants, qui n’y trouverons pas un seul instant pour s’ennuyer.

  • Les courts extraits de livres : 17/02/2009

I. La visee

Dieu est repute transcendant et irrepresentable : c’est un point sur lequel les trois monotheismes dits abrahamiques s’accordent. Peut-on neanmoins l’imaginer, ou plutot l’imaginer, c’est-a-dire le dessiner, le peindre, le sculpter ? Ou bien faut-il considerer qu’il est au-dela de toute image et le dire radicalement inimaginable ? Quel sens cela a-t-il de s’interroger a ce sujet ? Quels sont les enjeux de la reponse, theorique ou pratique, a cette question ? Quand, et par qui, a-t-elle ete posee ? Comment a-t-elle ete comprise, la ou elle fut soulevee ? La reponse a-t-elle varie substantiellement dans le temps et dans l’espace ?

Nous avons fait ici le pari qu’il etait possible de faire l’histoire conjointe du sens de la question et des divers aspects de la reponse.
Mais revenons a la question. Elle porte donc avant tout sur Dieu, comprenez cette fois le Dieu de la foi chretienne, et sur ses images au sens materiel, plastique (du grec plasma, matiere) du terme : ses images a support physique. Il ne s’agit donc pas d’abord ou pas seulement des images litteraires, des metaphores, des images mentales, mais des images peintes ou sculptees. Une telle enquete est necessairement tres vaste. Elle englobe les principaux aspects du mystere du Dieu un et trine du Credo chretien et ne peut donc exclure de son champ ni la question des images du Christ, vrai Dieu et vrai homme (ce sont les termes du concile Nicee I en 325), ni celle de la figuration de la Trinite. Elle ne saurait se restreindre a une epoque ou a une contree sans perdre beaucoup de son interet. Surtout, a se limiter dans le temps ou l’espace, elle devrait faire le deuil d’une vision d’ensemble. Or, c’est l’histoire iconique de Dieu en totalite (meme si celle-ci est inachevee) qui est signifiante et eclairante, beaucoup plus que tel ou tel de ses segments constitutifs -en quoi se verifie ce qu’on pourrait appeler l’effet puzzle ou la loi de lisibilite de la mosaique : tant qu’on a les yeux rives sur un des petits elements qui la constituent (les tesselles), il demeure impossible de voir le sujet represente, qui reclame une certaine altitude.