
Auteur : Philippe Djian
Date de saisie : 15/01/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Julliard, Paris, France
Prix : 19.00 / 124.63 F
ISBN : 978-2-260-01601-4
GENCOD : 9782260016014
- Les presentations des editeurs : 06/01/2007
Certains hommes couchaient avec Bea dans le but d’obtenir une reduction sur l’achat de leur voiture. Sur certains modeles, ils pouvaient realiser une economie appreciable. Ainsi debute Doggy bag, La premiere serie Litteraire ecrite par Philippe Djian – avec jubilation. Inspire par l’invention des series americaines, “L’auteur de Frictions a decide d’en appliquer les codes a la litterature pour imaginer differemment la fiction. Au programme : La vie de deux freres, proprietaires d’un garage… A suivre, comme il se doit.” (Les Inrockuptibles)
“Djian a decidement toujours une Longueur d’avance.” (Elle)
Julliard publiera la deuxieme et La troisieme saisons de Doggy bag en 2006.
- La revue de presse Olivier Delcroix – Le Figaro du 17 novembre 2005
Mais qu’allait-il faire, Philippe Djian, du cote des series televisees americaines ? Quel irrepressible besoin avait-il de decortiquer l’efficacite narrative du programme-culte de HBO, Six feet under (Six pieds sous terre) pour en tirer la substance de sa premiere serie litteraire en trois saisons ?
A dire vrai, on ne se posera pas longtemps la question. On le sait deja : Djian aime les terrains de jeu qui sentent la sueur, l’effort, et la chataigne. Sur les rings du mauvais genre, il aura toujours su s’epanouir, qu’il s’agisse du polar (Bleu comme l’enfer), du melodrame (37,2 le matin), voire du porno (Vers chez les blancs)…
L’intrigue, tissee serree, se deploie telle un filet de gladiateur au-dessus des personnages principaux, tous animes par de sourdes pulsions, et dont les motivations demeurent bien souvent mysterieuses. Sous la plume aceree du romancier, aucun d’eux ne reste longtemps maitre de ses emotions. Et l’humour palpite a chaque page, gorge d’une bonne dose de cynisme roublard.
Djian a retrouve sa voix, ses sarcasmes, et son punch. Ses mots font a nouveau mouche. Saura-t-il vaincre aux points, dans les deuxieme et troisieme rounds de sa trilogie televisee ? Ou attendra-t-il la fin pour nous mettre K.-0. ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
- La revue de presse Didier Jacob – Le Nouvel Observateur du 3 novembre 2005
Pour doper les ventes, rien ne vaut Bea, la secretaire. Elle n’a peut-etre pas fait Sup de Co, mais, a 32 ans, elle sait y faire avec le client. Dans le garage Mercedes-Benz des freres Sollens, ou sont pourtant alignes toutes sortes de modeles haut de gamme, c’est elle, l’interieur cuir. Une petite bombe qui flaire le client a cent metres, et sait lui faire miroiter, en tirant sur son quart de jupette, des avantages substantiels : Certains hommes couchaient avec Bea dans le but d’obtenir une reduction sur l’achat de leur voiture. Sur certains modeles, ils pouvaient realiser une economie appreciable. He oui, avec Bea, ce n’est pas pour rien qu’on vous offre la clim.
Quel garagiste, ce Djian ! Un depanneur hors pair, toutes mecaniques et carrosseries. Intervention a toute heure. La fiction est en panne ? Les memes causes, dans le roman actuel, produisent les memes effets ? Djian hisse la vieille Panhard Levasseur sur le pont pivotant, et il en fait une Avantime aux accessoires innovants. Il vidange, il graisse, il fraise. Et emprunte, dans Doggy Bag, aux infaillibles techniques du sitcom americain, qu’il adapte cependant aux moeurs francaises…
- La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 4 novembre 2005
Philippe Djian aime les situations de crise, les univers ou tout va au plus mal et vers le pire. Mais voici qu’il a decide d’ecrire un roman a episodes, une serie, en plusieurs “saisons”, comme a la television. Voila qui va le forcer a des compromis avec le desastre, car ses personnages ne peuvent pas s’autodetruire des la premiere saison. La famille s’appelle Sollens. Un pere qui a quitte la maison, une mere qui force sur le vermouth, deux fils quadragenaires, inseparables et rivaux, ayant repris l’entreprise familiale, un garage. Une sorte de “Dallas” a la francaise ? Non, c’est plus drole, moins simpliste, moins ouvertement mechant et plus profondement cruel et lucide.
- La revue de presse Christine Ferniot – Lire, d’octobre 2005
En voila un roman saugrenu, en permanence sur le fil du rasoir et gonfle a l’helium ! Comme son titre l’indique, Doggy bag est un ramassis de n’importe quoi : un fond de sauce tele, une resucee de soap bresilien, avec quelques tranches de Dallas et une couche des Feux de l’amour pour faire bon poids. Il est signe Philippe Djian, l’ecrivain le plus imprevisible de la litterature francaise… Avec ce nouveau roman, il s’attaque au bon vieux feuilleton des familles, en decortique tous les codes et les adapte a sa propre ecriture, a son rythme romanesque, a ses fantaisies de createur. Il campe chaque personnage archetypal avec une jubilation de gamin… Philippe Djian demonte les rouages et les remonte souvent a l’envers, histoire de rire un peu…