
Auteur : Philippe Djian
Date de saisie : 21/11/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Julliard, Paris, France
Prix : 19.00 / 124.63 F
ISBN : 978-2-260-01713-4
GENCOD : 9782260017134
Sorti le : 15/11/2007
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Conscient du probleme, resolu a devenir un honnete homme, Marc rejoint les Sexoliques Anonymes – et il etait temps, car etre Sexuel Dependant n’est pas une vie – tandis que David en profite pour poignarder Joel, ce qui le conduit tout droit chez les fous.
Le temps demeure incroyablement doux, cependant. Un couple de vautours est apparu en ville.
D’autres se contentent d’une rage de dents. L’occasion, pour Paul, de se conduire tres odieusement. Quant a Irene, que dire de l’hebetude ou la plongent les agissements de son diable de mari ? Et quant aux differentes femmes de l’histoire, que dire de leur desarroi general, voyant a quel genre d’hommes elles ont affaire ?
Personnellement, je pense qu’elles ne valent pas mieux. Et que le seul devoir d’un ecrivain est de travailler son style.
Ph. Djian
Doggy bag, saison 4 a recu le prix Vaudeville 2007.
Les Editions Julliard publieront la sixieme et derniere saison de Doggy bag en avril 2008.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
La mort de Valerie Ardentropp laissa Marc sans voix. Ravalant ses sarcasmes, il tendit la main pour saisir celle de sa mere – qui lui sembla molle et froide -, prenant soudain conscience de l’effroyable histoire qu’ils avaient vecue et il baissa la tete. Sans ton pere, nous ne serions pas la, lui lanca Joffrey dont on venait de mettre le bras en echarpe et de tamponner le nez avec une sorte de teinture d’arnica jaune safran.
Marc faillit repondre, mais il se contenta de sourire. Il ne haissait pas Victor au point de souhaiter sa mort. Et Irene etait en vie. Alors a quoi bon discuter de details ? Qu’est-ce que ca changeait ? Personne ne l’avait sonne, Joffrey. Il etait gentil, Joffrey.
Un ours de cette taille ? Dans nos regions ? Ca commence a devenir dingue…. declara un garde forestier qui avait ratisse cette foret depuis quarante ans. Vous ne trouvez pas que ca devient dingue, hein, franchement ? Comme ce couple de vautours, en ville. Ce fichu couple de vautours sous nos fenetres. Mais on va ou, comme ca, on va ou ?
Personne n’avait la reponse. L’aube etait a peine levee. Une nacelle descendait de l’helicoptere. Personne ne savait. Personne ne voulait vraiment savoir. Pour dire la verite, la dire crument, ca flanquait trop les jetons. Personne n’avait envie de se dire que l’avenir ne pouvait plus etre radieux, car ca, pour flanquer le bourdon, on n’avait pas encore trouve mieux.
Olivier De Watt garda la main d’Irene entre les siennes et poussa un soupir a fendre l’ame. Il n’y avait pas besoin d’explication. On pouvait facilement lire sur son visage qu’il etait desole pour elle et qu’il estimait que ce devait etre dur de voir la mort d’aussi pres a quelques mois d’intervalle. Il lui proposa de rentrer en helicoptere mais elle prefera attendre une ambulance. J’ai tellement eu peur l’autre fois, declara-t-elle.
– Oui. Je le sais bien. Je suis desole.
– Ce n’est pas vous, Olivier. Mais si je peux l’eviter… Vous savez, je peux a peine poser un pied dans la cabine d’un telepherique en temps normal, alors me faire helitreuiller…
– Allons donc. Je sais quel genre de femme vous etes. Vous etes si courageuse, Irene. Vous venez encore de le prouver. Vous etes tellement solide.