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Edmond Moirignot, 1913-2002, sa vie, son oeuvre, le catalogue raisonne

Auteur : Claude Jeancolas

Date de saisie : 12/03/2008

Genre : Arts

Editeur : FVW, Paris, France

Prix : 65.00 / 426.37 F

ISBN : 2-914304-18-8

GENCOD : 9782914304184

Sorti le : 14/08/2006

  • Les livres d’exception : Frank Van Wilder – 17/09/2008

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Frank Van Wilder – 11/03/2008

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Edmond Moirignot (1913-2002) appartient a cette famille de sculpteurs d’apres-guerre qui renouvelerent la sculpture figurative pour exprimer plus pleinement l’homme et son drame. Alberto Giacometti forca au paroxysme le tragique moderne. Germaine Richier penetra le fantastique et traqua un invisible troublant. Mais Moirignot ne ceda jamais au spectre de la nuit, il s’obstinait a sauver la lumiere. Son oeuvre affirme la foi dans l’etre qui pense et qui aime. Elle proclame la conscience necessaire duc sacre. Pas de cris, pas de violence, un grand calme, un silence, une reflexion pour soi, une introspection et qui participe a la noblesse possible de l’homme. L’ame est son centre de gravite et chaque sculpture, de ce fait, cree autour d’elle son espace infini. Elle est meditation, et qui n’est pas sans une certaine melancolie, celle de tout etre honnete des qu’il s’interroge sur le temps, la vie, le monde tel qu’il est et le neant. Elle s’eleve contre le non-sens et repousse la nuit. Elle refuse la vulgarite, l’exploitation, la denaturation de l’homme. Pas de renoncements, pas d’asservissements pas d’avilissements… l’homme debout. Tenir quoiqu’il en coute de desesperances, de dechirements, de souffrances… les etres sont si fragiles ! Elle est du fond des ages et de notre epoque. Elle apaise notre soif d’amour et d’infini, et l’attise en meme temps.

LA VIE. L’?UVRE. LE CATALOGUE RAISONNE

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Evocation

LA TERRE, POUSSIERE AGGLUTINEE, PRIMITIVE, ORIGINELLE, AUSSI FONDAMENTALE QUE L’ESPACE ET LE TEMPS, N’ENTRE DANS L’HISTOIRE QUE PAR LA MAIN QUI L’ORGANISE, LA MODELE, LUI DONNE SENS. Elle perd la son anonymat, devient contemporaine de son sculpteur. Elle se charge la d’humanite, de fievres, d’emotions, de vie. Le geste du sculpteur est plus archaique que celui du potier et meme du semeur, plus essentiel, fondateur au point d’etre devenu le symbole de l’invention de l’homme, de notre avenement au monde. Dieu faconna l’homme, poussiere tiree du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie, et l’homme devint vivant, dit la Genese. Dieu n’est pas peintre, il est sculpteur.
Sur cette voie, ouverte dans les origines, se sont engages tant d’hommes, emerveilles d’oser renouveler le grand art divin. Mais la maitrise de la forme ne suffit pas, seule elle ne produit que des objets decoratifs, anecdotiques. Il faut ce souffle de vie, alors la sculpture s’arroge le pouvoir de nous emouvoir. Elle porte nos interrogations du monde, du visible, certes, et plus encore de l’invisible qui nous fascine et nous inquiete. Par dela la matiere, un dialogue s’etablit, langue mysterieuse sans parole, universelle, avec les morts, avec le sacre. La contemplation grave nous renvoie a notre propre nuit et a l’enigme de l’univers.
Le signe trahit la presence, qui engage a l’echange, par dela les lieux, et le temps, et toute culture humaine. Le masque azteque, le totem de Nouvelle Guinee, le roi du portail de Chartres ou le saint de Bamberg, le Christ sauvage de Gauguin ou la tete endormie de Brancusi, le David de Moirignot existent hors de l’epoque qui les a engendres et, pour toujours, indefiniment modernes, c’est-a-dire capables de nous concerner aujourd’hui.
Le travail du sculpteur suppose une infinie simplification pour arriver a l’expression de cette verite profonde qui est l’essentiel. D’abord il isole le sujet de son contexte, pas de decors, d’arrieres plans, de bruits annexes ou se noie si facilement le sujet de la peinture. L’etre isole, resserre a l’extreme, rendu a sa singularite, qui est aussi sa solitude, s’universalise alors. Cet exercice d’elimination est aussi une longue meditation du sculpteur sur lui-meme. Ensuite il retire de la forme tout l’inutile, dans l’angoisse de ceder a la tentation de la beaute. Le danger, disait Moirignot, pour un artiste, est de travailler avec de trop beaux modeles – la nature est trompeuse – la passion du beau peut alors le conduire a reproduire ce qu’il voit au lieu de rechercher cette verite interieure, sourde et cachee dont la conscience revele a l’etre sa grandeur. Certaines epoques antiques avaient grime les sculptures de couleurs vives, pour qu’elles paraissent plus vraies. On voit combien, gommees par le temps, elles ne nous sont pas utiles, au contraire. Le vetement n’est pas plus indispensable, accessoire anecdotique. La nudite du Napoleon de Canova choqua, mais elle le situait d’emblee parmi les heros et les dieux, elle lui ouvrait la porte de l’eternite. Par ce depouillement, cette sobriete, archaique, la sculpture est l’art le plus libre. Pour le sculpteur le defi est d’autant plus grand. Quelle folie a 18 ans de se vouloir sculpteur !

Qu’ajoute la connaissance d’une vie a l’oeuvre ? Rien en apparence, le resultat a plus d’importance que sa genese ; l’anonymat fut d’ailleurs la regle de tous les siecles qui precederent la Renaissance. Beaucoup en verite, car la vie raconte la quete de la beaute, la lutte pour survivre, la recherche incessante de l’unite perdue, les promesses d’amour et les trahisons de ces promesses, les douleurs, les sacrifices, les chutes et les exaltations… Elle confie que cette oeuvre-la est humaine, engendree par un homme de la meme nature que la notre. Elle nous rapproche du createur et par la aussi, ce qui n’est pas toujours rassurant, nous defie : et toi qu’as-tu fait pour embellir le monde et quel est ton courage ?

L’ENFANT NAIT LE 21 OCTOBRE 1913 A HUIT HEURES DU MATIN AU 14 RUE CIVIALE DANS LE Xe ARRONDISSEMENT DE PARIS. C’est Blanche, la grand-mere, qui le presente deux jours plus tard a la mairie. Elle est accompagnee de deux temoins : Maurice Dutruy, livreur, et Jean Piery, charbonnier, des hommes simples donc. Sur l’enregistrement, Blanche Boutrolle, 52 ans, est dite menagere, c’est-a-dire femme au foyer. L’enfant est ne chez elle ou sa fille est venue accoucher. Cette fille justement, Flore, a 26 ans. Elle est divorcee d’un mariage qui avait peu dure, quelques mois a peine. Elle est dite fleuriste ce qui, dans la langue de l’epoque ne veut pas dire qu’elle vend des fleurs, on dit alors marchande fleuriste pour cette profession, mais qu’elle travaille dans un atelier de production de fleurs en soie, tres a la mode. L’enfant porte son nom Boutrolle. Il est ne hors mariage. Le prenom toutefois, Edmond, auquel on a adjoint celui d’Andre, est celui de son pere, la filiation est ainsi reconnue.

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