Auteur : Collectif
Préface : Jean-Noël Blanc
Illustrateur : Simon Bournel-Bosson
Date de saisie : 18/02/2009
Genre : Romans et nouvelles – français
Editeur : la Passe du vent, Vénissieux, France
Collection : Quelles nouvelles ?
Prix : 10.00 €
ISBN : 978-2-84562-148-0
GENCOD : 9782845621480
Sorti le : 14/01/2009
- Les présentations des éditeurs : 26/01/2009
Retenir les textes qui vous envoient dans les cordes, qui ont du muscle et des nerfs, qui font entendre une voix singulière, qui offrent une vision personnelle, qui ne mégotent pas sur le courage, et qui ont assez de mauvais esprit pour chahuter les modèles. Si l’on cherche ces qualités dans une lecture globale, et si l’on n’oublie pas la force du sillage laissé par un texte, alors en définitive on aura quelque chance de mettre la main sur des nouvelles intéressantes.
Extrait de la préface de Jean-Noël Blanc
Les auteurs lauréats du concours
Quelles nouvelles ? 2008 :
Karine Courville
Laura Krivine
Catherine Balaÿ
Nils Barrellon
Pierre Ducrozet
Willy Play
Thomas Pourchayre
- Les courts extraits de livres : 26/01/2009
Steve McQueen ne pleure jamais
Compteur à zéro. Le vent souffle tout autour. Il va falloir que j’aille plus vite que lui, que je le double. C’est comme ça que je vais démarrer. Contact. Je passe ma vie en voiture. Représentant de commerce. Je porte des gants de cuir, des mitaines, avec des trous pour les phalanges. Souplesse de la peau sur les os. Première, je démarre, ni femme ni enfants. Seul dans ma cabane de métal, je déroule des kilomètres de pensées. Je prends ce qu’il faut de vitesse, je reste dans mes limitations. Je n’invente rien, je pense, je déroule. Je m’occupe l’esprit. Il y a la musique, l’air que je fends, les airs que j’entends dans le paysage, dans ma voiture machine à remonter le temps, les souvenirs. D’une ville à l’autre. Je coupe la France en deux, je la traverse. Découpez selon les pointillés. Toujours la même chose, petit pays. Tant de paysages, mais, au bout du compteur, toujours la même chose. Les mêmes femmes dans les mêmes chaînes d’hôtels, à la place des chaînes de montagne. Les mêmes restaurants. Les enseignes multicolores qui ne parviennent pas à cacher le gris. Tant de pylônes et le monde, toujours le même, au bord des routes. Le vent bouscule la voiture, mais je tiens bon. Je suis les pointillés.
Elle a tellement pleuré. Je ne pensais pas qu’elle pouvait pleurer. Autant. Tellement. Dans le camion de déménagement, assis à côté de ses larmes, je ne disais rien, je ne comprenais rien. C’est elle qui avait voulu nous ranger tous dans ce camion et maintenant, elle pleurait. Tu regrettes ? Non, ce n’est pas ça. Démarre. Elle a regardé la fenêtre de la maison vide, la porte dont elle ne possédait plus la clé, elle a continué à pleurer ; encore plus belle. Je regrette moi aussi tu sais. Je savais ce qu’elle regardait…
Les enfants qui auraient dû naître.
Les fêtes de famille les dimanches d’été.
Les lits de tendresse partout dans la maison.
Tout un album de famille, vide.
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