
Auteur : Murielle Renault
Preface : Nicolas Rey
Date de saisie : 21/02/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Dilettante, Paris, France
Prix : 15.00 / 98.39 F
ISBN : 978-2842631307
GENCOD : 9782842631307
- Les courtes lectures : Lu par Charlotte Etasse – 09/02/2007
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Charlotte Etasse – 23/01/2007
- Les presentations des editeurs : 09/02/2007
Que fait un personnage quand il est hors champ ? A cette question, le cineaste Lucas Belvaux a repondu en 2003 par une rafale de trois polars, de trois points de vue distincts, sur une meme histoire. Que fait une heroine quand elle est hors plume ? Ou en contre-plume comme il y a un contrechamp ? C’est la question que pose Murielle Renault dans Enfin la verite sur les contes de fees. Soit un roman, Treize minutes, de Nicolas Rey. Soit les personnages : Simon, Antoine, Marion, etc. Soit leur histoire commune : Simon qui voit deferler Marion dans l’appartement qu’il occupe avec Alban et Theo ; la recomposition sentimentale qu’elle y genere ; les derives qu’ils y vivent. L’auteur s’invite dans le recit comme Marion dans l’appartement. L’histoire est semblable mais l’angle de visee, le regard, different. C’est Marion qui raconte, non plus Simon. Plus qu’un changement d’optique narrative, c’est une autre chimie passionnelle qui s’elabore, un autre corps qui temoigne, jouit et souffre, une autre mentalite qui decrypte les evenements. Petite revolution copernicienne a l’usage de la jeune generation : Murielle Renault.
Murielle Renault a passe la trentaine mais ne s’en soucie pas. Elle a grandi en Normandie mais ne jure plus que par Paris. Elle travaille dans l’informatique mais n’a jamais achete d’ordinateur. Elle aime sortir mais aussi beaucoup dormir. Elle envoie des courriels mais telephone peu. Elle aime lire mais aussi ecrire. A moins que ce ne soit l’inverse.
- Les courts extraits de livres : 09/02/2007
L’aisance des bas-fonds
J’etais tranquille, une revue sur les genoux, en train de lire un article passionnant sur les dix trucs qui vous rendent irresistible au lit. Le genre d’articles pour lequel j’affiche comme tout le monde un complet mepris en public et sur lequel je me rue dans l’intimite, des fois qu’il y ait un truc essentiel qui m’aurait jusque-la echappe.
J’en etais donc au truc numero cinq qui consiste evidemment (ils me font flipper avec leurs majuscules, je me dis que si c’est un truc que je ne fais pas, je suis foutue) a eviter de porter des culottes en coton informe que l’on traine depuis des annees sous pretexte qu’elles sont le top en matiere de confort.
J’ai souleve le magazine pour jeter un oeil a ma culotte arrimee a mi-cuisses facon jarretiere un jour de mariage quand les rougeauds du fond qui ont abuse du pinard jettent tous leurs billets pour pouvoir mater les cuisses de la mariee. Ouf, Princesse Tam-Tam avec petite dentelle marron cote recto et tissu en swipp soyeux cote verso. Je ne m’en sortais pas si mal si on considere que la culotte n’etait pas definitivement a bannir depuis que le string avait pris le pouvoir. C’etait une culotte certes, mais une jolie culotte. Le genre de culotte qui coute quand meme dans les quinze ou vingt euros et merite un minimum de respect.
De toute facon, je refuse la suprematie du string, quand bien meme Cosmo et Femme Actuelle decideraient qu’il est eliminatoire de ne pas en porter. Je declare haut et fort le string inesthetique dans la plupart des cas et je ne fais pas exception a cette regle generale. Et pourtant, a un concours de joli cul, je serais loin d’etre la derniere.