Enigmatique, mon cher Eric

Quand il sera grand, Eric deviendra detective, c’est sur !
Il ne manque jamais une occasion de s’entrainer a resoudre des enigmes.
Lorsque Melanie annonce qu’on lui a vole dix euros, Eric decide de mener l’enquete.

Avant de devenir auteur jeunesse a plein temps, Sylvie de Mathuisieulx etait juriste : c’est dire si le Code penal et le raisonnement juridique, elle les connait. Elle s’est beaucoup amusee a cacher des tas d’informations tres serieuses dans les aventures d’Eric.

Therese Bonte a tout de suite aime le texte de Sylvie de Mathuisieulx et elle s’est vite mise a la place d’Eric. En le dessinant, elle menait l’enquete, et vivait tout, comme lui !

Mercredi 15 novembre, 10 heures.

Moi, Eric, 10 ans, je commence aujourd’hui ces dossiers E. Attention, j’ai bien dit dossiers E, et pas journal intime. Un journal intime, c’est pour les filles-nunuches, et ca n’a rien a voir : dans ce bloc-notes, je noterai toutes mes enquetes secretes (le E, c’est a la fois pour Eric et pour Enquetes).

Je veux devenir detective, plus tard, alors j’ai decide de m’entrainer des a present. Evidemment, je ne peux pas demarrer ma carriere avec des histoires de meurtre, de fous furieux qui cassent tout ou qui gardent des gens en otage : ca n’arrive pas tous les jours… Pourtant, je suis certain que je trouverai des tas d’enigmes a resoudre pour m’exercer.

Je serai encore plus fort que Patrick. Patrick, c’est mon beau-pere : mes parents sont separes depuis deux ans, maman l’a epouse cet automne.
Je l’adore.

Il est commissaire de police.
Il mesure un metre quatre-vingt-dix-huit.
Il a une grosse moustache.
Et une super-voiture.
Et meme un pistolet.

Patrick ne m’aurait jamais montre son arme si je n’avais pas insiste aussi longtemps. Finalement, hier soir, j’ai eu le droit de la voir. Ca m’a fait tout bizarre, j’etais impressionne. Je n’ai meme pas eu envie de la toucher. Je me suis soudain demande combien de mes copains avaient deja vu un vrai pistolet. Surement pas beaucoup. Une chose pareille ne s’achete pas aussi facilement qu’un paquet de chewing-gums…

Patrick m’observait du coin de l’oeil. Au bout d’un moment, il m’a dit : Viens la, bonhomme, assieds-toi ; maintenant, il faut que je t’explique quelque chose. Il m’a servi un jus de fruits et m’a parle pendant vingt minutes. Il m’a dit que le pistolet, c’est tres impressionnant, mais qu’il vaut mieux ne pas s’en servir. Que c’est drolement dangereux, qu’il n’aime pas ca du tout. Il n’avait pas l’air de rigoler.