Auteur : Huber Matos
Traducteur : Anne Casterman
Date de saisie : 19/05/2006
Genre : Biographies, memoires, correspondances…
Editeur : Belles lettres, Paris, France
Prix : 21.00 / 137.75 F
ISBN : 978-2-251-44307-2
GENCOD : 9782251443072
- La revue de presseEric Conan – L’Express du 22 juin 2006
Ces Memoires tres sereins d’une vie commencee dans l’exaltation de la liberation et fracassee dans le goulag tropical contiennent de fascinants portraits de Castro et de Guevara.
- La revue de presse Paulo A. Paranagua – Le Monde du 19 mai 2006
Quand est-ce que Fidel Castro a cesse d’etre frequentable ? La gauche a fait son deuil du regime castriste depuis un nombre variable d’annees. Certains ont dechante en 1989, lors du proces contre le general Ochoa, qui rappelait trop les procedes staliniens. Ensuite, la vague de repression de 2003 contre les opposants pacifiques a suscite un large rejet. En revanche, d’autres estiment que la defaite d’Ernesto Che Guevara en Bolivie (1967), suivie par l’echec de la recolte des 10 millions de tonnes de sucre a Cuba, a precipite la “sovietisation” de l’ile.
La lecture des Memoires d’Huber Matos, un des lieutenants de Fidel Castro, troublera tous ceux qui s’evertuent a dater la “degenerescence” du regime, tout en preservant intacte leur admiration pour la revolution cubaine. Pour ce combattant, le ver etait dans le fruit, ou du moins dans la personnalite autoritaire, violente, manipulatrice et retorse de Fidel Castro…
L’auteur evoque dans son ouvrage les deux periodes marquantes de sa vie, d’ampleur inegale : sa participation au combat revolutionnaire, mene au grand air, et les deux decennies d’enfermement et de mauvais traitements, dix fois plus longues. Le recit minutieux de la Sierra Maestra est un temoignage de premiere main, dont ne sort pas grandie l’image du “commandant en chef”, Fidel Castro. Ensuite, l’evocation des greves de la faim et autres actions de resistance menees en prison surprendra ceux qui prennent pour argent comptant les declarations officielles selon lesquelles La Havane “n’a jamais eu recours a la torture”. Les anciens detenus, qui ont parfois passe trente ans dans les bagnes cubains, peuvent temoigner du contraire.
Les Memoires d’Huber Matos se lisent comme un roman, car il ne perd pas de temps avec de longs discours politiques. Il prefere raconter ce qu’il a vu et vecu, privilegier la narration… Huber Matos avoue son malaise et n’occulte pas les morts qui lui pesent sur la conscience…